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Je sortais du bâtiment municipal, repensant au fameux moment où j'avais été nommé héraut, et pris possession de Xerneas, le pokémon légendaire de la vie éternelle. J'avais toujours sa pokéball sur moi, comme pour celle de Raichu et Nymphali, à la seule différence que je n'avais jamais osé y toucher. J'avais peur que Xerneas se rebelle contre moi et me file entre les doigts, désireux de revenir dans son antre. Ou bien qu'il ne me considère pas comme sa dresseuse et ne veuilles pas de moi... Je n'arrêtais pas de me faire des films à ce sujet. J'avais donc décidé de ne pas toucher à sa pokéball, mais de l'utiliser en dernier recours, au cas où Raichu et Nymphali ne soit pas suffisant, ou lors d'un évènement spécial.

J'avais décidé de me promener dans le centre-ville, prise d'une soudaine envie de prendre l'air.

La ville me paraissait complètement morte. Depuis ce fameux jour de ma nomination, la ville s'était endormie. Il n'y avait personne. Les fenêtres étaient fermées, et les portes aussi. Le vent ne chuchotait plus entre les arbres comme il le faisait si bien avant. La douce brise qu'il y avait le matin avait disparue, sans laisser de trace. Le centre-ville me paraissait le plus touché : d'ordinaire si animé, si joyeux, il était devenu lugubre et oppressant. La ville avait été laissée à l'abandon, et moi au lieu d'essayer de la repeupler par quelques moyens que ce soit, je m'étais enfermée dans le bâtiment municipal, et je n'en étais plus sortie.

Je m'en voulais terriblement. Peut-être que si j'avais pris les choses en main, cela ne se serait pas passé comme ça. Je n'avais aucune idée de ce qu'avais poussé les gens à partir d'ici, mais dans tout les cas... J'aurais dû être là, en tant qu'héraut, pour leur prêter main forte, et ainsi sauver la ville de la Ligue de cet abandon. Je n'avais pas agi en tant qu'héraut. Essayant de me montrer calme et décidée, je n'avais pas affronté le danger. Je savais qu'il était dans ma nature de le faire, et que ce côté "stratège" qui avait surgi à ce moment n'était pas moi. Si j'avais été moi-même, je ne me serais pas enfermée, et je me serais battue pour ma faction, comme je le fais d'ordinaire, sans réfléchir, au péril de ma vie.

Mais il fallait que j'arrête d'y repenser, et de me concentrer sur le moment présent. Je ne devait pas garder cette rancune à l'intérieur de moi, ou du moins ne plus y penser. Cela me faisait un mal inimaginable. Pour le moment, je devais redonner vie à la Ligue. Je ne savais pas du tout comment faire. Mais j'allais trouver. Il fallait ramener du monde, et refaire de la Ligue un endroit digne de ce nom, et ainsi pouvoir se refaire le nom qu'elle avait avant, la faction qui croyait aux bons choix des légendaire et en la vie. L'endroit qui, malgré les guerres qui avaient secoué Madrigal entre les trois factions, avait réussi à rester intact un petit moment, à garder sa sérénité et sa joie de vivre partielle. Mais tout cela n'avais duré que quelques années. Et je le savais.

Et je me posais d'autres questions... Et si malgré tous mes efforts, je n'arrivais pas à regagner la gloire passée ? Et si plus personne ne croyait en la Ligue ? Et si tout espoir était perdu ?

Je secouais la tête, marchant toujours, tête baissée. Il fallait que toutes ces questions partent. Je devais essayer. Et j'allais y arriver. Il fallait que j'y arrive.

Je m'arrêtais sur le perron d'une des petites maisons de village, et m'assit, toujours en proie à ces ruminations malgré tous mes efforts.

Cela me rendait folle. Cela ne voulait pas s'arrêter, et me tordait le cerveau dans tout les sens. Je devais arrêter d'y réfléchir...

"Il y a quelqu'un ?"

J'avais dit cela à voix haute, consciente que personne ne me répondrait. De toute façon il n'y avait personne... Mais je devais continuer à espérer.

[ Edit du 6/03/2014 ]

J'avais attendu longtemps, avec espoir. Peut-être trop longtemps.

Il n'y avait définitivement personne ici. Je devais partir moi-même les retrouver, et les ramener ici. Ensemble, nous fonderons une Ligue meilleure, comme avant, et pas remplie de délinquants et bandits en tout genre comme elle l'avait été depuis quelques années.

Il fallait que je partes. Mais où ? Je n'en savais rien.

***

Une idée me traversa l'esprit, après avoir réfléchi de longues heures. J'allais partir en direction de l'Autel de Giratina et me recueillir. Peut-être voudrait-il bien me donner une partie de la solution.

Je pris alors mes quelques pokéballs, contenant mes fidèles compagnons, qui jusque là étaient restés sur le sol, pour partir en direction du temple.

Je ne savais pas ce qui m'y attendait, mais je devais y aller, pour le bien de la Ligue.


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