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 Deux plus un égal trois

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Deux plus un égal trois EmptyPosté le: Jeu 24 Avr - 14:26

- Attends-moi !
 
Sepia n’avait jamais été très sportive, excepté peut-être pour les soldes dans les grandes villes. Et pourtant, en ce moment, elle parcourrait les bois à une vitesse des plus impressionnantes. Repoussant sur son passage les branches les plus basses des arbres, se baissant parfois, sautant par-dessus une souche couchée ou un vieux tronc creusé par le temps, elle semblait en pleine course d’orientation. Mais une course d’orientation où le chronomètre s’affolerait…
 
- Dorea, ralentit ! cria Sepia de toutes ses forces.
 
La Goupix avait une bonne longueur d’avance, sa petite taille lui permettant l’économie de certains gestes qui ralentissait l’allure de sa compagne. Elles se faufilaient entre les troncs, les buissons, avec une agilité étonnante, sans savoir où elle allait. Tout ce qu’elle souhaitait, s’était s’éloigner du danger.
 
2 h 32 minutes plus tôt
 
- Oh mon dieu… Dorea… A-attends. On s’arrête, je n’en peux plus.
 
Dorea, qui avait déjà levé une patte, la reposa et se tourna vers Sepia avec un air empreint de reproche. La demoiselle respirait difficilement et semblait avoir un point de côté. Elle s’était assise sur le sol couvert de feuilles et reprenait son souffle. Elle bascula la tête en arrière et leva les yeux vers le ciel. Dorea l’imita.
 
- Quelle heure il est à ton avis ? demanda Sepia.
 
Dorea n’en savait rien. Comment aurait-elle pu le savoir ? Si elle avait pu lui répondre, elle savait qu’elle se serait emportée. La demoiselle en aurait vu de toutes les couleurs.
 
- Je commence à avoir froid…
- *C’est sûr que partir de nuit, ce n’est pas très malin…* pensa Dorea.
- Et puis faim aussi, ajouta la jeune fille.
- *Car oui, trois malheureux goûters ne vont pas te permettre de suivre un an en dehors de chez toi…*
- Je pense que je vais appeler Maman.
 
Les oreilles de la Goupix se dressèrent vivement sur sa tête : ENFIN ! Enfin Sepia avait des paroles sensées. Finalement, cette petite blonde n’était peut-être pas si idiote qu’elle ne le pensait.
Rassurée, Dorea se coucha sur un petit tapis de mousse et suivit la scène suivante : Sepia dégaina son holokit (dernier cri s’il-vous-plaît, argenté, grand écran, un charmant bijou en forme de Rondoudou décorant l’objet) et l’examina avant de trouver le bouton. Dorea fut alors parcouru d’un doute qui se confirma par la suite : Sepia ne l’avait jamais utilisé.
 
- Comment on fait un appel ? se demanda-t-elle. Ah c’est peut-être… Non, ça ce sont mes contacts. J’ai seulement la maison et celle des grand-parents. Et ici ? Non plus. Et ça, c’est pour… prendre une photo ? On peut prendre des photos ? Et des vidéos ?!
 
Sa première pensée fût que, pour impressionner lors de ses prochains castings, elle allait faire une petite chronique filmée de son voyage, qu’elle considérait comme initiatique d’une certaine façon, et la diffuser pour montrer qu’elle avait été chercher la vérité, SA vérité, sur le terrain. Celle de Dorea fut : « Sombre crétine ».
Sepia croisa le regard assassin de la renarde. La tension était palpable et malgré le type feu du renard, Sepia frissonna tellement elle lui faisait froid dans le dos.
 
- C’est bon, j’ai le droit de rigoler. Bon, appel… Ah ! Maman, appel ! Trouvé !
 
Dorea s’était assise et jouait avec une petite feuille rousse qui tremblait un peu à cause du vent quand le cri de Sepia la fit sursauter. Elle allait se préparer à attaquer, chargeant dans sa gueule une petite lame de feu, mais elle prit conscience de ce qui avait effrayé la jeune fille : l’hologramme de sa mère, projeté par l’appareil. Elle avait lâché l’Holokit. Il était tombé sur une pierre. Il était là, brisé, inutilisable, en morceaux. Et Sepia, assise par terre, haletant, tremblante de peur, ne le quittait pas des yeux. Elle se releva, parcourue de frissons.
 
- J’ai cru que c’était un fantôme qui sortait de l’Holokit, expliqua-t-elle à l’adresse de Dorea qui, incrédule, était paralysée.
 

Paralysée par son imbécilité maladive. Dorea ne savait pas ce qui était le pire : le fait d’être perdue où que cette stupide humaine ne trouve aucun indice dans le nom « Holokit » sur la particularité de la machine à générer des hologrammes…

Pendant les heures qui suivirent, elles avancèrent - mais pas trop, car Sepia était vite fatiguée. Dorea estima qu’elles étaient parties depuis sept heures de la pension. Mais tout comme Sepia, elle était incapable de dire où elles étaient actuellement. « Aussi vite, pensa-t-elle, la pension est à deux pas ». Avec l’organisation et la capacité de se repérer de Sepia, ça ne l’aurait pas surprise ! L’Holokit avait émit quelques bips encourageants, puis dans une gerbes d’étincelles, s’était éteint. Sepia avait eu beau le secouer, appuyer sur tous les boutons, un par un puis en tentant quelques combinaisons hasardeuses : rien. Elle l’avait aussi laissé tomber une nouvelle fois. Devant le regard interloqué de sa compagne d’infortune, elle s’était justifiée ainsi : « Mais quoi ? J’ai entendu dire que si tu tombes et que tu as un choc et que tu perds la mémoire, un second choc peut tout remettre en place ». Pour la renarde, c’était une idée qui se passait de commentaire.
 
- Quand on trouve une ville, on se fait un restaurant ! lança Sepia avec enthousiasme.
- *Quand on trouve une ville…* répéta mentalement Dorea.
 
La Goupix imaginait un scénario plus sombre. Plus réaliste aussi sans doute.
 
« Ce matin, dans la forêt, le corps d’une jeune fille et celui de son Pokémon ont été retrouvés, inertes sur le sol. Apparemment, la demoiselle avait fuguée jeudi soir, prenant avec elle en otage une jeune Goupix. D’après les autopsies, elles seraient mortes de faim après cinq jours sans nourriture, les victimes n’ayant pas pensé à prendre de provisions. La police enquête auprès de la famille pour connaître le motif de la fugue. »
 
Dorea termina mentalement cet article fictif en donnant la réponse : la stupidité.
 
- Ecoute.
 
Dorea stoppa sa marche rapide. Elle était encore fatiguée ?!
 
- Tu entends Dorea ? On dirait… une machine, ou quelque chose comme ça.
 
Concentrée sur l’environnement qui les entourait, Dorea perçut elle aussi un ronronnement. Tout proche.
 
- Il y a peut-être une usine, une centrale… Viens Dorea !
 
Sepia s’élança vers un chemin baigné de lumière, suivie de près par la Goupix, qui partageait pour la première fois la même allégresse. Allégresse qui retomba aussitôt quand elles se retrouvèrent face à un arbre immense aux feuilles scintillantes, qui se trouva être non seulement l’origine du bourdonnement, mais aussi l’habitat naturel de ce dernier. Dorea savait qu’elle aurait du rester méfiante : qui construirait une usine dans ce labyrinthe ? Si tous les humains étaient comme Sepia, les ouvriers ne viendraient pas souvent y travailler et certains auraient sans doute partagé les pages du journal local avec Sepia et Dorea dans la rubrique « disparitions inexpliquées ». Mais le spectacle était tout de même magnifique. Les Apitrinis et Apireines faisaient des aller-retours organisés sans se soucier des deux intruses. A vrai dire, personne n’avait remarqué leur présence.
 
- Des… des Apitrini et des Apireines… Dorea, demi-tour tout de suite, discrètem-
- Allô ? ALLÔ ? SEPIA ?! SEPIA, C’EST MAMAN ! TU ES OU ? TU AS VU L’HEURE QU’I-I-I…
 
Nouvelles étincelles accompagnées d’un grésillement. L’Holokit avait mal choisit son moment pour rendre son dernier souffle.
Dorea échangea un regard paniqué avec Sepia qui ferma les yeux en entendant les battements d’ailes des abeilles devenir plus vifs, plus fort, puis plus proche.
 
- COURS !
 

Pour une fois, Dorea estima que Sepia avait une réaction mesurée à la perfection.

Actuellement
 
C’est ainsi que Sepia et Dorea se retrouvèrent à faire la course avec une horde d’abeilles.
 
- Dorea, je te jure, je pensais qu’il était coupé ! …enfin non, je le pensais même mort ! Tu as vu comme moi qu’il était inutilisable avant ! Je te jure, cette forêt est maudite !
 
Si elle avait pu parler, Dorea lui aurait demandé de se taire et de se concentrer sur la fuite.
Sepia  trébucha sur un caillou camouflé par les feuilles et se releva directement. Elle se surprenait elle-même. Où donc trouvait-elle toute cette force alors que quelques minutes plus tôt, elle était si fatiguée qu’elle aurait pu s’endormir en marchant ? Cependant, sa perte de temps avait eu un effet non désiré : elle avait perdu la Goupix de vue. Elle l’appela, puis se frappa le front en prenant conscience que Dorea ne pouvait pas lui répondre. Mais les abeilles si. Elle tenta sa chance en dévalant une pente légère. Tous ses sens étaient en alerte, elle ressentait les choses de façon décuplées. Ainsi le bruissement des feuilles sous ses pieds lui semblait amplifié. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que leurs poursuivants les entendaient aussi. Qu’ils allaient surgir de nulle part sans prévenir. Elle se retournait sans arrêts, parfois même deux fois dans une même minute. Et quand elle regardait derrière elle, elle avait peur de ce qu’il y avait vers l’avant. Elle aperçut un arbre couché dont le tronc imposant avait été grignoté, mangé, rongé, en somme, dont l’aspect n’avait rien de charmant. Mais sans prendre le temps de réfléchir, elle se faufila à l’intérieur en rampant. L’oreille tendue, elle guetta un bruit, un son. Rien. La forêt était silencieuse. Calme. Trop calme. Elle attendait, mais le danger ne venait pas. Alors, elle s’autorisa un moment de détente où elle résuma la situation mentalement. Elle était la cible d’un nuage d’abeilles, dont elle avait troublé le quotidien avec un engin défectueux qui n’était plus opérationnel. Son acolyte était perdu et dans l’impossibilité de communiquer. Le cœur de Sepia se souleva d’un bond. Elle n’avait jusque là pensé qu’à sa situation, mais Dorea était elle aussi seule. Et si elle pouvait crier pour appeler au secours, pour Dorea, ce n’était pas le cas.
 
De son côté, la petite renarde avait camouflé sa fourrure rousse dans un buisson d’une couleur similaire et attendu le passage des Apitrinis et de leurs évolutions. Puis elle s’était roulée dans la terre humide pour atténuer son odeur de Pokémon en contact avec les humains. En effet, elle était persuadée qu’elle était facile à tracer tant que son odeur particulière, en désaccord avec la nature environnante, était présente. Depuis, elle se promenait tranquillement. Elle avait entendu Sepia crier, mais elle ne l’avait pas retrouvée. Elle aurait aimé que la demoiselle continue, plus longtemps pour lui permettre de la localiser, mais en attendant un miracle, autant se familiariser avec le décor. De plus, elle savait qu’hurler attirerait la petite famille Api vers Sepia et qu’elle devrait agir rapidement. Il fallait donc recueillir des informations utiles. Aussi, nota-t-elle la présence de chemins plus larges que d’autres et en conclu qu’ils étaient plus fréquentés. Elle en suivit un qui menait à une petite clairière. Au loin, il lui semblait distinguer les bâtiments d’une ville, mais la voix de Sepia interrompit sa contemplation.
 
Au moment où un dard avait transpercé la souche, Sepia avait bondit en dehors de son refuge. Le bois abîmé vola en éclat. Elle leva les yeux vers un Dardargnan, effrayée. Elle était assise, elle se mit à reculer doucement sans se lever pour autant, mais la guêpe plongea en piqué. Réflexe : elle ferma les yeux et leva les bras au-dessus de la tête. La température monta alors de façon inhabituelle. Quelque chose tirait sur sa robe. Elle entrouvrit un œil et reconnu la couleur familière de Dorea, qui avait prit le tissus dans ses dents et secouait la tête pour attirer son attention.
 
- Dorea !
 
La renarde cessa automatiquement, fit un bref hochement de tête et fila en direction d’un sentier en contrebas. Sepia réunit toutes ses forces pour la suivre, alors que le Dardargnan qui s’était éloigné à cause de la Flammèche, revenait à la charge.
Dorea tourna à droite. Sepia ne se posa pas de question et lui emboîta le pas. Elle aperçut une lumière plus claire. C’était l’aurore. Le soleil se levait, et elles arrivaient à l’orée de la forêt. Une fois cette limite passée, elles ne s’arrêtèrent pas de courir pour autant. Leur ennemi, fier d’avoir chassé ces éléments perturbateurs de son domaine, retourna au cœur du bois.



Ce qu’elles ne savaient pas encore, c’est que, si au moment d’entrer dans la forêt elles étaient deux, à présent, elles étaient trois...


Edit Hétalia : RP suivant ici.
 

Deux plus un égal trois

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