Fuite d'Irratam

Un jour avant l'Attaque

J'entrai dans un petit pub miteux du nom "accueillant" du « Roucool soûl », cherchant un endroit tranquille pour aller boire un coup avant la journée fatidique. Le pub semblait étrangement épargné par la crise majeure qu'était l'attaque de deux légendaires et de l'homme le plus terrifiant de tout Madrigal, comme si personne dans ce coin paumé n'avait eu l'envie, comme moi, d'aller boire ses soucis. Enfin presque...

Une jeune fille se tenait dans un coin du pub. Il s'agissait définitivement de quelqu'un de notable, car des cheveux verts et des yeux reflétant une grande maturité étaient chose rare chez ceux à peine entrés dans l'adolescence, et ce même à Irratam. Je sentis son regard se fixer sur moi, comme si elle tentait de cerner qui pouvait bien être l'intrus qui venait de pénétrer dans ce bar, et ce qu'elle pourrait bien tirer de moi. Un regard perturbant pour une fillette. Je détournai donc le regard, mal à l'aise, et allai me choisir un tabouret face au bar.

-Barman! Un vin de baies s'il vous plait! , interpellai-je le barman.
-Tout de suite! , répondit le sympathique barbu.
-Y a pas grand monde, ici, répondis-je juste avant de prendre une première gorgée du très quelconque breuvage.
-Ouais, le quartier pauvre ne sort même pas de sa torpeur en pleine crise.
-Ouais je vois ça. Je me rapprochai du barman, et lui chuchotai à l'oreille; D'ailleurs, qu'est-ce qu'une fillette fait dans ce bar?
-Tu es nouveau ici, non? , m’interrogea le barman après un court silence et un regard à la jeune fille. On est dans les quartiers pauvres ici, il y a pas vraiment de loi. En plus, qui s'en préoccuperait à la vieille de l'attaque de la ville?
-Vrai. J'écoulai le court silence qui suivit en continuant ma boisson.
-D'ailleurs, tu fais quoi encore en ville? Ceux qui sont restés ne savent pas où aller ou veulent défendre leur maison contre Pacou, mais ça peut pas être ton cas, étranger.
-C'est si évident, que je suis un étranger? dis-je avec une certaine surprise. À vrai dire, je m'appelle Akrane, je viens des Champs Rayonnants, et je me cherchais un travail quand l’alerte a été donnée à propos de Pacou et ses légendaires, dis-je en omettant volontairement que je cherchais des criminels à traquer. Je suis resté par curiosité, pour voir en action les maîtres du temps et de l'espace, et l'homme qui a réussi à les soumettre. Je compte seulement observer, puis fuir dès que la situation devient dangereuse. Que veux-tu; je suis un homme curieux, et probablement aussi un peu inconscient. Mais toi, pourquoi restes-tu, barman?
-Je n'ai rien d'autre que mon bar, dans la vie. En plus, les gens viennent bien plus se saouler après qu'avant une bataille, ajouta-t-il avec un sourire en coin et un clin d’œil à mon intention.

Je terminai mon vin de baies en silence, payai, puis me levai pour partir du bar. Mieux valait ne pas abuser de boisson avant un grand jour comme celui qui suivrait. Au moment où j'étais pour ouvrir la porte, le barman m'interpella:

-N'oublie pas de recommander le bar de ton ami Keram! , cria-t-il alors que je passais le portique.
Pour seule réponse, je fermai la porte et partis me préparer au grand jour.

Le jour de l'Attaque

En prévision de l'attaque, je m'étais perché sur le toit d'un haut immeuble à appartements, tout juste à la limite des boucliers et dans la direction où l'on pouvait déjà apercevoir les deux plus grands des trois monstres qui s'approchaient peu à peu de la cité. De mon point d'observation, je voyais les défenses principales de la ville, matérialisées par un attroupement impressionnant d'entraîneurs et de leurs pokémons, ainsi qu'un nettement plus modeste dont la formation avait coïncidé avec celle des boucliers, ce qui rendait clair son rôle dans la défense d'Irratam.

Apparemment, je ne semblais pas être la seule personne à avoir eu l'idée d'observer le spectacle d'en haut, car je crus apercevoir à plusieurs reprises la jeune fille aux cheveux verts de la journée passée sur une autre des bâtiments des environs. Je ne saurais trop dire si son but était comme moins d'observer l'attaque ou si elle avait une autre idée derrière la tête, mais je décidai de ne pas m'en préoccuper, car j'avais plus important à penser aujourd'hui.

Bientôt, Pacou et ses légendaires frappèrent la ville. J'aimerais bien dire quand Pacou frappa la ville, mais le smog bloquant le soleil m'empêchait d'estimer clairement le moment de la journée. En tout cas.

Pacou commença par tenter l'approche la plus directe; écraser tous ceux qui tentaient de protéger la ville. Mais il n'avait pas prévu que les citoyens utiliseraient un bouclier contre lui, et cette approche échoua. Il ordonna ensuite un Casse-Brique à Palkia de sa voix tonitruante, apparemment déjoué par une charge audacieuse des défenseurs. Le maître du temps fut quant à lui englué dans de multiples couches de toiles de pokémons araignées, ce qui m'a semblé très peu glorieux pour un légendaire, mais celui-ci réussit tout de même à continuer sa progression.
Ensuite, la grande mêlée commença. De tous les côtes, des pokémons et des entraîneurs s'acharnaient sur le sort des deux légendaires, seulement supportés le non moins légendaire Pacou et ses pokémons, si le combat pouvait sembler égal, voir potentiellement victorieux au départ, chaque nouveau pokémon que Pacou faisait rejoindre le champ de bataille l'aidait à créer un avantage de plus en plus clair de son côté. Décidément, cet homme et ses pokémons étaient monstrueusement puissants.

Je me désintéressai donc rapidement du combat, car il me semblait déjà gagné pour Pacou, bien que celui-ci éprouvait de grandes difficultés avec le bouclier, et décidai plutôt de me concentrer sur le maître de cette attaque. Je fixai donc Pacou, cherchant à évaluer l'homme, et nos regards se croisèrent éventuellement, bien que brièvement.
Cet homme était terrifiant. Dans son regard, on pouvait lire un mépris profond, qui m'était en partie adressé à moi, le couard haut perché sur son immeuble, mais qui semblait aussi viser l'humanité. Pour moi, la signification de ce regard était claire, mieux valait tenter de fuir maintenant, car le sang coulerait beaucoup quand la ville tomberait.

Je me précipitai donc vers les escaliers de l'immeuble, que je descendis en un temps record. Rendu dans la rue, je compris que beaucoup d'autres avaient décidé de fuir maintenant, car un flot constant d'Irratamiens se dirigeait à l'opposé de Pacou et de la destruction du quartier pauvre. Je me mis donc à suivre la foule vers les limites de la grande ville.

Peu après, je remarquai la présence de deux personnages louches, éclaboussés de sang, allant à contre-courant de la foule d'un air déterminé. Il s'agissait d'un jeune homme à l’œil dérangé, et une jeune femme d'à peu près mon âge le suivant tant bien que mal. Quand ils passèrent à mon niveau, le jeune homme me tassa sans ménagement et passa à l'endroit où je me tenais, rapidement suivi par la femme. Intrigué, je me retournai pour voir où ils se dirigeaient, uniquement pour me rendre compte rapidement que mes deux dérangés se dirigeaient directement sur le groupe affecté aux boucliers.
Il était décidément le temps de fuir, les intentions des deux individus ne semblant pas être d'aller aider ceux qui tentaient de garder les boucliers en place.

La foule avait à peine eu le temps de progresser jusqu'aux frontières des autres quartiers que les boucliers commencèrent, un à un, à s'évanouir. La voix tonitruante de Pacou accompagna la dernière disparition d'un «Héhéhéhé... Pas mal... Ace !» me faisant froid dans le dos.
Ace... Je connaissais maintenant l'identité de l'homme dangereux qui m'avait poussé hors du chemin et qui avait ensuite réussi à abaisser les boucliers. Je retiendrai ce nom comme un homme à éviter à tout prix.

Je me remis en marche vers les profondeurs de la vile.

La veille de l’arrivée des légendes vivantes :

Et me voilà devant le bar le « Roucool Soûl », pensai-je.

La façade de l’établissement ressemble à celui d’un funérarium et n’a pas l’air très accueillante, son enseigne est noirci par le temps et la pollution de même que sa vitrine, mais en plus le dessin du roucool me fait peur, seul la porte semble avoir été épargné par le temps, elle a dû être remplacé il n’y a pas longtemps.

C’est la dernière fois que je laisse un client choisir le lieu de la rencontre pour discuter de mes honoraires, si bien sûr Irratam n’est pas totalement détruite entre temps, je me disai comme pour m'auto-persuader.

Il m’est impossible de dire s’il y a du monde à l’intérieur tellement les vitres sont sales. Donc avant de pousser la porte pour rentrer, je décide de sortir Abo de sa pokéball et lui dit :

-Reste discrètement près de moi au cas où ça serait un piégé, si c’est le cas sors nous de là avec buée noir compris ?

Ce dernier me fis oui de la tête avant de se mettre à ma suite lors de mon entrée dans le « Roucool Soûl ».

L’intérieur est à l’image de son enseigne, une salle peu éclairer avec des tables et des chaises en bois qui ont l’air d’avoir fait la guerre, dans les coins il y a des banquettes tout aussi usée avec des tables basses n'ayant pas vu de chiffon depuis longtemps et au fond, en face de la porte, se dresse un long comptoir rouge où des tabourets de bar, abimée par le temps, attendent la venue des clients.

On peut voir derrière le comptoir un barman chauve de bonne carrure avec un visage simple et des yeux marron portant une chemise blanche, dont les boutons du haut sont ouverts et une veste sans manche noir.

Il ne m’a pas remarqué, je décide donc d’aller vers une des banquettes dans un coin, d’où je pouvai voir les aller et venu des rares clients venant boire malgré la « crise », pour attendre mon client qui devrait arriver sous peu.

Cela fait maintenant deux heures que j’attends mon client, qui ne donne pas signe de vie, je commence donc à m’impatienter, alors pour faire passer le temps je décide d’imaginer différentes façons de lui faire payer son retard.

Ce fut Abo qui me fit sortir de mes pensées lors de l’arrivée d’un client dans le bar, ce dernier est plutôt grand, de corpulence moyenne et des épaules carrés, mais il n'a pas l'air d'être très vieux, environ 18ans à mon avis, il porte une longue cape noire usée, un chapeau large lui aussi de couleur noir agrémenter d’un foulard autour du cou, qui m’empêche malheureusement de voir son visage, mais en résumé il s’agit soit d’un suicidaire soit d’un gamin qui rêve de devenir un héros. Je remarque qu’il couvrit des yeux l’ensemble de la salle jusqu’à ce qu’il m’aperçoive.

il s’agit surement de mon client, ce n’est pas trop tôt ! , me dit-je intérieurement.

Malheureusement il se détourne de moi et se dirige vers le comptoir et le barman, après quelque mot d’échanger avec ce dernier, le barman lui servi un verre de vin pour ensuite tourner son regard vers moi quelques instants avant de continuer sa discussion avec l’étranger, au bout d’un moment l’étranger parti sous le regard content du barman qui lui hurle.

-N'oublie pas de recommander le bar de ton ami Keram!

Cinq minutes après son départ, je décide de partir à mon tour.

-Bon vu que mon client ne montre pas le bout de son nez, on s’en va d'ici, dit-je à Abo en lui faisant signe.

Sur ces mots je me dirige vers le comptoir d’où le barman prénommer Keram me regarda les yeux pleins de question.

-Bonjour monsieur, mon papa devait me rejoindre ici après son travail, mais je m’ennuie, vous pouvez lui dire que je suis rentrée à la maison, merci.

À peine ma phrase terminée, je tourne les talons et me dirige vers la sortie sans laisser le temps au barman d’ouvrir la bouche. Une fois dehors, je me prends la direction de mon domicile pour préparer mes bagages en vue de la possible destruction d’Irratam.

-Mon cher Abo il va falloir penser à notre avenir sans Irratam.

Le lendemain matin, Corine s’adresse à ses Pokémon avant de sortir en direction des quartiers pauvres :

-Bon, vu que l’on n’a pas de mission finalement, on va aller voir les préparatifs de défenses contre les légendaires, je vous prends tous avec moi au cas où ainsi que quelques affaires importantes et surtout mes jumelles pour observer la scène de loin.

Abo, Papilusion et Rapasdepic regardent Corine avec un air de surprise, aucun d’eux n’aurai pensé qu’elle allait voir les combats. Mais il était d’accord avec son choix de les prendre avec elle ainsi que des affaires de survies au cas où.

Une fois tous les préparatifs finis, elle alla sur le toit où l’attendait Rapasdepic pour s’envoler vers le lieu des futurs combats, au moment où elle arrive les légendaires entraits en action, elle rentra rapasdepic dans sa pokéball pour le protéger et pris ses jumelles pour observer toute la scène.

-Bon voyons tous ça, voici donc Palkia et Dialga, les légendaires pokémons du temps et de l’espace, ils sont plus grands que ce qu’on peut trouver dans les livres.

Les deux colosses commencent leurs attaques sur la ville, mais sont retardé par les défenses d’Irratam.

-Tient une personne se trouve sur le dos de Palkia ?

En zoomant avec mes jumelles je vis un homme entièrement vêtu de noir, il tue tous ceux qui l’attaquent avec une facilité inhumaine, si c’est bien le fameux Pacou on n’exagère pas sa puissance.

-Tient il regarde par-là, je tourne la tête pour suivre son regard et vis mon étranger de la veille, tient finalement il n’est pas aussi fou que je le pensai.

Quelques minutes plus tard, mon étranger partit du toit où il était, pendant que moi, je continuai mon observation pour savoir si Irratam a une chance de s’en sortir, mais d’un coups toutes les défenses s’effondrent.

-bon bah on ne va pas rester ici plus longtemps, Rapasdepic vient s’il te plait, dit-je tout en lançant la pokéball, on s’en va emmène-moi le plus loin d’ici.

A peine partit, je vis mon étranger emporté par la foule qui fuit la zone de combat, j’ai bien envie de l’aider, il me fait pitié et il peut mettre utile.