Je suis fatigué, ça a beau être le Week-end je n’arrête pas de travailler. Enfin travailler, disons que je m’entraîne avec Zéphyr dans la forêt. Lui essaie de voler le plus vite possible tout en réalisant les attaques que je lui ordonne grâce à la musique de mon Ocarina. Le vent souffle. Mes cheveux volent et Zéphyr s’entraîne à utiliser le sens et la puissance du vent pour facilité son vol. L'odeur des nouvelles fleurs arrive à mes narines. Je ne peux m'empêcher de sourire. Je suis fatigué, toute cette journée à courir m'a épuisé. Le soleil commence à ce coucher et les lumières roses orangées donnent à l'eau des couleurs presque onirique.

Zéphyr s'approche de moi. Ses plumes brillent sous cette lumière. Je m'assoie en tailleur et Zéphyr vient automatiquement s'allonger entre mes jambes. Nous regardons les derniers fils de lumière disparaître petit à petit. Les derniers insectes présents s'envolent rejoindre leur ruche tandis que nos souvenirs de cette journée s'envole rejoindre des milliers d'autres souvenirs communs et banal mais néanmoins précieux. Il va bientôt falloir rentrer. Je caresse Zéphyr. Ses plumes sont si douces. Si il était plus gros et plus résistant je me serais surement allongé à coté de lui et j'aurai posé ma tête contre lui. Les pokémons Vol sont si beaux. Ce sont mes préférés. Si j'ai un jour l'occasion d'avoir un nouveau pokémon, il sera de type Vol aussi.

La nuit est tombée. Son manteau noire et glaciale se referment sur nous. Le silence absolu donne l'impression que l'espace et le temps se sont figés. Il n'y a plus que Zéphyr, moi et le silence. Soudain un bruit, un frottement qui rompt et fait disparaître le calme. Zéphyr se précipite entre moi et ce qui a produit ce son. Il est inquiet, il s'est mit en position d'attaque. Je lui fait signe de se calmer mais il n'obéit pas. Il voit quelque chose dans l'obscurité qui m'est invisible. Petit à petit mes yeux s'habituent à la nuit.

Sur une des branches je distingue les contours qui font peurs à Zéphyr. Une silhouette massive d'à peu près un mètre de haut ce tient sur les branches. Son visage est caché par des mains imposantes et il est dissimulé par une cape. Cette silhouette donne l'impression de se réveiller par ses mouvements lents et hésitants. Elle étire ses bras et laisse apparaître son visage. Sa tête est ronde et ses oreilles pointues. Ce n'est pas humain. Ses mains s'ouvrent lentement et se referme. Ce sont des pinces! Quelque chose se balance en dessous de la branche où ce trouve la créatures. On dirait... mais oui ! C'est une queue qui se termine par un dard.

J'ai envie de courir mais la peur me tétanise. Je n'ose plus parler ni faire de bruit. Zéphyr tremble mais garde une position de combat, sans doute pour me rassurer. Peut être pour se rassurer aussi. Sa bouche s'ouvre, et laisse apparaître des canines blanches, pour se refermer en un sourire dingue d'où pend une énorme langue. Si ce n'est pas humain qu'est ce que c'est ? Les monstres n'existent, en fin je crois, j'espère. Deux grands yeux en pointe s'ouvrent et posent leur regard sur nous. J'ai déjà vu ces yeux mais où ? Un pokémon ! Mais oui c'est évident, c'est un pokémon mais lequel. Une queue qui se termine par un dard, une langue immense qui se balance dans le vide, des yeux pointus, deux pinces à la place des mains et qui se réveille la nuit. Je le connais j'en suis sur ! C'est un... c'est un...un Scorplane ! Un pokémon Vol et Sol, il le faut dans mon équipe.

Je m'accroupis lentement. Je sors mon Ocarina. Que pourrais-je lui jouer ? Mince il s'apprête à partir. Vite je dois trouver. Je porte mon ocarina à mes lèvres et je commence une berceuse. La mélodie douce s'envole dans l'air, virevolte entre les arbres et danse jusqu'à nos oreilles. La musique m'entoure comme une couverture rassurante et réconfortante. J'ai réussi, le Scorplane s'est posé au sol et me regarde fixement. Les notes sortent d'une manière si fluide que l'on dirait qu'une source à jaillit de l'instrument. J'ai réussi à charmer le Scorplane. J'ai un nouvel ami. Un de plus. Plus que quelque instant et quelqu'un d'autre aura rejoint notre groupe.

Le soleil est bas dans le ciel. La nuit tombe. Je chevauche chouchou tout en lui jouant  un solo de guitare. Il aime quand je lui joue de la musique. Apres tout, pour une créature qui a la faculté d’amplifier des sons, c’est normal de les aimer. Je lui joue de tout et de rien et lui secoue sa tête en rythme. Parfois je me dis que nous étions faits pour nous entendre, pour nous rencontrer. Sans lui je ne suis rien. Je ne serais pas la star que je suis aujourd’hui, je ne serais pas capable de voyager autant dans tout Madrigal. Oh oui, sans lui je ne serais rien. Et puis il est si beau, brillant sous les rares rayons restant de l’astre  solaire. Il brille …

Je voulais faire un voyage en nature pour nous changer les idées. Il faut dire que les concerts nous prennent beaucoup de temps. Chouchou et moi commençons à regretter ces longues heures passé à jouer dans les forêts de mon village.  A présent, nous sommes en direction de la ville.

J’avais décidé de faire un tour vers la forêt de Sharwood avant de rentrer pour nos prochains concerts de la semaine prochaine. Après tous, c’est un des seuls lieux où les deux dragons maudits ne viennent jamais. Peut-être que c’est parce qu’un autre Pokémon plus puissant s’y terrent et qu’il attend le bon moment pour venir défier nos fléaux.
A présent je longeais l’orée de la forêt. A ma gauche, je pouvais voir de grand et majestueux arbres. Les odeurs de la forêt arrivaient à nous et nous les humions avec délice. Apres tout quoi de meilleures odeurs que celles d’une forêt, entre les senteurs de sève, de fraicheur, de nature. Nous aurions pu rester là des heures et des heures. Mais il ne faut pas non plus trop trainer : Dialga et Palkia pourraient bien décider de venir finalement. Et il ne fallait pas oublier que je me trouvais dans les alentours des villes d’Absolution. J’ai beau penser qu’en chacun d’eux se trouvent une part de paix et de gentillesse, je ne me sens pas totalement en sécurité. Heureusement que l’attaque abri de chouchou est d’une puissance inouïe.

Ca y est. La nuit est tombée. Je ne devrais pas trop tarder à rentrer.

Tout à coup Chouchou dressent ses oreilles. Il a entendu quelque chose.  Il me regarde alors, un air interrogatif sur le visage, comme pour me demander si j’entendais. Je tends l’oreille à mon tour . Non  rien… rien à part les bruits habituelles des forêts : Les hululements de Noarfang, les hurlements des Grahyèna, une douce mélodie et… attend, une douce mélodie ??? Mais qui… qui fait de la musique à une heure pareil ?

Je m’approche, doucement, pour finalement m’apercevoir que c’est un jeune homme (la quinzaine) qui se trouve à trente mètres de moi. Il ne m’a pas encore vu car il est trop occupé à faire sortir ce son gracieux de son instrument (un ocarina). Vu la façon dont il joue, on voit directement qu’il aime la musique, presque autant que moi, c’est certain.  Et ceux qui arrivent à produire une musique comme celle-ci, ne peuvent être de mauvaises personnes. C’est sur cette idée que je sors de la pénombre pour m’avancer vers lui.

« Hey, bien le bonjour en ce sombre instant. Tu a l’air de bien aimer la musique. Puis je me joindre à toi ? »
Et, sans attendre de réponse je dis :
« Chouchou , balance la sauce . »
Chouchou commença alors a briller , signe qu’il était prêt a renvoyer mon son. Je pris ma guitare et mon médiator et je me mit à jouer un air de fou. C’était génial d’enfin rencontrer un autre amant de la musique. Je suppose que lui aussi était heureux .

Chouchou commença alors a briller , signe qu’il était prêt a renvoyer mon son. Je pris ma guitare et mon médiator et je me mit à jouer un air de fou. C’était génial d’enfin rencontrer un autre amant de la musique. Je suppose que lui aussi était heureux .


Non ! Pourquoi maintenant ? Mon ami est parti et avec lui l'espoir d'une équipe plus grande. Grâce à lui j'aurai pu apprendre d'autre chose, entraîner Zéphyr un peu mieux, m'amuser et rire. Il est parti effrayé. Un bruit étranger, agressif et violent l'a fait fuir. Je me retourne. Un jeune homme à peine plus âgé que moi et son Girafarig me regarde. Ils m'ont vu jouer. Je me sens bizarre. Je me sens nu. Ils m'ont vu... dans mon intimité. Le garçon a l'air arrogant et sur de lui... comme les autres. Il se moque surement de moi... comme les autres.

Il a une guitare. C'est donc lui qui a fait tout ce bruit. Il doit trouver mon instrument ridicule comparé au sien, une guitare c'est plus virile... alors qu'un ocarina c'est petit et plus fluet. Je me lève, je ne veux pas rester accroupis. Il est plus grand que moi, peut être d'une tête et il est assez beau garçon. Je me sens petit. Je me sens faible. Je me sens nul. Je me sens... seul, mon ami est partit.

Je continuais de jouer a fond quand j'entendis quelque chose... ou plutôt je n'entendis plus quelque chose... mais quoi ? L'Ocarina ! Je ne l'entendais plus. J'ouvris les yeux. Le jeune homme était devant moi, il me regardait avec timidité mais surtout avec de la gêne et je pu même deviner un peu de peur derrière ses yeux.
Mais pourquoi avait t-il arrêter de jouer ? On s'amusait si bien ensemble. L’absence de ce sa mélodie m’enleva mon envie de jouer et je remis ma guitare derrière mon dos. Il avait l'air vraiment gêné et embêté, mais pourquoi ?

"Pardonne moi de m'être invité sans ta permission dans ta musique. Mais tes mélodies étaient si belles que je me suis  sentis obligé d'y apporter de ma personne. Je suis désolé, petit. "

Mes mots n'avaient pas l'air de vraiment le réjouir. Je me demandais pourquoi... Je m'étais excusé, et je n'avais pas l'air prêt a le tuer. Alors pourquoi ? Il devait y avoir une autre raison a cette tristesse qui le mettait dans cet état.

"Puis je faire quelque chose pour réparer mon erreur ou je vais me pendre tout de suite ? "

J’espérais que cette pointe d'ironie ironie allais le sortir de cet air si triste.

Il me parle :

"Pardonne moi de m'être invité sans ta permission dans ta musique. Mais tes mélodies étaient si belles que je me suis sentis obligé d'y apporter de ma personne. Je suis désolé, petit."

Il a dit "petit". C'est bien ce que je pensais. Il est comme les autres. Il faut que je lui réponde un truc, mais quoi ? Je peux pas lui dire "Non c'est rien" après ce qu'il a fait mais je vais pas lui crier non plus dessus. Il interromps ma réflexion :

"Puis je faire quelque chose pour réparer mon erreur ou je vais me pendre tout de suite ?"

Il veut m'aider. Ou alors il se moque. Je rougis. J'ai envie de partir en courant, mais pas chez moi. J'ai envie de courir après le Scorplane pour le retrouver. Je prends une inspiration et je me lance :
"Désolé monsieur, je suis content que vous appréciez ma musique mais le pokémon que j'essayais de charmer a... a... a eu... peur de la votre. Si vous m'excusez je, enfin on, nous, moi et Zéphyr... au revoir"

Mes joues brûlent et mon regard est fuyant. Je me retourne et recommence à respirer, la peur m'ayant bloqué la respiration. Je veux partir, mais si je part trop vite il va croire que j'ai peur. Mais j'ai peur. J'espère qu'il ne me suivra pas.

Apres ma blague, je pensais qu'il allais rire , ou au moins abandonner cet air triste. Mais non, il rougit de plus belle et me dit :

"Désolé, Monsieur, je suis content que vous appréciez ma musique mais le pokémon que j'essayais de charmer a... a... a eu... peur de la votre. Si vous m'excusez je, enfin on, nous, moi et Zéphyr... au revoir"

et il se retourna pour partir. Son allure était... disons... particulière. On voyait qu'il se retenait de courir mais qu'il essayait de se dépêcher. Je failli en rire heureusement, le regard accusateur de chouchou me fit ravaler mon amusement. Puis je compris ce qu'il avait dit : ma musique fait peur ? N'importe quoi, il dit que des... comment ça pas cette partie de ce qu'il avait dit ? Sinon quoi ??? Ah oui : il avait tenter de... charmer un pokémon ? Je tentais alors de le rejoindre :

"Attend petit, part pas... tu a parlé de charmer un pokémon ? comment fais tu ça ? C'est le même style de charme que les charmeurs d'abos ? Attend moi je te dis... "

Vu son allure et ce qu'il m'avait dis, je n'étais même pas sûre qu'il prenne le temps de s’arrêter avant de filer au loin. Il fuyais aussi vite qu'un Abra disparaissait , et ce n'était pas à mon avantage. C'est décidé, dès que je peux je me remet au sport ...

Il me suit. Je me met à courir. En courant je perd Zéphyr de vue. Il fait demi-tour et fonce vers le jeune homme pour l'attaquer. J'ai juste le temps de dire :

"Zéphyr, non !"

Il esquive le jeune homme de justesse et revient vers moi. Je m'avance vers le garçon en prenant mon courage à deux mains. Je suis rouge. La course et l'embarras rendent mes joues écarlates. Je m'approche de lui et lui présente mes excuses. Comme d'habitude je bafouille et je suis pas sur qu'il ai compris. Je lui explique :

"Je me suis rendu compte qu'avec mon Ocarina j'arrivais à... enfin je pouvais... parfois... charmer les pokémons Vol"

Je lui tends ma main tremblante et moite :

"Je m'appelle Achille et lui c'est Zéphyr. Et toi... vous... tu... votre prénom à tout les deux ?"

Je continuais de courir dans sa direction. Il courait vraiment vite ce gosse. Oui je sais ce que vous vous dite: un mec qui court après un autre qui fuis, c'est louche... Mais j'ai bien vu que c'était de ma faute si ce petit était triste. Et ça je le refuse : c'est contre mes principes.
Chouchou était à mes côtés dans cette course. Eh, mais oui... Chouchou ! Je pouvais le chevaucher pour rattraper le garçon. Je commençais a le prendre par le cou pour monter dessus quand celui ci se dégagea et partis un peu plus loin. Assez loin pour que je ne puisse pas retenter de l'attraper mais assez proche pour qu'il me montre qu'il était là, avec moi. Mais pourquoi ne voulait-il pas que je monte sur son dos...
Tout en courant j'y réfléchissais. Je pense qu'il refuse pour la simple raison que je me suis mis dans la merde tout seul, à moi de m'en sortir.
J'étais plongé dans mes pensées, ainsi je ne vis pas un éclair dorée foncer vers moi. Heureusement, Chouchou invoqua immédiatement une protection magique à l'aide de son attaque abri.
L'éclair n'était qu'à quelques mètres quand je m'aperçus de sa présence... et de sa direction. Cette vision me stoppa instantanément et je mis mes bras devant ma tête pour la protéger. Ce roucool n'était peut être pas grand , mais il volait à une vitesse incroyable et une vive-attaque a cette allure peut faire de très gros dégâts.

"Zéphyr, Non!"

La voix du garçon avait retentis et le roucool me loupa de peu. Je ne sus jamais si ce fût grâce à la voix de son maître ou grâce à l'attaque abri de Chouchou. Quand j'ouvrit les yeux, le garçon était devant moi et me tendait la main.

"Je m'appelle Achille et lui c'est Zéphyr. Et toi... vous... tu... votre prénom à tout les deux ? "

Je lui serais alors la main, mais pas trop vite, histoire de ne pas lui refaire peur (je n'avais pas envie de me reettre à courir). Sa main était légèrement moite et elle tremblait telle la feuille de l'arbre pendant une tempête.

"Ouuaah, jeune homme... enfin Achille, tu m'a bien fait courir. Je me nomme Alexander et voici Chouchou mon Girafarig. C'est mon seul Pokémon. Mais cela m'étonne que tu ne nous connaisse pas. Après tout, nous sommes plutôt connu à Madrigal. On bosse dans le domaine de la musique. Ça doit être parce qu'il fait noir et tu a mal vu mon visage. Mais ce n'est pas grave...
Dit, je voulais vraiment m'excuser pour tout à l'heure. Apparemment j'ai fait fuir le Pokémon que tu voulais et il semblais te tenir très a cœur. Cependant, tu dis pouvoir les charmer à l'aide de ce merveilleux instrument que tu a là. Ça ne m'étonne guère : qui ne résisterais pas à ce son mélodieux, cette mélodie sans pareille ?
Tu sais quoi je vais t'aider. Si tu veux, Chouchou peut amplifier tout les sons autour de lui. Tu n'a qu'a rejouer ta mélodie et Chouchou l’amplifiera pour que le Pokémon (ou un autre Pokémon vol) revienne. Qu'en dis tu ? Tu es d'accord ? "

J’espérais de tout cœur qu'il allait accepter, pour ne pas que le malheur de ce garçon me fasse culpabiliser le reste de la nuit, voir de la semaine.

Il serra ma main et me dit :

"Ouuaah, jeune homme... enfin Achille, tu m'a bien fait courir. Je me nomme Alexander et voici Chouchou mon Girafarig. C'est mon seul Pokémon. Mais cela m'étonne que tu ne nous connaisse pas. Après tout, nous sommes plutôt connu à Madrigal. On bosse dans le domaine de la musique. Ça doit être parce qu'il fait noir et tu a mal vu mon visage. Mais ce n'est pas grave...
Dit, je voulais vraiment m'excuser pour tout à l'heure. Apparemment j'ai fais fuir le Pokémon que tu voulais et il semblais te tenir très a cœur. Cependant, tu dis pouvoir les charmer à l'aide de ce merveilleux instrument que tu a là. Ça ne m'étonne guère : qui ne résisterais pas à ce son mélodieux, cette mélodie sans pareille ?
Tu sais quoi je vais t'aider. Si tu veux, Chouchou peut amplifier tout les sons autour de lui. Tu n'a qu'a rejouer ta mélodie et Chouchou l’amplifiera pour que le Pokémon (ou un autre Pokémon vol) revienne. Qu'en dis tu, tu es d'accord ? "

Il me propose son aide, peut être qu'il se sens coupable. Après tout s'il dit vrai, pourquoi ne pas essayer ?

"On peut toujours essayer, mais je n'aime pas qu'on me regarde quand je joue de la musique."

Je m'assois et apporte l'instrument à ma bouche. Mon souffle se stabilise et je commence à jouer. C'est dur de jouer d'un instrument en étant épuisé. En tout cas il dit vrai, ma mélodie est propulsé à travers la forêt. La puissance du son ne change rien à sa beauté. On dirait un enchantement, un souffle de fraîcheur qui fait frémir les feuilles. Dans ma musique je mets mes sentiments sur lesquelles je greffe des ailes. Ces son si léger s'envolent et s'élèvent dans le ciel noir. Ils finissent par atterrir délicatement dans les alcôves si finement dessinées que sont les oreilles. Ma musique a l'air de fonctionner, on entend déjà au loin des battements d'ailes.

Sa réponse ne se fit pas attendre.

"On peut toujours essayer, mais je n'aime pas qu'on me regarde quand je joue de la musique."

Il n'aime pas qu'on le regarde quand il joue ? Mais pourquoi ? La musique est faite pour être partagée, transmise par le biais du plus de sens possible, la vue y compris. Mais bon, j'avais fait suffisamment de bêtise comme ça. Ainsi je me retournais et le son mélodieux repartis dans la noirceur de la nuit.
Je fis un signe de tête à Chouchou et celui ci amplifia le son de l'ocarina.
J'aimais cette musique. Je ne sais pas pourquoi . Dans ce doux son, on retrouvais tout la sensation du vent et de la tempête, du Zéphyr et du Mistral , de la bise et de la brise. On avait l'impression que l'air alentour lui même aimait cette mélodie.  
Ainsi , nous attendions, tout les quatre, pour voir le résultat de notre tentative de charme lointain. Rien... rien d'autre que le bruissement des feuilles dans le vents et des battements d'ailes. Un peu de battements d'ailes... Un peu beaucoup... un peu trop !!!
Quelque seconde plus tard c'est une nuée de Pokémon Vol qui sors de derrière l'horizon d'arbre en se dirigeant vers nous. Ils n'avaient pas tous l'air méchants et agressifs mais devant la masse de piafs qui nous arrivaient dessus, je me levais et dis :

"Merde, ça a trop bien marché ton truc. Cours pour ta vie gamin..."

Je me mit sur le dos de Chouchou et tendis la main à Achille pour qu'il monte devant moi sur mon girafarig. Je sais que Chouchou aura du mal mais c'était un cas de crise et nous n'avions pas le choix. Si il voulais s'en sortir, il devait venir avec moi.

"Achille, donne moi ta main et allons nous en d'ici immédiatement !! "

J'attendais sa réponse avec impatience... mais qu'il se dépêche bon sang !

Je n'en crois pas mes yeux! Autant de pokémons Vol, c'est... sublime ! Une vague vivante et ondulante avançait vers nous, juste au dessus des arbres. C'est beau.

"Merde, ça a trop bien marché ton truc. Cours pour ta vie gamin..."

Je regarde les majestueux oiseaux qui avance avec grâce. Pourquoi devrais-je avoir peur, ils sont charmé par ma musique. J'aimerais tellement en avoir un d'entre eux.

"Achille, donne moi ta main et allons nous en d'ici immédiatement!! "

Je me retourne. Il est déjà près à fuir sur son Girafarig, je le croyais plus courageux que ça. Et puis à deux sur Chouchou, c'est de la folie. Et je veux en adopter un parmi eux.

"Allez y si vous le voulez, moi je veux... enfin j'ai... je... nous aimerions avoir un nouvel ami."

Il avait l'air charmé part ces Pokémons autant qu'ils l’étaient par lui. Décidément ce garçon était incroyable.

"Allez y si vous le voulez, moi je veux... enfin j'ai... je... nous aimerions avoir un nouvel ami."

Mon dieu. Ce garçon était incroyablement con oui... Se faire un nouvel ami dans un tel moment. Non mais non !!! Et je ne pouvais pas le laisser là. Tout ces oiseaux allaient volontairement ou involontairement lui faire du mal. Et je ne pouvais pas le laisser faire. Enfin, je ne pouvais pas le laisser faire seul. Saleté de gosse!

"Mais merde... à quoi tu pense dans un moment pareil ? Dépêche toi !"

Il ne bougeait pas. Enfin si, mais pas dans le bon sens. Plus que quelque secondes et toute tentative de fuite serais impossible. Merde ! Les oiseaux se rapprochaient et Achille ne comprenais toujours pas la gravité de la situation. Mais quel inconscient ! Inconscient et immature. Le temps que je réfléchisse, les Pokemon s’étaient rapproché et nous avaient encercler . Il n'étaient plus qu'à une dizaine de mètres. Je me devais de protéger Achille.

"Chouchou, Abri, immédiatement , autour de nous tous !"

Chouchou m'obéit dès que les sons composants ma phrase dépassèrent la limite de ma gorge. Bientôt, un mur semi-invisible d'une couleur bleutée nous entourais. Nous étions protégé, mais pas pour longtemps. Je me retournais vers Achille pour m'assurer de sa santé quand... horreur! Un Pokémon à l'allure sombre avait réussi à passer avant que mon Girafarig crée son bouclier. Il fonçais à présent en direction de Achille comme si il voulais le blesser.

"Achille attenti... "

Je n'avais pas finit ma phrase qu'un autre Pokémon avait percuter l'indésirable. Zéphyr protégeait son maître.

"Bien Zéphyr, protège ton maître, et permet lui de s'en sortir sans dégâts. On s'occupe des autres !"

Sur ses mots je me retournais vers la masse grouillante de Pokémon cherchant à rentrer dans notre cercle de protection tout en cherchant une idée pour s'en sortir tous indemne.

Voila ce que je veux par dessus tout, un nouvel ami.


"Mais mercredi... à quoi tu pense dans un moment pareil ? Dépêche toi !"

Il ne peut pas comprendre. Il est grand, beau, sociable et a sûrement une vie de rêve. Il ne sais pas ce que c'est, il ne peut pas, personne ne peut ! Il veut me priver de mon ami. Je le déteste, je les déteste. Et bien tant pis, les humains m'ont déçu. Je choisis de vivre avec les oiseaux. Qu'est ce qui me retient après tout ? Mes parents. C'est vrai, il y a mes parents, mes parents chéris. Les seuls qui ne m'ont jamais blessé, les seuls qui m'ont soutenu et qui m'aime malgré mes défauts. Ce sont les seuls, avec Zéphyr bien sur. Mais je veux juste profiter de cet instant, alors je m'avance vers les pokémons.

"Chouchou, Abri, immédiatement , autour de nous tous !"

Quoi ? Mais comment ose t-il ? Il les empêche de me rejoindre. Un sentiment incroyablement puissant et brûlant monte en moi. La haine voila ce que c'est. Une ombre se précipite vers moi.

"Achille attenti... "

L'ombre est stoppé par un éclair. Zéphyr vient de percuter l'ombre. Les deux sont arrêtés net. L'ombre est un Cornèbre.

"Bien Zéphyr, protège ton maître, et permet lui de s'en sortir sans dégâts. On s'occupe des autres !"

Il y en a un qui a réussi à passer. Je le veux. Cette fois il va falloir agir différemment de d'habitude, pas le temps de jouer de l'Ocarina, je vais devoir le capturer en le combattant d'abord. L'excitation du combat s'empare de moi. La carapace qu'était ma timidité c'est brisé. Grâce à l'entrainement, Zéphyr et moi arrivons vite à blesser le Cornèbre. Je lance ma pokéball et je prie. Il en ressort.

"Zéphyr utilise Tornade"

Il bat des ailes et le vent se déchaîne. Je relance une pokéball. Faite que ça fonctionne ! Oui ! C'est bon ! Je l'ai. Je ramasse ma pokéball et l'excitation part. Soudain remplacé par le dégoût : comment ai je pu blesser un si beau pokémon ? Je regarde Alexander. Chouchou a l'air de ne plus pouvoir tenir. Je lui fait signe qu'on peut partir et je commence à courir. J'ai mon ami, mais je lui ai déjà fait du mal. La haine que j'avais pour le garçon est vite redirigé contre moi. J'ai honte, et je sens la carapace qui revient.

Chouchou commençait a donner des signes de fatigues . mais qu'il se dépêche bon sang! A cette allure la on y arrivera pas .

"Tien bon mon ami... C'est bientôt fini"

C'est bon, il lance une pokeball. En touchant le pokemon , la ball le happe en son cœur . Tout le monde retient son souffle.  Cependant , ce silence n'a pas l'air de convaincre le Cornèbre qui ressort de la pokeball pour continuer son attaque.
Grr, on tiendra pas plus longtemps ! Que puis-je faire pour raccourcir ce combat...Je pourrais ...C'est bon,  je sais !

"Chouchou, je sais que tu es fatiguer mais je te demande un dernier service : peux tu lancer une légère hypnose sur ce Pokemon ? Ainsi il sera plus facile à capturer pour Achille."

Chouchou compris mon idée et je devinais qu'il lançais son attaque invisible en direction du Pokemon ennemis .
Celui ci venait de recevoir une bourrasque de Zéphyr et n'eu pas le temps de dire Cornèbre ne serais-ce qu'une fois avant d'être pris d'une profonde envie de sombrer dans le sommeil. Cependant, une autre ball le touche a ce moment et il se retrouve enfermé dans cet habitacle. Personne ne fait le moindre bruit... Un silence assourdissant advient alors sur la forêt de Sharwood. Le même type de silence qu'en concert, avant que je ne me lance dans un nouveau morceau.
La ball tremble , se secoue , puis , soudain, un petit bruit ce fait entendre , signe que le Pokemon accepte son nouveau maître.

Achille le prit mais quand il se retourna vers moi je ne sus pas qu'elle était son émotion . Sur son visage je lisais de la joie bien sur , mais aussi de la colère , camoufle derrière ses yeux .
Je n'eu pas le temps d'analyser en détail ce qu'il ressentais car il me fit un signe et partit en courent dans le sens opposé à la forêt . Mais quel idiot , je n'avais pas eu le temps d'ordonner à Chouchou d'enlever son bouclier . Achille n'en était qu'à quelque centimètres seulement quand Chouchou comprit ce à quoi j'avais penser. Il décida de rompre son abri de son propre chef puis tenta de venir dans ma direction, mais avec sa fatigue, il se traînait presque.
Je le fis donc retourner dans sa pokeball après l'avoir largement remercier. Puis je partis dans les traces d'Achille.
Pour un garçon qui n'avait pas conscience du danger il y a quelques secondes , il courait drôlement vite a présent.
Ainsi, nous laissions la forêt et ses pokemons vol derrière nous pour foncer en direction d'une grande tour en face de nous.