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Changement. EmptyPosté le: Mar 12 Aoû - 20:27



- Nous sommes en vu du village !!!

Enfin ! Il est prés de midi, toute mon équipe meurs de faim, moi également. Nous nous posons aux abords du village, vers la maison où j'ai dormis la dernière fois. Je laisse Hoshibi et Mara sortir de leurs pokéball. Mara s'étire longuement en regardant autour d'elle et Hoshibi se colle à moi. C'est vraie qu'il est rester dans sa pokéballs tout du long, je l'ai sorti lorsque nous volions vers le pilier pour le nourrir mais il n'a prit part à aucun combat.

- Je suis désolé, Hoshibi... Je sais que tu es capable de te battre, mais je ne veux pas que tu sois blessé gravement. Promis, nous commençons l'entraînement demain !

Sur ce, je le prends dans mes bras et lui caresse la tête. Roucarnage reste vers la maison, se reposant. Je commence à marcher dans les rues du village à la recherche du doyen. Mais le village semble désespérément vide, il n'y a plus d'enfants qui courent dans les rues, plus de marchands ouverts, et la plus parts des volets sont fermés. Ce n'est pas vraiment une bonne chose, non ? Je presse le pas jusqu'à la maison du doyen, frappe à la porte et passe la tête par l'entrebâillement de la porte.

- Bonjouuuuuuuur, c'est Rheïta... Je me permets d'entrer...

Je passe le seuil, tout est fermé également. J'avance dans la maison, ils seraient tous partis ? Ce ne serait pas étonnant vu le combat non loin. Hoshibi commence à s'agiter dans mes bras, tentant de se libérer.

- Qu'est-ce qu'il y a, Hoshibi ? Tu as senti quelqu...AAAAAAAH !!!

Quelqu'un me pousse, je me retrouve à terre, écrasant à moitié Hoshibi, Mara, que j'ai effrayée avec mon cri, regarde vers la porte. Une ombre se trouve entre la sortie et nous. Je me relève vivement, libérant Hoshibi de mon poids au passage, et tente de comprendre qui est cette ombre. Qui semble rigoler. La porte s'ouvre et je peux voir le doyen essoufflé dans l'encadrement de la porte. L'ombre se révèle être un Abra farceur !

- J'ai entendu un cri, qu'es-ce qu... ! AH, je t'y reprends !

Le abra ne laisse pas le temps à l'homme de finir sa phrase et se téléporte ailleurs. Je m'avance vers l'homme, l'aidant à s'asseoir sur le canapé.

- Oï ! Monsieur, vous allez bien ? Pourquoi il n'y à plus personnes ?

L'homme me propose de m'asseoir avec lui.

- Je vais bien... Je ne suis plus tout jeune, j'ai couru pour venir voir l'origine du cri... Cet abra, depuis quelque temps, il s'amuse à faire peur à tout le monde ! Il n'était pas revenu depuis une semaine, j'avais espoir qu'il soit parti... Seul les plus anciens sont restés ici... Toutes les familles ayant de jeunes enfants sont parties se réfugier plus loin. À cette heure-là, tout le monde fait la sieste, voyez-vous !

Ouf ! J'ai cru que le village avait été attaqué ou abandonné...Fin', il est à moitié abandonnée... Mais bon. Après un long moment de parlotte, je demande au doyen si je peux leur emprunter une maison pour quelques jours. Chose qu'il accepte avec joie.

- Je vous remercie grandement ! Sur ce, je vais prendre congé.

- Très bien ! Reposez-vous, mais ce soir, je veux voir de nouvelles œuvres !

C'est avec le sourire que je quitte la maison du veille homme et que je rejoins Kaze, qui dort comme un bien heureux. Je prépare de quoi manger, sortant mes dernières réserves. Il faudra que je demande au doyen s'il peut me vendre quelques vivres. Je m'étale sur le lit, Hoshibi et Mara se joignent à moi, heureux du calme ambiant. Vers les 15 heures, je me relève et commence à scruter ma carte, cherchant un lieu loin des combats et relativement sur où je pourrais m'entraîner. Au sud-ouest d'ici, il y a une île. Elle est loin de toutes les plus grandes villes. Les combats ne devraient pas éclater par là bas. Dans quelques jours, nous reprendrons la route. Pour le moment, reposons-nous, nous l'avons bien mérité. Je lance un coup d'œil à mes trois pokémons qui dorment toujours. Je décide donc d'aller prendre une douche, cela ne me fera pas de mal.
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Changement. EmptyPosté le: Mar 19 Aoû - 13:47

Après une bonne douche, je reviens dans ma chambre et prends mon carnet de dessin pour montrer mes dessins au doyen. La soirée passe rapidement et j'en apprends plus sur le Abra farceur. Les jours défilent, en une semaine Hoshibi s'est grandement amélioré. Et lors du dernier jour d'entraînement dans les montagnes environnant le village, il évolue pour mon plus grand bonheur.
Kaze se repose le plus clair du temps, certainement fatigué des derniers jours mouvementés.
Le jour où nous devons quitter le village arrive et le matin même le doyen m'offre quelques vivres.

- Merci beaucoup pour votre aide ! J'espère que le Abra se calmera... Je dois vous laisser, à bientôt, Cher Ami !

J'enfourche Kaze et nous nous envolons. Reposés par cette semaine, nous parcourons une grande distance dans la matinée. Nous nous posons au bord du continent, sur une plage de sable clair, parcourut par le vent. Là, nous mangeons tranquillement. L'île que je veux rejoindre est à deux heures de vols environ, nous la rallierons avant ce soir, ce qui est une bonne chose. En début d'après-midi, nous nous envolons une nouvelle fois. Le ciel est clair, une brise légère et fraîche nous porte, bref, un voyage tranquille.
Avez-vous déjà assisté à la mort naturelle d'un pokémon ?
Moi, oui, et un conseil : mieux vaut ne pas être transporté par ce même pokémon.
Nous arrivons en vu de l'île, encore une demie heure de vol et nous regagnons la terre. Kaze ne bronche pas, imperceptiblement, nous perdons de l'altitude. Je m'en rends compte lorsque nous avons perdu 20 bons mètres environs.

- Kaze ? Tu vas bien ?

Je me penche au maximum pour voir la tête de Kaze, ses yeux se perdent peu à peu dans l'horizon et avant que je n'aie pu faire quoi que ce soit, une légère brise le fait dévier, me faisant perdre l'équilibre. Le soudain changement de poids perturbe encore plus Kaze, qui perd encore 5 mètres, nous rapprochant de l'eau tumultueuse de la mer.

- KAZE ! Reprends-toi ! Aller mon grand !

Ses yeux rencontrent les miens et je vois la vie de mon cher Kaze rejoindre la brise, laissant son corps tomber comme une pierre vers les eaux profondes de la mer. Avec Mara, Hoshibi, moi et toutes mes affaires sur sont dos.

- AAAAaaaaaaaaaaaaah !!! Mara, Hoshibi, REVENEZ !

Ayant la présence d'esprit de faire rentrer mes deux pokémons dans leurs pokéballs, je les raccroche à ma ceinture. Puis j'enlace Kaze, ne pouvant rien faire d'autre. Nous percutons l'eau. Je me cogne contre le bec pointu de Kaze. Mon œil droit irradie de douleur. L'eau glacée nous englobe. Le corps de Kaze est entraîné par le fond, quant à moi, le choc m'étourdit, je n'arrive plus à penser à quoi que ce soit de logique. La douleur vient finalement à bout de mes dernières forces. Mon esprit sombre dans l'inconscience et mon corps dans les abysses.


Dernière édition par Rheïta Drish le Lun 1 Sep - 22:36, édité 1 fois
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Changement. EmptyPosté le: Mar 19 Aoû - 18:16

Beaucoup de personnes parlent d'un tunnel blanc où règnent la paix et le bonheur. D'après eux, c'est ça, la mort. Moi ? C'était plus une longue allée de cerisiers en fleurs. Et au bout, à la place de la porte se trouvait un homme. Une des premières pensées qui me vient fut : Bah mince, même dans la mort je ne fais pas comme tout le monde.
L'homme s'approcha de moi et tout disparu, laissant place à un vide sans couleur, sans émotions, sans vie.

Ayant perdu connaissance, je ne rendis pas compte que mon cœur oublia de battre pendant quelques secondes. Je ne sentis pas la capacité vague psy m'extraire des profondeurs glacées de la mer. Je ne me rendis pas compte que quelqu'un m'emmener sur la rive. Je n'entendis pas que l'on me parler, que l'on me disait de m'accrocher. Je ne vis pas la petite maison ni le lit où l'on me coucha. Je n'étais plus dans mon corps, mais dans l'allée de cerisiers.

Le Vide. Un endroit des plus étranges, aucun son, aucune odeur, aucune image, rien. C'est ça le vide dans le quel, j'étais. Je flottais doucement, âme perdue dans les très fonds du temps et de l'espace. Les seules choses qui prenaient place ici été mes émotions, emplissant le vide de mille couleurs. Les langues rouges profondes de la colère léchant le vert pale de l'amertume. Les bulles bleues de la peur s'entrechoquant avec les pointes violettes de la tristesse. Et, tout autour de moi, une aura des plus noir pulsait, animé par le deuil de Kaze. Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans cet amas d'émotions vibrantes. Mais peu à peu, l'aura noire se dilua dans le rouge de la colère, le bleue s'unit au violet puis au vert. Tout le tableau de couleur s'unit pour former une couleur indéfinissable, changeante et bouillonnante. Puis cette dernière couleur s'intensifie pour devenir de plus en plus lumineuse, éblouissante. Chaude.

Un rayon de soleil vient caressait mon tatouage, sur ma peau, le rayon est chaud. Mes yeux s'ouvrent peu à peu, reprenant contactent avec la vie. Face à moi, un plafond beige, simple, les murs qui le soutiennent sont beiges également, donnant un teint doux à la pièce. Je tente de bouger mes mains. Mon corps me tiraille, raidit par mon inactivité évidente. Les draps sont doux au contact de ma peau, cette dernière semble être recouverte par une simple chemise de nuit. Après quelques minutes d'observation, je mets enfin le doigt sur ce qu'y me gêne. Portant ma main sur mon visage, je sens sous mes doigts l'épaisseur d'un bandage sur mon œil droit. Je me lève lentement. Tout le reste de mon corps est intact. Seul mon œil pose problème. Je baisse ma main, je lance un coup d'œil à la pièce où je me trouve. C'est une pièce pas très grande, décor simplement, mais avec goût, quelques estampes ornent les murs. Un bouquet de fleurs trône sur la table de nuit. Dans un angle de la pièce est disposé une table, sur cette dernière se trouve trois pokéballs et mes habits. Dans l'angle face à cette table se trouve une armoire. Je me dirige vers elle, ignorant les pokéballs, j'ouvre ses battants sculpté gracieusement. À l'intérieur se trouvent quelques habits. J'en attrape un, puis l'enfile. C'est une robe bleue légère. Je ne me tourne vers un des pans de mur qu'une fenêtre meurtri. Elle est entrouverte, laissant ainsi un léger vent soufflé dans la pièce. Je regarde l'extérieur. Ce côté de la maison semble être entouré par la foret, un petit ruisseau coule quelques mètres plus loin. Je regarde calmement la scène, laissant mes yeux renoués avec les couleurs de la vie.
Après un regard pour la porte, j'ouvre la fenêtre en grand et l'enjambe. Je me réceptionne sur l'herbe douce et moelleuse. Je reste quelques instants dans cette position, accroupis dans l'herbe. Je reprends contact avec mon corps endolori. Je me relève enfin, je me dirige vers la mer à pas lents. Je peux entendre son grondement profond par-delà le mur de végétation. Les arbres sont immenses, certainement centenaires, leur feuillage ne laisse pas passer la moindre tache de ciel bleu. Mes pieds, nus, trouvent rapidement un chemin praticable, créer par les pokémons des environs. Je débouche finalement sur la plage, elle est grande, recouverte de sable et balayer, elle aussi, par une légère brise.
Les vagues sont loin de l'orée des bois, c'est certainement la marée base. Je lève les yeux vers le ciel. Il est parcouru par quelques nuages égarés, et se teinte d'une couleur rosée vers l'ouest. À l'est, je peux voir une étoile ou deux apparaissent timidement. Je reporte mon attention sur les vagues. Je m'en approche doucement, laissant des traces dans le sable fin et lisse. Je m'arrête lorsque les vagues viennent effleurer mes pieds nus puis je contemple l'horizon. Le corps de Kaze est dans cette mer, engloutis sous des litres et des litres d'eau salé, perdu à jamais. Aussi étrange que cela puisse paraître aucune émotion particulière ne vient m'envahir. Aucune larme ne perle sur mes joues, seul un amer constat qui s'oppose à moi. Je continue de regarder l'horizon, sans pensées particulières, sans envie, sans émotions.
Je reste ici un long moment, une heure, peut être deux.
Des bruits de pas approchent, un humain et un pokémon. Les pas sont nonchalant, aucun mot ne les accompagnent, juste le bruit du sable qui crisse. Je ne prends même pas la peine de me retourner, je sais ce que je découvrirais. L'homme de l'allée au cerisier et un Gardevoir. Ils s'approchent encore un peu et s'arrêtent à un mètre de moi. Le vent continu de souffler, faisant voler mes cheveux. Au bout de quelques minutes, je prends la parole.

- Merci. Vous m'avez sauvé la vie, à moi et mes pokémons.

Je continue de fixer les vagues. L'homme ne dit rien pendant encore un moment. Certainement abîmé dans la contemplation des vagues, lui aussi.

- Je vous en prie, c'était une chose tout à fait normale. Nous n'avons pas pu sauver votre roucarnage.

- Vous ne pouviez pas dans tous les cas. Il était déjà mort. Il a rejoint le vent. Le vent retourne au vent. Comme la poussière retourne à la poussière.

Je ne dis plus un mot. C'est vrai, Kaze veut dire vent en japonais. Il est donc normal qu'il soit retourné au vent. Je retire mes pieds du tombeau de sable qui les vagues ont créer et me tourne finalement vers l'homme.
Il est étrangement jeune. Plus que ce à quoi je m'attendais. Je le transperce de mon regard, il ne bronche pas, me laissant tout le temps nécessaire pour l'observer. De haute stature, il est imposant tant par sa carrure que par l'aura qu'il dégage. Son visage est carré, son nez écrasé mais gracieux, ses yeux sont recouverts par de longs cils noirs. Si je devais définir son regard, je dirais qu'il est de braise, outre sa couleur rouge profonde, ses iris irradiaient d'une puissance de caractère formidable. Sa bouche, légèrement pincée devant mon inspection, est fine, elle finit même par s'étirait en un sourire amusé. Sa peau est dès plus pale que j'ai vu, je peux suivre ses veines onduler sous cette peau quasiment transparente. Pour adoucir ce visage, de longs cheveux argentés viennent s'échouer sur ses épaules fortes. Ils sont tellement longs qu'ils lui arrivent au bas des reins. Quant à son corps, il est recouvert d'une tunique beige, enserrait à la taille par une ceinture de cuire. Ses pieds sont maintenus par des sandales visiblement faites mains. Je dévie mon regard sur la Gardevoir. Elle n'a rien de particulier, sauf peut être son regard empli d'intelligence. Je reporte mon regard sur l'homme qui me fait face.

- Pourrais-je connaître les noms de mes sauveurs ?

L'homme rigola, sa voix est grave mais douce, il déclina son identité et celle du pokémon. Il se nomme Takeshi et la gardevoir à pour surnom Shizuka. Tout deux me couvent du regard comme si j'allais m'effondrer à tout moment. L'homme regarde une nouvelle fois l'horizon. Cette dernière a profité de notre brève discussion pour virer au bleu du début de nuit. Il me tend sa main, que je regard sans comprendre.

- Venez, il est temps de souper. Aimez-vous le poisirène ?

Sans répondre, je hoche la tête et prends sa main. Nous nous dirigeons doucement vers la foret ainsi que la maison, sans dire un mot, il a compris que je n'avais pas envie de parler pour le moment.


Dernière édition par Rheïta Drish le Lun 1 Sep - 22:42, édité 1 fois
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Changement. EmptyPosté le: Lun 1 Sep - 22:42

La maison de mon sauveur est enserrée dans un cocon de verdure de telle manière qu'elle est indétectable depuis les airs, et difficile à trouver si l'on ne connaît pas le chemin y menant. Ses murs, tout aussi beiges de ce de la chambre où je me trouvais plus tôt, se perdent dans les feuillages des arbres environnants. Le ciel a fini de revêtir sa robe sombre parsemée de perles lorsque nous passons le pas de la porte. L'air, bien que toujours chaud, se rafraîchi agréablement. La porte donne directement sur le salon. Un salon très simple mais confortable et agréable à regarder. Quelques coussins au sol, un grand canapé, une table basse qui croule sous des feuilles. Quelques plantes par ci, par là. En tournant la tête, je découvre une cuisine spacieuse, presque autant que le salon. Sur la table de cette cuisine se trouvent trois couverts ainsi que deux bols remplis de baies. Je regarde un instant ces deux bols. Deux. Plus trois, mais deux. Je m'arrête, je m'abîme dans la contemplation de ces deux bols. J'entends Takeshi s'arrête également et je sens son regard darder mon dos. Il reste silencieux alors que Shizuka s'active pour servir la soupe de poissirène.

- Rheïta... Tu devrais t'occuper de tes deux autres pokémons. Même si Kaze est parti, il te reste Mara et Hoshibi.

Me tirant de ma contemplation léthargique, je tourne un regard suspicieux. Comment peut-il connaître le nom de mes pokémons ? Comment connaît-il mon nom ? Je ne l'ai pas mentionné. Je me poste fasse à lui et le détail encore plus que la première fois. À nouveau, il ne bronche pas. Je plonge mon regard dans ses yeux couleurs sang. Dans la lumière de la maison, son regard est encore plus profond, semblable à un labyrinthe écarlate. Je sais. Tout au fond de moi, je sais ce qu'il est. Je sais comment il a eu ces informations. J'ai déjà rencontré une personne comme lui. C'est un Chuchoteur. Comme Harmonia. Mais contrairement à lui, son regard est rempli d'un calme et d'une sagesse sans bornes. Harmonia avait la fougue de la jeunesse, alors que Takeshi a la sagesse de l'age... Mais quel age ? Je le ré-détaille une nouvelle fois. Sa peau ne comporte aucune ride. Aucun signe de vieillesse. Comme si le temps n'avait pas de prise sur lui. Je fronce les sourcils. Comment définir son age alors ? Est-il possible d'emmagasiner autant de sagesse en quelques années d'existence, 24 ans tout au plus, vu son physique. Ma bouche s'étire en une moue circonspecte.

- Vous vous posez beaucoup de questions. Allez chercher vos pokémons et mangeons. Nous aurons tout le temps nécessaire pour parler ensuite.

Sans me départir de ma moue, je hoche légèrement la tête et me dirige vers la chambre. J'ouvre la porte et regarde la table. Les deux pokéballs n'ont pas bougé. J'arrive devant la table et survole les pokéballs du regard. Je n'ose pas les touché. Je tends finalement la main, m'approche de la pokéball de Mara. Mon regard se trouble, quelque chose monte en moi, une vague sombre, aussi lente que violente. Qui finit par me submerger, mes jambes ne me portent plus, je m'écroule, mon corps est secoué de violent sanglots. Mes yeux sont submergés par les larmes qui ruissellent sur mes joues. Je me recroqueville de plus en plus, je finis allonger à même le sol, ne cherchant pas à savoir ce qu'il se passe autour, les seules choses qui m'importent sont la douleur insupportable qui étreint mon cœur et le souvenir de la mort de Kaze.

- Kaze... Mon pauvre Kaze... Ugh.. Kaze...

Les vagues de désespoir me submerge de plus en plus violemment, mes murmures s'intensifient, peu à peu, ils deviennent des hurlements de douleur, de chagrin et de désespoirs mêlés. La souffrance est telle qu'elle en devient physique. Perdre un pokémon est une chose très dur. Mais perdre un pokémon qui était comme son propre frère est une chose encore plus dur. Puis, entre mes hurlements et mes sanglots, j'entends une voix lointaine qui m'appelle. Des bras m'enserrent, cette étreinte dès plus douce dans cet océan de douleurs, fait taire peu à peu mes sanglots.

- Rheïta ! Calmez-vous ! Voilà, calmez-vous, tout va bien... Voilà, c'est bon, vous êtes en sécurité... Doucement... Voilà...

Doucement, sa voix me fait sortir de l'abîme de douleur où j'étais retombé. Mes yeux s'assèchent doucement, mais mes joues sont toujours humides. Ma bouche est devenue pâteuse, mon regard s'accroche aux reflets d'argent que les cheveux de Takeshi renvoient. Une mèche tombe sur son épaule dénudée. Je la regarde, je la contemple, je la grave dans ma mémoire, cette mèche d'argent liquide.

- Rheïta, vous êtes calmée ? Pouvez-vous vous lever ?

Je le regarde, ses yeux sanguinolents sont empreins d'une tristesse insolite. Sa bouche s'étire en un léger sourire réconfortant. Il m'aide à me relever, doucement, comme si j'étais une poupée en porcelaine dès plus fragile. Une fois sur mes pieds, il me dirige vers la cuisine, dans le couloir, nous croisons Shizuka avec les deux bols de nourriture. Je détourne le regard. Je sais, je le sais que trop bien même, que je ne suis pas une bonne dresseuse. J'abandonne mes pokémons, je les laisse aux mains d'autres personnes pour me morfondre sur la mort de Kaze. Je le sais, mais je ne fais rien pour le changer... Je suis vraiment là ... Coupant court à mes pensées noires, Takeshi me force à m'asseoir et me tend une assiette.

- Bien. Mangez, cela vous fera dû bien. Shizuka va s'occuper de vos pokémons le temps que vous vous remettiez.

Voyant les larmes revenir à la charge, et ayant suivi le fil de ma pensée, il continu :

- Il est normal que vous ayez besoin de vous retrouver seule. Ne vous en faites pas, personne ne vous blâmera de vous laissez aller pendant la période de deuil. Nous serons là pour vous aider. Qui plus est, Mara et Hoshibi souhaitent plus que tout votre rétablissement, je les ai déjà prévenus que ce sera dur pour vous, ils seront patients et vous aideront du mieux qu'ils pourront. Mangez, maintenant.

Me laissant porter par ses paroles, je commence a manger lentement la soupe. Mon esprit se perd dans les méandres de la souffrance et de la perte. Bientôt mon auge est vide et Takeshi me reconduit gentillement à ma chambre. Là, il m'invite à me coucher puis une fois qu'il s'est assuré que je ne manque de rien, il ferme la porte et me laisse seule dans le noir.
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