Dans un bas quartier, à sept heures du matin.

L'heure était enfin venu pour moi de quitter ce misérable quartier. Queulorior pressé de débuter l'incroyable aventure qui nous attendait, commençait à se lasser de me voir cloué sur ma chaise à ne rien faire. Songeur, je retraçais les quelques mois que j'avais vécu ici.


Cela faisait près de deux ans que ma mère était morte, entre temps beaucoup de choses c'étaient passées. Déjà, il eut la dépression de mon père qui engendra la perte de son travail. Suite à cela, nous dûmes vendre la maison et déménager dans un bas quartier. Quel endroit horrible... à chaque fois que je sortais, je croisais des ignominies en tout genre et même si la police faisait halte très rarement pour rétablir l'ordre, ça ne changeait rien. Nous n'avons cependant pas le choix, c'était le seul endroit que nous avions trouver pour subsister. Malgré ces aberrations, je continuais tout de même à croire à mon idéal. Je pensais que plus jamais rien ne pourrait faire vaciller ma foi pour la Ligue, après la mort de ma mère.


Seulement il eut ensuite, le départ de mon plus jeune frère vers Irratam, déjà qu'il avait un penchant pour l'Absolution, l'endroit et l'entourage que nous côtoyions quotidiennement, n'avaient rien arrangé du tout. Du haut de ses quinze ans, il s'en alla un matin, fermement décidé à rejoindre la mafia là bas et moi ainsi que mon frère cadet ne pûmes rien changer à cela. Bien que ce terrible événement avait une nouvelle fois remis en doute mon idéologie sur le monde, je me disais après coup, que nous avions décidément pas les même valeurs et que c'était peut être son destin.


Après ça, j'avais quitté le domaine familiale pour m'installer dans un petit studio à l'immeuble d'en face. J'étais révolté par les horreurs que je voyais habituellement, mais ce n'était rien face à la colère que j'avais contre la personne, qui nous avait foutu dans cette panade : mon père. Son état déplorable se dégradait de jour en jour et le pire c'était qu'il ne faisait rien pour arranger ça. Bon sang ! C'était comme s'il se fichait de ce que moi, Izaald et la petite Iram pouvions ressentir. J'avais développé une tel haine contre lui qu'il m'était devenu insupportable de rester ici. Je coupai les ponts avec lui, sachant pertinemment que ce que je faisais était égoïste. C'est vrai, nous n'avions que très peu d'argent et moi, je réduisais nos frêles économies en louant un petit appartement. J'espérais dans un coin de ma tète, que cette rébellion suffirai à mon père, à reprendre du poil de la bête, j'avais encore été trop optimiste.


Izaald continuait ses études de sciences. Il avait dans l'idée de partir pour Midori, la ville d'Equilibrium, où là il pourrait parfaire ses études. Cependant, il ne se voyait pas laisser sa sœur et son père (mal en point) tout seul, il resterait donc auprès d'eux pour le moment. Il partait très tôt pour rentrer tard, j'étais donc le seul à travailler encore pour la famille. Tout en enchaînant les ingrats petits boulots avec l'aide de mon sympathique Queulorior, je m'étais mis dans l'optique de retrouver les agresseurs de ma mère. Ayant déjà mené ma petite enquête dans tout Hyacintha et n'ayant rien trouvé de vraiment concluant, j'avais décidé d'élargir mon périmètre dans tout Madrigal.


Dans cette décision se mêlait excitation et amertume envers moi-même. En effet, l'idée de découvrir le monde, de voir de nouveaux paysages et de nouvelles vies excitait mon âme d'apprenti artiste que j'avais rabattu depuis le décès de ma mère. Néanmoins, j'étais aussi rongé par l'idée de laisser mon frère et ma sœur seuls avec mon père dans ce quartier mal famé. J'étais pourtant décidé à le faire, il était de mon devoir de faire payer les agresseurs pour leur crime, tout en sachant que la police ne le ferait pas.


Soudain je me levai de ma chaise, l'aventure pouvait commencer. Tout l'argent que j'avais récolté dans ces petits boulots infructueux, avait été remis dans les mains d'Izaald, excepté cinq cent pokédollars que je gardais pour moi. Je partis donc très tôt le matin, avec pour seul compagnon mon joueur de Queulorior qui m'avait encore gribouillé sur la tète cette nuit. Quand je sortis de l'immeuble, je vis mon frère Izaald qui m'attendait de pied ferme. Peut être s'opposait-il à ce que je parte ? Il y avait de quoi. Si je partais, il se retrouverait seul avec ma jeune sœur et mon abruti de père. Après Kyriald, moi. Pourquoi pas lui plutôt ?

C'est vrai lui aussi souhaitait partir, surtout que moi et ma famille étions très mal vus ici. Les gens de ce quartier nous considéraient comme des bourges, alors que nous n'avions plus rien de tout ça et seul Arceus sait à quel point ils pouvaient les haïr. De plus, ils savaient que notre défunte mère était une policière reconnue, ce qui agaçait au plus au point les délinquants des rues. Izaald avait même eu des problèmes avec eux une fois alors qu'il était rentré plus que tard. De par son apparence chétive, il était une proie de choix pour les délinquants. Néanmoins, son apparence fragile se compensait par sa ruse et son ingéniosité à toute épreuve. Il redoublait d'astuces pour éviter de se faire embêter par ces voyous. Il partagea bien vite d'ailleurs, ses quelques tuyaux à toute la famille. Ainsi grâce à mon frère mais surtout grâce à mon Queulorior, nous n’avions pas eu de réel problèmes avec eux durant ces deux ans.

Jusqu'à maintenant je ne m'étais pas trop intéressé à Queulorior. Je le voyais simplement comme un compagnon souriant. Un jour, je le surpris à copier l'attaque combo-griffe d'un miaouss sauvage près d'une ruelle. Je découvris alors, qu'il avait l'étrange pouvoir d'apprendre toutes sortes d'attaques pokémons grâce à sa capacité « gribouille ». Savoir ça, rehaussa ma fierté d'avoir un tel pokémon. Du coup, si une racaille avait le malheur de nous attaquer, Queulorior n'hésitait pas à utiliser sa nouvelle attaque, ce qui en faisait un peu notre garde du corps.


Mais voilà je partais avec lui, laissant ma famille sans défense et ça aussi Izaald allait certainement me le reprocher. Je m’avançai vers lui préparant mes arguments pour lui expliquer mon choix. arrivé vers lui je m'attendais à ce qu'il ne veuille pas me laisser partir et au lieu de ça, il me donna cinq poké balls : « Tien ! Voici cinq poké balls de ma confection, j'espère qu'ils te serviront.
- C'est toi qui les a conçu ? Mais comment t'as fait ça ? Ils sont très bien !
- C'est pas compliqué, il suffit...
- Non c'est bon je me passerai de tes explications... mais pourquoi ? Tu sais, pour tout avouer, je pensais que tu n'allais pas être d'accord par ce que nous nous apprêtons à faire... alors pourquoi tu me files ces cinq pokéballs ?
- T'inquiètes, c'est rien. on peut se débrouiller sans vous... je vous demande juste de faire attention. Je ne te cache pas Jinald que votre aventure sera parsemé d’embûche, déjà tu ne connais rien aux pokémons et Pacou... »

Ce nom résonna comme une cloche dans ma tète. Si bien que je ne fis plus attention à ce que mon frère racontait sur lui. Pacou. Un mot simple bien que mystérieux désignant certainement la personne la plus sombre de Madrigal. Détestable pour avoir décimé plusieurs villages entiers, j'étais étrangement fasciné par cet homme malsain : « Oui j'ai appris ce qu'il a fait... les informations sur ce sujet ont circulé comme une traînée de poudre...
- Soyez prudent et Queulorior je compte sur toi pour veiller sur lui... tu sais très bien parfois il est un peu... tête en l'air.
- T'inquiètes ! Je serai rester prudent. » nous nous regardâmes longuement puis je mis fin à la conversation : « Bon nous y allons ! Prenez soin de vous ! Passe le bonjour à la petite Iram et.... à mon père ! » J'avais beaucoup haï mon père après ce qu'il avait fait, mais avec le recul je comprenais que ce n'était pas sa faute. Mon père aimait vraiment beaucoup ma mère ce qui pouvait peut être expliquer son état. J'espérais m'entendre mieux avec lui à l'avenir comme Maman le souhaitait. Mon frère un peu bouleversé me répondit : « Ça marche ! »

Après avoir beaucoup marché, moi et Queulorior regardèrent une dernière fois ce paysage de malheur. Je ressentais toujours en moi, une excitation mêlée à du ressentiment. Mais bon, ma frustration aurait probablement été plus forte, si j'avais décidé de rester quelque années de plus ici. Je me tournais donc vers mon nouvel avenir : «  Première destination: l'école des dresseurs ! Dis-je à mon Queulorior. Comme l'a dit mon frère, nous devons faire attention ! Nous allons apprendre quelques rudiments en matière de pokémon puis ensuite notre véritable aventure pourra commencer ! En route ! »

- Aïe ! entendis-je

Je venais moi aussi de me faire mal, mais quelqu'un m'avais volé ma réplique ! Je me redressais et regardais autour de moi.
Ce n'est que quelque secondes plus tard que je vis en dessous de moi un jeune homme, qui devais bien avoir une vingtaine d'années d'après son physique.

Je me décalais et engageais la conversation :

-" Veuillez m'excuser de vous être tombé dessus. En effet, je n'ai point choisi l'endroit de mon apparition. Je vous demande donc je bien vouloir m'excuser.

Puis-je vous demander où nous sommes ? "

Je me mis à fixer de mes yeux clair, le jeune homme en face de moi, qui se relevait petit à petit.

je me relevai difficilement encore secoué, il faut dire que je ne m'attendais pas à ce que quelqu'un me tombe dessus! Après avoir remis mes idées en place, je découvris mon agresseur. C'étais un jeune homme très clair, voire trop. Pour moi qui venais d'un quartier sombre et lugubre cela faisait bizarre de croiser une personne comme ça. De plus cette dernière semblait venir de nulle part. Avant de me relever, je crus l'avoir entendu me parler:

 " Veuillez m'excuser... je n'ai point choisi l'endroit de mon apparition... Pourrais-je vous demander où nous sommes ? " 


Tu aurais quand même pu trouver le moyen de tomber sur quelqu'un d'autre. Sur mon Queulorior par exemple qui n'arrêtais pas de rire de ma situation. Enfin soit, je me sentais d'humeur à affronter n'importe quel danger même les plus inimaginable. Je lui répondis et par la même occasion, je lui posai des questions qui me trottait à l'esprit: 


" Vous êtes dans un bas quartier de Hiacyntha, ville de la Ligue. Mais d'où venez-vous? Et par quel miracle m'êtes-vous tombé dessus?"

Après lui avoir répondu, il avait l'air un peu rassuré de ne pas être tombé à un autre endroit pire qu'ici. Existait-il des endroits pires encore que ce quartier ? Pourtant ce n'était pas les horreurs qui y manquaient. Drogues, délinquants, violences nourrissaient en permanence ce lieu sombre et dérangeant. Il me dit alors:

"Bonjour, je vais répondre à vos questions, du moins, si vous voulez bien répondre à la mienne, pour que notre dialogue n'en soit que plus dilué. Quel est votre nom? Comment vous appelle-t-on ?"

Décidément cette personne m'intriguait de plus en plus. Sa chevelure blanche, ses yeux clairs comme le cristal, son visage d'ange, tout en lui reflétait une certaine pureté qui entrait en contradiction avec le paysage autour de nous. De plus, cet homme avait l'air raffiné et s'exprimait bien. Il n'avait rien à voir avec les bandes de racailles que je croisais dans les rues. Ces gens là ne savaient que crier pour se faire entendre et ne savaient même pas aligner deux phrases sans faire d'énormes fautes. Non vraiment qu'est-ce qu'un jeune comme lui pouvait faire ici ? Même s'il m'avait précisé antérieurement qu'il n'avait point choisi d'être là, ça m'étonnait quand même. J'avais tellement hâte qu'il réponde enfin à mes questions. D'ailleurs j'avais omis de lui poser une, certainement la plus importante : qui était-il ?

Alors que j'allais lui répondre de nouveau et lui poser la fameuse question, cet étrange homme qui semblait attendre quelqu'un m'interrompit: 

"Je pense aussi que l'on devrait se décaler d'un ou deux mètre, histoire que si mon acolyte tombe au même endroit que moi, vous ne donniez pas à votre Queulorior une autre raison de se payer votre tête."

Précédent évènement : ici

J'arrivais enfin dans les Bas Quartiers, situé dans la Capitale de la Ligue.

La foule me suivait toujours, très peu rassurée.

Je m'arrêtais devant un vieil hôtel abandonné. Il était très petit, mais suffisant grand pour accueillir tout le monde. Sur la vieille pancarte qui indiquait le nom de l'hôtel, il était indiqué qu'il y avait une vingtaine de chambres, et que le nombre maximum de personnes pouvant y séjourner était de 110. Juste assez pour les quelques 105 personnes qui m'accompagnait : je les avait toutes comptées avant de partir.

- Je sais que cet endroit n'est pas vraiment le mieux, mais sachez que vous serez en sécurité là-dedans. Soyez patient, dès que Palkia et Dialga seront calmés, vous pourrez partir d'ici. Il y a quelques victuailles dans le bâtiment, et il y aura sûrement à manger dans les petites échoppes du centre ville. Sur ce, je vous laisse ici, j'ai bien d'autres choses à faire.

Je les ai alors laissés là, et j'ai commencé à me promener dans les Bas Quartiers, me rappelant le temps où cet endroit était encore paisible... l'Ancienne Ligue, comme j'aimais l'appeler. La ville était maintenant devenue le centre des délinquants, mais j'étais sûre de pouvoir abolir tout cela. Il le fallait.

Après avoir marché une petite heure, j'entendis des paroles... Quelqu'un d'autre ? Dans la capitale ? Peut-être était-ce des personnes de la Ligue que je n'avais pas rencontré ?

Je me rapprochais. Deux hommes discutaient. Je me cachais derrière un arbre. Un Queulorior se tordait de rire, à côté de l'un d'eux, son maître sûrement. Le voir ainsi rire m'apporta un peu de gaieté dans cette triste journée, et je l'accueillis avec grand plaisir dans mes oreilles.

J'essayais d'écouter ce que ces deux personnes pouvaient bien se dire. C'était peut-être des délinquant, même si l'homme au visage d'ange me persuadait presque du contraire.

Soudain, j'entendis des paroles toute à fait étranges :

"Je pense aussi que l'on devrait se décaler d'un ou deux mètre, histoire que si mon acolyte tombe au même endroit que moi, vous ne donniez pas à votre Queulorior une autre raison de se payer votre tête."


Cela m'étonna au plus au point. Un acolyte à l'homme aux cheveux blancs tomberait du ciel ? Du moins c'est ce que j'avais compris...

Il fallait que j'essaie de rejoindre la conversation, rien que pour connaître leur identité, et ce qu'ils venaient faire ici.

Je m'approchais prudemment, et leur posais une simple question :

- Bonjour. Je suis le héraut de la Ligue. Cela fait bien longtemps que j'ai aperçu quelqu'un ici. Qui êtes-vous ?

Puis, m'adressant à l'homme au visage d'ange, je lui posai une question supplémentaire :

- Et pour vous, une question de plus. Comment votre acolyte pourrait tomber ? Il n'y a point d'endroit en hauteur ici, à part s'il se cache sur le toit d'une maison...

Je savais pertinemment qu'il ne me répondrait sûrement pas, mais j'essayais quand même.

- Excusez-moi d'avance mais, si vous vous demandez pourquoi je sais cela, c'est que j'ai écouté votre conversation, la fin tout du. J'étais trop curieuse, cela fait très longtemps que quelqu'un n'est pas venu ici, et cela avait piqué ma curiosité.

Je savais que c'était vraiment impoli de faire cela, mais je devais essayer, au risque que ces paroles soient très mal reçues.

Keiv arrivait avec la petite troupe de rescapé à la Capitale de la Ligue. Ils suivaient tous une certaine femme qui avait aidé plusieurs personne à la flotte à regagner les épaves flottante.

Il avait contribué lui aussi au sauvetage de plusieurs personne pendant cette catastrophe. Keiv les avait secouru grâce à ses pokemons ailés et nageur.

Il accompagnait la foule sur le dos de son Dracolosse, suivant la jeune demoiselle. Elle l'avait surpris par son calme et sa candeur quand elle avait fait face au Leviator déchaîné.
Keiv n'avait même pas eu besoin d'intervenir et avait décidé de continuer à aider les quelques survivants restant.

Il décida de la suivre encore un peu sur le dos de son Dracolosse, restant en hauteur pour ne pas l'inquiéter. Il se sentait le devoir d'aller la remercier d'avoir agit ainsi aussi rapidement. Son courage l'avait marqué et il avait envie de connaître le nom de cette femme avant de retourner à ses occupations.

Elle se promenait dans les Bas Quartiers de la Capitale, c'était un endroit sombre et dépeuplé, on ne croisait pas grand monde dans les rues, et les rares personnes qu'on y trouvait étaient essentiellement des délinquants.
Keiv accompagnait Eclia de loin, il la surveillait jusqu'à trouver le bon moment pour aller lui parler, lorsqu'elle aurait terminer sa ballade par exemple.

Elle s'était enfin arrêté pour parler à deux hommes,  dont un qui semblait très étrange... Keiv n'était pas d'ici, mais il a tout de suite vu que ce jeune homme aux cheveux blanc ne l'était pas non plus.

Il se rapprocha d'eux et rappela Dracolosse dans sa pokeball en sautant de son dos pour atterrir prêt de la petite troupe. Son corps massif s'écrasa au sol quand il retomba sur ces jambes. Keiv se redressa à leur côté, et sans s'occuper des deux autres, il alla rencontrer Eclia...

Bonsoir ! dit-il en s'adressant à Eclia.

Il espérait n'avoir fait peur personne en arrivant de cette manière, mais il ne voulait pas monopoliser leur temps et voulait juste la remercier.

Je me nomme Keiv, Keiv Abarnikov ! Je suis ravi de vous rencontrer.

Il inclina légèrement la tête pour la saluer et en vint directement au but...

Je faisais partie des gens du bateaux et je vous ai vu prendre la défense de ceux qui se trouvaient à l'eau et également comment vous les avez aidé à remonter sur notre bateau.
Je tenais à vous remercier d'avoir réagi ainsi, je pense pas que j'aurai pu me débrouiller seul et sauver autant de personne.

Il rangea la pokeball de son Dracolosse sur sa ceinture et inclina de nouveau la tête pour la saluer.

J'espère vous revoir bientôt, et faites plus attention à vous la prochaine fois.

Il fit exprès de lui dire ça, pour lui rappeler qu'elle devrait faire plus attention la prochaine fois. Un Leviator ne mérite pas de la pitié quand on connaît le caractère de ce dernier, mais il respectait largement ce qu'elle avait fait pour les autres.


Keiv regarda les deux inconnus et les laissa reprendre leur discussion...

Evènement précédent ici.


-AAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH ! *POUF* 

Je tombais par terre, la tête la première ! Cela me réveilla d'un coup ! 

- Mais ça fait mal ! Ce portail nous joue des tours ma parole... mais j'y pense, où suis-je ? 

En regardant sur le côté avec mes yeux fatigués, je voyais le monde flou autour de moi. Il y avait Jy à un mètre, un autre mec avec un Queulorior qui riait aux éclats, une dame et un autre garçon à l'air imposant qui doit sans doute raconter sa vie... mais... Je sais toujours pas où je suis ! 
Je pris la parole : 

- *baille* Oh, excusez-moi, j'ai eu un réveil difficile... Jy, où sommes-nous ? dis-je en m'étirant les bras. Et pourquoi ce Queulorior rigole-t-il comme un malade mentale ? 

Je crois qu'en fait, ce Queulorior se rit de moi qui me suis vautré la tête la première sur le sol. J'aimerais bien l'y voir à ma place... mais bon, l'endroit  m'est totalement inconnu. On est dans une ville, ça c'est sûr. Oups, je crois que j'attire l'attention en étant au milieux comme ça. 
Je me décalai sur le côté pour me coller au mur, et dis d'un air interrogé :

- Sinon, comment vous appelez-vous jeunes gens ? 

Bonsoir ! me dit quelqu'un.

Il se dressa devant moi. C'était un homme accompagné d'un Dracolosse. Il avait les cheveux blancs, comme celui de l'autre homme étrange qui était "tombé du ciel".

Bonsoir, lui répondis-je, essayant de paraître la plus calme possible. J'étais en effet assez décontenancée qu'il m'adresse aussitôt la parole, sans même s'occuper des autres.

Je me nomme Keiv, Keiv Abarnikov ! Je suis ravi de vous rencontrer.


Il s'appelait donc Keiv, cet inconnu.

Ravie de vous rencontrer de même. Vous aviez l'air de déjà savoir qui je suis ; ainsi je ne vous embêterais pas avec mes paroles inutiles.

Il inclina la tête en signe de respect. Je me demandais vraiment de quelle faction il était, pour me montrer une telle marque de respect. Peut-être était-ce un Neutre respectueux de tout les hérauts...

Je faisais partie des gens du bateaux et je vous ai vu prendre la défense de ceux qui se trouvaient à l'eau et également comment vous les avez aidé à remonter sur notre bateau.
Je tenais à vous remercier d'avoir réagi ainsi, je pense pas que j'aurai pu me débrouiller seul et sauver autant de personne.


Ah ? Il venait donc du bateau ? Et avait pris la défense des naufragés ? Je ne l'avais pas vu. Peut-être mentait-il, ou alors j'étais tellement prise par le désir de sauver tout le monde que je ne l'avais pas aperçu. J'optais pour la deuxième solution, il avait l'air d'être assez honnête. Et il me remerciait, ce qui me persuada de la deuxième solution.

Eh bien... Merci de m'avoir un peu aidé.

Puis il rentra Dracolosse dans sa pokéball avant de l'accrocher à sa ceinture, avant de ré-inclina sa tête dans ma direction. Mais que voulait-il, enfin ?!

J'espère vous revoir bientôt, et faites plus attention à vous la prochaine fois.


Ces paroles m'irritèrent. Je savais très bien à quoi il faisait allusion, j'avais conscience de m'être mise en danger... Enfin soit, il ne pouvait pas savoir.

Je le regardait en fronçant les sourcils et lui répondit assez durement :

Je sais très bien à quoi vous faites allusion, et j'ai complètement conscience de ce que j'ai fait. Mais merci quand même.

J'avais dit ces paroles sur un ton un peu plus amical.

Mais dites-moi, tout ces remerciements et ces signes de respect me disent que vous n'êtes pas venu ici pour rien, juste pour me remercier. Vous n'êtes pas d'ici vous non ? D'où venez-vous ? Appartenez-vous à la Ligue pour me montrer un tel respect ?

Il était possible qu'il fasse parti de la Ligue, étant donné que je n'avais vu encore personne y venant, à part peut-être l'homme au Queulorior. Il avait l'air d'être d'ici, lui...

AAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHH ! *POUF*

Je sursautais. Quelqu'un avait crié et était tombé. Un homme, plus précisément. Je le regardais, méfiante.

Mais ça fait mal ! Ce portail nous joue des tours ma parole... mais j'y pense, où suis-je ?

Je n'avais pas répondu, encore sous le choc.


L'homme bailla, puis s'adressa à l'homme au visage d'ange :

Oh, excusez-moi, j'ai eu un réveil difficile... Jy, où sommes-nous ? dis-je en m'étirant les bras. Et pourquoi ce Queulorior rigole-t-il comme un malade mentale ? 

Alors comme cela, l'homme-ange s'appelait Jy.

Il se décala sur le côté, se colla au mur d'une vieille maison délabrée, et s'adressa à nous :

Sinon, comment vous appelez-vous jeunes gens ?

Je lui ai répondu en m'efforçant de garder mon calme.

Je suis Eclia, héraut de la Ligue. Et vous, qui êtes vous ?

Mon Queulorior rigolait à s'en étouffer. Eh oui... la comique apparition du dernier arrivant, l'acolyte du type aux cheveux blancs, l'avait aussi profondément marqué. Son drôle d'atterrissage ne m'avait pas laisser indifférent non plus. J'avais même pouffé de rire.

Néanmoins, je peinais à retrouver une expression normal. Comment pouvais-je ne pas être ébahi ? Plusieurs personnes, peu communes, avaient surgi soudainement alors que je m'apprêtai à commencer mon voyage. Était-ce une coïncidence ?

De plus la Hérault de la ligue se tenait là, devant moi. C'était la première fois que je la voyais. De sa courte présentation, j'appris qu'elle s'appelait Eclia. Elle était jeune, jolie et dans ses yeux bleus clairs, je discernais un regard déterminé.

Elle était arrivée avant le partenaire du gars au visage d'ange. Ce dernier devait se nommait Jy, d'après son acolyte. Elle était aussi apparu peu avant un homme à la carrure imposante, arrivé brusquement du ciel au dos d'un dragon gigantesque... un dracolosse ? Alors, voilà à quoi ressemblait un dracolosse en vrai ? Ce pokémon était au moins aussi impressionnant que son maître, voire plus. Il avait néanmoins une couleur différente des dracolosses que j'avais vu dans des livres. Bizarre.

Qui était la Hérault de la ligue ? Était-ce une personne bienveillante soucieuse de son peuple ou l'inverse? Étais-ce bon de lui avoir légué ce statut ?

J'avais écouté un peu de la conversation qu'elle avait eu avec l'homme baraqué, avant l'arrivée du partenaire de Jy. D'après cette conversation, cet homme ce nommait Keiv Abarnikov. Ce nom sonnait étranger, il ne devait pas être d'ici, tout comme Jy et son acolyte. Il semblait être venu spécialement pour la héraut, il n'avait même pas pris la peine de parler à Jy ou moi.

De leur court dialogue, je compris que ce qu'avait fait Eclia était héroïque. Elle avait sauvé un groupe de personne avec l'aide de Keiv. Admirable. Cela me réconforta et me permis d'avoir confiance en elle. Je sentais qu'avec elle la ligue, laissé à l'abandon, allait reprendre vie. Je comptai bien l'aider dans cette tâche, mais avant ça il fallait que je retrouve les agresseurs de ma mère défunte.

A cette pensée, je me souvins de l'endroit où je devais me rendre  : l'école ! Mince... A cause de ces différentes rencontres troublantes, j'avais totalement zappé ça. Bien sûr, Queulorior ne pouvait pas me le rappeler, il était bien trop occupé à rire. Nous devions y aller, il était plus que temps! Surtout qu'elle n'était pas toute prête d'ici.

« On se présente direct et on se barre ! » chuchotais-je à Queulorior qui ne se remettait toujours pas de sa crise d'hystérie. Cet alors que Jy reprit la parole où il se présenta succinctement.

Dès qu'il termina. Je ne pus m'empêcher d'être surpris. "Un scientifique d'Equilibrium ? Si Izaald apprenait que j'avais rencontré un tel homme ici, il serait vert." me dis-je intérieurement. Il parlait ensuite devoir créer un appareil mais quel genre d'appareil ? Enfin, cet homme décidément très mystérieux, avait déjà rencontré un autre hérault de Madrigal. Fascinant. J'accordais d'un coup, plus d'intérêt pour lui.

Je profitai de cette occasion pour nous présenter moi et Queulorior encore amusé :

"Bonsoir, moi c'est Jinald Ria et voici Queulorior mon pokémon."

Son camarade se releva soudainement et lui parla :


Jy le répondit aussitôt :

Keiv était sur le point de partir quand Eclia lui posa une question, elle ne savait pas vraiment pourquoi l'homme lui remercier ainsi, mais c'était dans sa nature. Il respectait ceux qui en valait la peine, et après l'avoir vu aider ces gens dans un combat déjà perdu d'avance, lui avait marquer encore plus.
Elle avait raison de ce soucier de Keiv, sa carrure et sa manière un peu sèche sur le coup donne l'impression qu'il s'agissait d'un brigand. il ne s'est jamais attaché à d'autre personne suite à la mort de ses amis, il voyageait beaucoup et rester peu au même endroit.

-Ravie de vous rencontrer de même. Vous aviez l'air de déjà savoir qui je suis ; ainsi je ne vous embêterais pas avec mes paroles inutiles.

Il ne connaissait pas son nom et ne la connaissait pas tout simplement, il venait d'une contrée éloignées et ne savait pas grand chose du reste du monde. Mais elle semblait une personne importante. Elle lui posa plusieurs autres question et il lui répondit :

-Mais dites-moi, tout ces remerciements et ces signes de respect me disent que vous n'êtes pas venu ici pour rien, juste pour me remercier. Vous n'êtes pas d'ici vous non ? D'où venez-vous ? Appartenez-vous à la Ligue pour me montrer un tel respect ?

-Je voulais juste vous remercier pour votre cran et votre noblesse avant de repartir. Je ne suis pas d'ici, je viens d'un petit village, mais ça a peut d'importance.

Sa dernière question l'interloquait, il avait déjà entendu ce nom "la Ligue" mais il ne savait plus où et finit par lui répondre. Je ne connais pas la Ligue, je n'appartiens à un aucune groupe.

Il finissait à peine de répondre à ces questions quand tout à coup un individu s'écrasa au sol derrière lui..il se retourna par réflexe et se rendit compte qu'il n'y avait pas de danger. Il avait mal calcule sa trajectoire se disait-il, il leva les yeux voir si le pokemon de cette personne était encore au ciel. L'homme au sol semblait être l'acolyte du jeune homme au cheveux blanc. Ce dernier lui parlait pour se présenter, lui qui faisait un passage éclair, était obliger de répondre à cette homme qui se présentait à lui.

- " Keiv Abarnikov, même si cela vous importe peu, sachez que je suis ravi de rencontrer une personne qui s'est battue aux cotés d'un hérault de Madrigal !"

Les mots du jeune homme le faisait réfléchir à nouveau en entendant "héraut de Madrigal". Eclia semblait être une personne très importante à Madrigal. Keiv lui répondit : -C'était un honneur d'aider ces pauvres gens. Il inclina la tête par respect vers l'homme.

Keiv observait ensuite l'homme qui semblait aller mieux à sa chute et aussi Jinald qui semblait perdu avec son Queulorior.

" Bonsoir, à vous Hérault de madrigal. Je m'appelle Jy, ou Tamashi, comme vous le désirez ... Je suis un scientifique d'Equilibrium qui doit créer un appareil. Mais cela ne nous regarde pas n'est-ce pas? Je suis ravi de rencontrer encore un hérault de madrigal."


Voilà ce que m'avait dit ce Jy. Il était donc en train de créer ou avait le projet de créer un appareil... Je savais bien que cela ne me regardais pas, mais ce curieux personnage attisait encore plus ma curiosité maintenant. De plus il avait déjà rencontré un héraut... Sûrement celui d'Equilibrium, s'il travaille à son compte.

Vous avez bien raison, tout cela ne me regarde pas. Ainsi je ne vous poserais pas plus de questions. Ravie de vous rencontrer de même.

Jy répondit aussi à la précédente question d'Exstan, et lui répondit :

" Mon petit Exstan, nous sommes dans les bas quartier de la Ligue, si j'ai bien deviné... Et pour ce qui est du Queulorior, je ne pense pas que ta question est une réelle utilité sur notre quête..."


Une quête ? Voilà quelque chose qui me semblait vraiment étrange et pourtant intéressant. J'espérais vraiment que cela n'impliquerait pas la Ligue, ainsi je gardais le silence.


Puis Keiv me répondit à ma question.

Je voulais juste vous remercier pour votre cran et votre noblesse avant de repartir. Je ne suis pas d'ici, je viens d'un petit village, mais ça a peut d'importance.

Puis il rajouta :

Je ne connais pas la Ligue, je n'appartiens à un aucune groupe.


Il n'appartenait pas la Ligue, et ne la connaissais pas. Il venait d'un petit village. Rien de bien méchant, mais je ne pouvais pas m'empêcher de ne pas faire confiance à cet homme.

D'accord, lui répondis-je. Cette réponse était bien trop courte, mais je n'allais pas partager mes pensées pour autant. Ainsi je préférais rester sèche.


Ensuite, il parla un peu avec Jy, puis se mit à observer les autres.

Cette scène me laissait perplexe, ainsi que les curieux personnages la jouant. Beaucoup trop curieuse, je choisis de rester encore un peu. Je devais m'assurer que tout cela était sans danger pour ma faction.

J'observai de nouveau Eclia. Elle semblait, elle aussi, intriguée par la quète de Jy et son acolyte.

J'étais extrêmement honoré de la rencontrer ici même, dans cette endroit calamiteux. Je devais lui témoigner ma considération à son égard. Très nerveux, je pris une bouffé d'air avant de m'avancer vers elle et lui exprimer ma pensée:

"Je suis très honoré de vous rencontrez ici, chère hérault."


Je lui dis ces paroles en courbant la tète. Son regard profond et déterminé me troublait, je parvenais difficilement à garder mon calme devant elle. Malgré tout, je continuai à lui parler:

" J'ai un peu écouté de la conversation que vous avez eu avec Keiv et j'ai appris que vous aviez sauvé un groupe de personne. Je suis très fier d'avoir un hérault tel que vous."

Je regardais mes pieds sur le sol, je n'osais pas la regarder dans les yeux. Je serrai mes poings et tremblait sous le poids de l'excitation qui me parcourait. Je parlais pour la première fois à la hérault, symbole de ma faction. Je respirai profondément et comme emporté par un élan soudain, je me mis à lui parler de notre ville:

"Vous savez j'ai l'impression que la ville est comme laissé à l'abandon depuis quelques temps. Je vois de moins en moins de monde et la délinquance grandir de plus en plus. Pour moi qui a toujours été un fervent membre de la Ligue, c'est dur. Mais je suis sûr que vous parviendrez à redorer le blason de notre faction, j'ai grandement confiance en vous!"


Qu'est-ce qui m'avait pris? J'avais parlé de ma ville et de sa situation catastrophique devant des parfaits inconnus. Quel abruti! Emporté par ma fougue, j'avais oublié de faire le tri sur ce que je devais dire et ne pas dire. J'aurais dû m'arrêter avant. A vrai dire, j'avais étrangement la sensation d'incarner la parole du peuple devant son hérault. Par conséquent, j'étais comme obliger de lui dire ce que je ressentais. Seulement, j'aurais dû lui en parler à l'écart de ces curieuses personnes.


Je sentais que Jy m'observai intéressé tout comme son acolyte. Il venait de terminer sa conversation avec Keiv. Ce dernier me troublait d'autant plus qu'Eclia. Je savais que c'était un étranger, il l'avait clairement dit tout à l'heure. De plus, son nom et son accent ne faisait que renforcer ce fait. Mais ce n'était pas un banal étranger, il se tenait étonnamment droit malgré sa carrure monstrueuse et son corps était recouvert de cicatrices.

Cette personne colossale était louche. D'ailleurs je sentais qu'Eclia se méfiait de lui. Pourtant cet homme semblait lui tenir en respect. Je tremblais de plus en plus, comment allait réagir Eclia? J’entrapercevais mon Queulorior souriant. Ah la la pauvre Queulorior.... Ton crétin de maître avait certainement fait une bêtise qui allait mettre en péril notre ville. Je m'en voulais terriblement et ne parvenais pas à me calmer.

Cela faisait maintenant un peu plus d'un an et demi que je n'étais pas revenu à Hyacintha, ma ville natale. Je me "promenais" dans les rues des bas quartiers avec Néo à mes côtés, une queue sur mon épaule. Je ne sais pas si il se souvenait de ces lieux, ces lieux sinistres où nous avions grandi, en tout cas, rien n'avait changé. Les maisons étaient toujours aussi délabrées, mal isolées et cachées de la lumière. Les trottoirs en friche étaient toujours aussi sales. Des Rattata sauvages erraient toujours dans le quartier, et des Chacripan se poursuivaient. Ces pokémons avaient l'air malheureux, le poil tout défriché et une maigreur apparente. Des déchets jonchaient le sol, les arrivées d'égouts n'étaient même pas fermées. Des mendiants étaient allongés ou assis à même le sol, des enfants hauts comme trois pommes me demandèrent une piécette, rien que pour un morceau de pain. Mais où était le hérault ?! Celui qui représentait la Ligue, cette faction normalement si belle, si pure ! Rien que ça, ça suffisait à me dégoûter ! 
Je n'avais pas fini mes re-découvertes. En effet, j'arrivai au niveau de mon ancien foyer. Il était toujours ouvert, j'entendais des cris, des pleures, en tout cas aucun rire. J'aperçus à travers les volets, Madame Mac Hulotte, cette horrible tutrice, qui frappait un jeune garçon. Mon courroux grandissait, mes envies de revanche finirent par exploser ! 

Alors que je m'apprêtais à ordonner à Néo de détruire les vieux volets de bois pour aller trancher la gorge de cette vieille bique, un grabuge se fit entendre. Il ne venait pas du foyer, mais plutôt de la rue d'à côté. Je fis un signe de la main à mon pokémon et nous fîmes demi-tour. Nous nous approchâmes de la rue d'où venait tout ce brouhaha. Je distinguai alors plusieurs personnes. 
Tout d'abord, un homme à la carrure plutôt impressionnante. Il avait les cheveux gris, et un gros cigare à la bouche. Vu son accoutrement, je pensai qu'il était bien d'ici, mais au final je n'en savais rien. 
J'aperçus alors deux autres personnes, un homme au teint blanchâtre qui dégageait quelque chose de bizarre et un autre garçon qui se tenait à côté de lui, il avait l'air bien plus jeune et portait un uniforme de Ranger. 
Non loin de cet attroupement, se montraient deux personnes semblants dialoguer. Le premier était un jeune homme, guère plus âgé que moi, accompagné d'un Queulorior qui se pouffait de rire. Il semblait parler à une femme, assez grande, sûrement une jeune adulte.
Alors que je me baissais pour écouter un petit peu leurs conversations discrètement, une parole vînt à moi, une seule : 
"Je suis très honoré de vous rencontrez ici, chère hérault."  
Elle était prononcée par le dresseur du Queulorior, envers cette femme. Cette personne était donc l'hérault de la Ligue ! Enfin elle venait voir l'état de ses bas quartiers ! Ou plutôt, enfin elle venait se pavaner dans ses bas quartiers ! Mon impulsivité prit le dessus, je fonçai droit sur elle, pour la plaquer au sol, même si je me doutais que son public s'acharnerait sur moi. Tant pis, j'avais des valeurs, et je les défendais !

Je suis très honoré de vous rencontrez ici, chère hérault."


C'est ce que m'avait dit Jinald, le jeune homme au Queulorior. Il semblait venir d'ici, et il était donc normal qu'il respecte son hérault.

Je suis ravie de vous connaître, quant à moi.

Il avait l'air mal à l'aise. Très mal à l'aise. Je le regardais avec calme, me demandant ce qu'il allait me dire.

" J'ai un peu écouté de la conversation que vous avez eu avec Keiv et j'ai appris que vous aviez sauvé un groupe de personne. Je suis très fier d'avoir un hérault tel que vous."


Bien. Il avait donc écouté ma conversation. Tout le monde avait dû l'entendre, de toute façon. Cet homme attisait ma curiosité. Je commençais à me demander ce qu'il me voulait, et il semblait de plus en plus mal face à moi, n'osant même pas me regarder dans les yeux. Il ne devait pas être très habitué à voir son héraut se balader dans les Bas Quartiers, cet endroit que beaucoup évitait pour son manque total de sécurité et son air de vieille ville délabrée.

"Vous savez j'ai l'impression que la ville est comme laissé à l'abandon depuis quelques temps. Je vois de moins en moins de monde et la délinquance grandir de plus en plus. Pour moi qui a toujours été un fervent membre de la Ligue, c'est dur. Mais je suis sûr que vous parviendrez à redorer le blason de notre faction, j'ai grandement confiance en vous!"

J'étais étonnée qu'il ose parler de tout cela devant tout ce monde. Trop emporté dans son élan, il en avait dit un peu trop.


Rapidement, je repris mes esprits et lui dit en le fusillant du regard :

Vous devriez plus faire attention à ce que vous dites, jeune homme. Si vous voulez, nous pourrons parler de tout cela, mais seul à seul. Je ne tiens pas à donner ma vision des choses devant cette foule.


Je savais que je n'avais pas été agréable, voire pas du tout. Mais je devais lui faire comprendre sa bêtise, pour qu'il ne la refasse plus. Devant des hommes étranges et respirant le danger à plein nez, encore moins.


Attention !!


Après avoir crié ces quelques mots, Keiv me prit par la taille et me renvoya en arrière, à côté de lui, juste avant qu'une inconnue tombe par terre, pile à l'endroit où je me tenais. Elle avait sûrement voulu m'attaquer ou je ne sais quoi, mais en tout cas, elle n'avait pas l'air de me vouloir du bien.

Merci, dis-je à l'intention de Keiv. Vous m'avez évité de me retrouver dans une mauvaise posture avec cette jeune fille, et je vous en remercie.

Keiv me lâcha et je regardais mon agresseuse. C'était une jeune fille aux cheveux noirs. Elle ne devait pas être très vieille, elle semblait bien plus jeune que moi, mais pourtant si agile... Si on ne m'avait pas bougé de là, je serais à l'heure actuelle plaquée au sol.

Et elle semblait venir d'ici. C'est ce qui me frappa.

J'essayais de lui parler gentiment :

Écoutez, jeune fille, avant de m'attaquer sauvagement, vous devriez me dire ce qu'il ne va pas.

En vrai, je savais ce qu'il n'allait pas. La capitale avait été totalement laissée à l'abandon. Les précédents hérauts ne s'occupaient pas de leur ville, et j'avais failli retomber dans le même panneau. J'en était heureusement ressortie, mais j'étais totalement consciente que je suscitais de la haine chez la majorité des personnes. J'étais vite devenue un héraut parmi les hérauts qui ne font rien pour leur faction, alors que celle-ci comptait beaucoup pour moi.

J'essayais alors de lui confier mon hypothèse, tout en essayant de ne pas me montrer désagréable  :

C'est la Ligue, c'est cela ? Vous avez l'impression que je ne fais rien pour elle ? Que je suis un héraut parmi les hérauts ? Vous pouvez me le dire. J'ai la sensation que vous avez habité ici. Vous ne m'auriez pas agressé aussi sauvagement sinon.

J'avais dit ces derniers mots avec un petit sourire. Cette fille avait forcément quelque chose à me reprocher.

Je savais que tout cela était quitte ou double. Soit elle se radoucirait, soit, me voyant douce, elle s'emporterait encore plus, et à ce moment là... Je pense qu'il faudra que j'improvise.

Une attaque surprise ! J'aime ce genre de personne qui possède la fougue et l’impétuosité de tout faire sur un coup de tête ! L'être humain est fascinant ! 

Enfin, je me remis à penser aux paroles du Maitre de Queulorior,


"Vous savez j'ai l'impression que la ville est comme laissé à l'abandon depuis quelques temps. Je vois de moins en moins de monde et la délinquance grandir de plus en plus. Pour moi qui a toujours été un fervent membre de la Ligue, c'est dur. Mais je suis sûr que vous parviendrez à redorer le blason de notre faction, j'ai grandement confiance en vous!"

Après tout, il devait avoir raison, sinon, pourquoi la petit fille l'aurai aussi attaqué? Cette Hérault était-elle vraiment digne de son titre? Je pense qu'un petit test oral lui ferai le plus grand bien. Devant plein de témoin. Même si la zone devenait dangereuse, je ne veux pas laisser ces gens avec cette femme si elle n'est pas digne de son légendaire !

- " Hérault de Madrigal, Herault de la Ligue, ne pensez-vous pas qu'il faudrait en parler? des tabous sont présent partout sur cette terre. Comment sont arrivés les tabous? Tous simplement car on n'en parle pas. On ne pas jamais des problèmes que l'ont a dans notre ville, en effet, notre ville se doit d'être un exemple. On ne parle jamais de nos faiblesses car cela pourrait se retourner contre nous ! Mais je pense que je moment est venus pour la Ligue d'affirmer que la ville est en train de sombrer. En effet, les bas quartiers évoluent de plus en plus, et le centre ville disparaît. Et après, vous osez poser la question " C'est la Ligue, c'est cela ? Vous avez l'impression que je ne fais rien pour elle ? "
Je vous rappelle que je n'ai jamais dis que vous ne faisiez rien, en effet, je ne vous connais pas, vous ainsi que vos actions, mais je sais une chose, c'est que vous avez menacer un jeune homme qui vient parler à son sauveur des problèmes de sa ville, alors si cela ne peut être considérer comme un tabou, je ne sais pas ce qu'il en est."




Je me suis tut quelques instants, pour regarder tous le monde. C'était rare que je parle autant dans les grands groupes comme celui-ci, mais là, c'était important. Alors je repris en cherchant Exstan du regard, pour qu'il me soutiennent si cela devait déraper suite aux réactions des gens qui m'entourent.


- " De plus, tous cela peut se confirmer par le fait que vous vous faite attaquer en plein milieux d'une rue. Ne pensez-vous pas qu'il faudrait revoir en question votre façon de faire votre travail d'hérault et demander de l'aide à certain dresseur qui se battrai volontiers à vos cotés ! Cela pourrais tous simplement améliorer la situation de la ville ! "


Alors je me tu, je fis deux pas en arrière pour m'adosser au mur, et je fixa Eclia des yeux. Mon but, la faire réagir en bien, pour qu'elle demande de l'aide aux grands bras musclé... Keiv je crois qu'il avait dit. Être deux pour une ville en pleine destruction n'est pas de trop... Aprés, Jinald fera son choix et verra s'il veut partir avec moi, ou avec Eclia. 


Je me remis à penser alors que je fixais encore Eclia de mon regard vide et inexpressif.

" Hérault de Madrigal, Herault de la Ligue, ne pensez-vous pas qu'il faudrait en parler? des tabous sont présent partout sur cette terre. Comment sont arrivés les tabous? Tous simplement car on n'en parle pas. On ne pas jamais des problèmes que l'ont a dans notre ville, en effet, notre ville se doit d'être un exemple. On ne parle jamais de nos faiblesses car cela pourrait se retourner contre nous ! Mais je pense que je moment est venus pour la Ligue d'affirmer que la ville est en train de sombrer. En effet, les bas quartiers évoluent de plus en plus, et le centre ville disparaît. Et après, vous osez poser la question " C'est la Ligue, c'est cela ? Vous avez l'impression que je ne fais rien pour elle ? "
Je vous rappelle que je n'ai jamais dis que vous ne faisiez rien, en effet, je ne vous connais pas, vous ainsi que vos actions, mais je sais une chose, c'est que vous avez menacer un jeune homme qui vient parler à son sauveur des problèmes de sa ville, alors si cela ne peut être considérer comme un tabou, je ne sais pas ce qu'il en est."

C'est Jy qui m'avait fait ce long discours. Il avait tout à fait entendu Jinald parler de sa faction, et je décidais que devais dire les choses, quitte à ce que cela soit entendu par d'autres membres d'autres factions. Il fallait que je parles, et vite. Je voyais bien que ce jeune homme ne me pensait pas digne de Xerneas, et tout cela était en son droit. Je devais arrêter maintenant toutes ces interrogations.

Je regardais Jy dans les yeux et commença mon long discours :

Bien. Je vois que ce sujet vous intéresse, et intéresse sûrement nombre d'entre vous, si ce n'est pas tout le monde. Je tiens d'abord à m'excuser auprès de Jinald. Il est vrai que je me suis emportée, et je ne devrais pas menacer ainsi quelqu'un qui ne veut que le bien de sa faction. La ville est en train de sombrer, et je l'affirme. Je vois tout cela de jours en jours, et cela m'attriste énormément. Quand je n'était encore qu'une toute jeune recrue, orpheline et perdue, cette capitale était un véritable exemple pour tout Madrigal. Je me rappelle encore des douces brises marines qui venaient bercer les arbres, bien taillés, et les façades éclatantes des bâtiments... Je coulais un regard pensif et nostalgique. Une petite larme avait même failli couler, mais je la retint tant bien que mal. C'était l'Ancienne Ligue, repris-je, et elle me manques énormément. Mais ne nous pouvons pas rétablir le passé.

Oui. J'ai osé poser cette question, aussi idiote soit-elle. Après mon avènement en tant qu'Héraut, j'étais tellement secouée que je me suis enfermée dans le bâtiment municipal, ne voulant plus en sortir. La Ligue était déjà en train de mourir à cette époque. Le poids qui pesait sur mes épaules était énorme, et je pensais que je ne pourrais pas en être digne. Je m'en étais persuadée.

Pendant toutes ces années, j'ai pu voir la ville tomber petit à petit dans ce profond sommeil. J'ai eu le temps de réfléchir, aussi. De beaucoup réfléchir.

Un jour, je suis enfin sortie de ce bâtiment qui était presque devenue mon tombeau, et je me suis décidée à reprendre la ville en main. Certes, ce n'est pas gagné, j'ai fait une grosse bêtise en me laissant aller ainsi, en me laissant mourir avec la ville. Je pensais que la ville avait été désertée, mais je me suis vite rendue compte que non ; d'autres membres fidèles à la faction étaient restés. Nous ne sommes pas beaucoup, mais nous pouvons, si nous nous unissons tous, redonner vie à cette capitale. Elle ne retrouvera peut-être jamais la paix de l'Ancienne Ligue, mais nous pouvons faire de grandes choses, et j'en suis consciente. Oui, ce sujet était "tabou", comme vous dites, mais maintenant il ne le sera plus. Je reconnais devant tout ce monde que j'ai fait de grosses erreurs, qu'elles ont coûtées cher à la faction, mais que je ne me laisserais plus abattre comme cela. Je reconnais que la Ligue est en train de sombrer, mais que je ferais tout pour lui redonner sa gloire d'antan. Je vous remercie de m'avoir donnée une occasion de m'exprimer, tout le monde connaît la vérité maintenant.

J'avais fini mon discours en affichant un regard clair et déterminé. Je voulais faire comprendre à Jy que la ville n'était pas tombée, et loin de là.

Mais j'avais à peine fini qu'il continuait, imperturbable :

- " De plus, tous cela peut se confirmer par le fait que vous vous faite attaquer en plein milieux d'une rue. Ne pensez-vous pas qu'il faudrait revoir en question votre façon de faire votre travail d'hérault et demander de l'aide à certain dresseur qui se battrai volontiers à vos cotés ! Cela pourrais tous simplement améliorer la situation de la ville ! "

Je continuais de le regarder, et lui répondit :

Vous avez bien raison, je devrais demander de l'aide à d'autres dresseurs. Pour ce qui est de mon travail d'héraut, je suis en pleine remise en question, et ce depuis bien longtemps. Je fais maintenant ce qui me semble la meilleure solution, ce qui n'était pas le cas lors de la cérémonie qui m'a faite Héraut.

Je détournais le regard et posa une question à Keiv :

Keiv, je vois que vous avez l'air de porter un certain respect pour cette faction, et dans vos yeux se lit le désir de la sauver. Je le sens. J'ai cru comprendre que vous n'avez pas de faction.

Je posais alors mon ultime question, en le regardant dans les yeux :

Voulez-vous rejoindre la Ligue, et vous battre pour lui faire retrouver sa gloire d'antan ?

Je coulais un regard vers Jy. Son regard vide ne trahissait rien, ne serait-ce qu'un infime signe d'écoute. Je ne savais pas s'il m'avait écouté. Mais j'espérais dans tout les cas qu'il avait révisé son jugement. Je n'aimais pas du tout paraître indigne devant les gens. Ce n'était pas du tout ma personnalité, et ce "laisser tomber" qui m'avait emparée pendant deux ans n'était tout simplement pas de moi. C'était une autre Eclia qui l'avait provoqué. En temps normal, je n'aurais jamais fait cela. J'étais bien trop peureuse à l'époque... Et cela avait presque causé la destruction d'une nation toute entière. Je m'en voulais terriblement.

Je réitérais mon attention sur Keiv, attendant sa réponse. Au début de la discussion, je n'avais absolument pas confiance en lui, mais je devais lui accorder ma confiance et lui donner une chance. J'en étais sûre maintenant.

Alors que j'allais présenter mes excuses auprès d'Eclia, Keiv cria:

Attention !!

Il pris tout de suite après,  Eclia par la taille, avant de la ramener vers lui et sauter en arrière avec elle. J'eus à peine le temps de m'étonner quand je vis une fille s'écraser à l'endroit où se tenait Eclia. Je compris par la suite que cette jeune fille voulait clairement plaquer l'hérault au sol et que Keiv était intervenu pour éviter ça. L'homme au cigare avait sauvé l'hérault d'une mauvaise posture et avait même sorti son Bétochef, au cas où la jeune fille attaquerait de nouveau.

Malgré ces airs de brigand, cet homme devait être quelqu'un de bien. Je voyais désormais en lui une personne de confiance. Mais passons, qui était donc la jeune fille qui avait eu l'audace d'attaquer l'hérault de la Ligue? Je la voyais se relever peu à peu, encore énervé d'avoir raté sa cible. Je ne pus m'empêcher de m'exclamer ces mots en voyant son visage:

"Robin des bois?!"

Oui c'était bien elle. Thaïs, le robin des bois des bas quartiers. Elle semblait étonnée que je connaisse son surnom. Il fallait dire qu'elle était assez célèbre dans ce lieu, mais peut-être l'ignorait elle? Je n'avais plus entendu parler de ses prouesses depuis près d'un an maintenant. Je me demandais bien où elle était passée. Elle s'était certainement échappée de son foyer, réputé horrible à cause des abominables tuteurs qui y résidaient.

Mais voilà qu'elle reparaît, cette jolie fille à la silhouette fine, qui trouvait toujours un moyen pour voler aux riches et donner aux pauvres. Elle n'avait rien perdu de ces charmes. Elle ne devait pas me connaître. Moi-même je ne la connais pas vraiment. Je n'étais aux bas quartiers que depuis un an lorsqu'elle est partie. Elle ne m'avait certainement jamais vu. Moi si, mais deux ou trois fois guère plus.

La première fois avait tout de même été suffisant pour que je m'intéresse à elle. Je m'en souvenais comme si c'était hier.

Mon Queulorior et moi étions en haut d'un vieux bâtiment, nous venions d'échapper à des délinquants. Nous vîmes en bas dans une petite ruelle, un petit enfant avec une vieille dame demandait une piécette à une jolie jeune fille. C'était elle. Je m'attendais à ce qu'elle passe son chemin, comme les gens ont coutume de faire. Je m'approchais tout de même pour vérifier mes dires et ce fut le contraire qui se produisit. Cela m'étonna, mais pas plus que son visage quand elle donna la pièce au jeune garçon. Dans son visage je n'avais perçu une once de regret, il était même souriant, pleine de gaieté. Tout comme celui de mon Queulorior. Je pris soudainement mon carnet, un crayon et dit à mon pokémon:

"Queulorior cette fille m'inspire! Tu ne peux pas savoir le bonheur que j'ai en ce moment! Grâce à elle j'ai le sentiment que la Ligue n'est pas perdue! Elle est ce rayon de vie qui me pousse encore à croire à notre faction! Je vais esquisser son regard, son visage, symbole d'un renouveau!"

Par la suite, j'appris un peu plus d'elle et comment on la surnommait dans ces quartiers.

Son visage exprimait maintenant une haine noire pour le hérault de la Ligue. Elle l'avait même attaqué.

Eclia confia son hypothèse à propos de l'attaque de Thaïs. Selon elle, Thaïs pensait qu'elle était "une hérault parmi les héraults" et qu'elle ne ferait rien pour la Ligue, tout comme ces prédécesseurs. En effet ça pouvait être une des raisons de son attaque. Ces dernières années, J'avais souvent eu cette impression moi aussi. Ils étaient clairs que les héraults ne faisaient pas correctement leur travail. J'avais même pensé que ces héraults étaient des égoïstes, ne pensant qu'à se complaire dans notre misère. Cette pensée, je l'avais surtout eu là, dans cet endroit oublié. Alors pour Robin des bois qui avait certainement toujours vécu ici, cette horrible pensée avait dû se transformer en fait.

Il fallait que je lui parle. Ne serait-ce que pour tenter d'apaiser sa colère contre Eclia. Je lui parlai en ami souriant:

"Robin des bois. ça fait un bail que je n'ai pas entendu parlé de toi. Plein de personnes ce sont plaint de ta disparition. Tu es célèbre ici. Je sais que tu es en colère contre tous les héraults parce qu'ils nous ont lâchement abandonné à notre sort. Mais il faut que tu saches que celle-ci est différente des autres, j'en suis persuadé. Elle a un regard déterminé. Elle fera tout pour sauver notre peuple tout comme elle a déjà fait pour un groupe de personne tout à l'heure."

Jy fit soudainement un discours envers la hérault de la ligue. Dans ce discours, il y avait beaucoup de choses justes. Il disait notamment que la hérault n'aurait pas dû me réprimander de cette manière. Après tout, je n'étais qu'un habitant qui s'inquiétait pour sa ville. Mais en un sens, je comprenais parfaitement le reproche qu'Eclia m'avait fait. J'avais parlé de ma cité, de sa situation devant des inconnus et elle craignait que cet acte ait des répercussions sur Hyacintha. D'ailleurs, je voyais là une autre preuve qui justifiait son titre d'hérault. Après que Jy est terminé, s'ensuivit un long discours d'Eclia.

Lors de son discours, je ne pouvais m'empêcher d'appréhender la réaction de Thaïs. Réagirait-elle en bien ou en mal? Suite à ce discours, soutiendrait-elle notre hérault ou au contraire l'attaquerait t-elle de plus belle? Eclia mettait beaucoup en avant ses erreurs passés. J'avais peur que cela irrite Robin des bois qui avait beaucoup de souffert de ces fautes. Je l'interpellai de nouveau: 

 "je n'espère pas que tu fasses confiance à Eclia tout de suite, mais que tu lui laisses au moins une chance. Eclia n'est pas comme les autres héraults ou du moins ne l'ai plus. C'est vrai qu'elle allait prendre le chemin de ces incapables, mais l'erreur est humaine. Elle est soucieuse de son peuple et décidée. Elle est aussi très humble. Il suffit d'entendre son discours pour comprendre ça. Je n'attends pas à ce que tu lui accordes ta confiance, mais j'espère que tu le lui attribueras un jour."

 J'espérais que sa colère se calmerait suite au discours du hérault et de mon petit speech. Je regardai mon Queulorior, il semblait faire connaissance avec son Capidextre. "Pourvu que Robin des bois ne s'entête pas à attaquer Eclia." me dis-je. Keiv avec son Bétochef, regardaient attentivement Thaïs. Ils restaient aux aguets, au cas où la jeune fille porterait une nouvelle attaque contre Eclia.

Eclia reprit soudainement la parole pour s'adresser à Keiv encore à l’affût:

Voulez-vous rejoindre la Ligue, et vous battre pour lui faire retrouver sa gloire d'antan ?

Je n'avais plus de problème avec lui, Keiv était un bon type. J'attendais avec hâte sa réponse.

L'atmosphère était toujours tendu, ils continuaient de lancer des piques sur Eclia. D'après eux, elle n'accomplissait pas bien son rôle de Hérault de la Ligue. Keiv ne la connaissait pas mais la voir sauver des gens sur le bateau tout à l'heure, lui laissait croire qu'ils avaient tort de la juger ainsi.

Il regarda un moment Thaïs au sol qui se releva encore plus énervé que tout à l'heure. Il les écouta discuter, Jy-kun semblait vouloir faire grimper la haine de Thaïs ou tout simplement faire réfléchir Eclia.

Eclia s'adressa à lui ensuite avec un ton sérieux, elle lui fit une demande des plus importante.

 - Keiv, je vois que vous avez l'air de porter un certain respect pour cette faction, et dans vos yeux se lit le désir de la sauver. Je le sens. J'ai cru comprendre que vous n'aviez pas de faction.

Il fut surpris par sa question soudaine, Keiv ne savait pas vraiment quoi décider suite à sa demande, il ne savait pas vraiment ce qu'était la Ligue et ses intentions, mais il pensait que se serait bien de l'accompagner dans son aventure. Keiv la respectait et il voulait faire quelque chose de bien dans sa vie... il avait arrêter de vivre au moment où il avait fuit...

 - Voulez-vous rejoindre la Ligue, et vous battre pour lui faire retrouver sa gloire d'antan ?

Keiv réfléchit de nouveau avant de lui répondre et finit par hocher la tête dans sa direction.

 - Oui j'aimerai rejoindre votre faction. Ça fait trop longtemps que je n'ai pas eu de but dans 
ma vie.

Il la regarda et sourit en coin en la laissant lui répondre suite à son aveu. Keiv jeta un œil sur Bétochef qui semblait comprendre se qu'il se passait, il semblait content pour son maître.

Oui j'aimerai rejoindre votre faction. ça fait trop longtemps que je n'ai pas eu de but dans ma vie

C'est ce que m'avait répondu Keiv. Il avait l'air content, ce qui me fit chaud au cœur : je savais que cet homme serait fidèle à la Ligue, ou du moins, je le sentais. Je savais que c'était une décision à ne pas prendre à la légère, et qu'il aurait très bien pu refuser. Il me fit un petit sourire, que je lui ai rendu.

Je m'adressais alors à lui :

Bien. D'habitude, j'aurais fait la cérémonie sur la grande place, dans le centre ville ; mais j'aimerais un peu changer, pour une fois. J'aimerais faire cela ici, pour rendre un certain "hommage" à cet endroit. C'est le lieu le plus vivant de la Ligue, il n'est pas encore complètement mort, à l'inverse du centre. Pour moi, cet endroit rime avec "espoir", même si ce n'est pas le meilleur lieu de la faction.

Je repris mon souffle, et rajouta :

En temps normal cette cérémonie a lieu tout les mois sur la grande place, et nous acceuillons plusieurs centaines de personnes en même temps. Mais nous allons faire une entorse au règlement en ces temps troublés. Ainsi j'aimerais la faire maintenant, même si c'est en compagnie d'autres personnes de faction différente à la nôtre. L'heure est grave, et nous avons grandement besoin de nouvelles recrues. Ainsi je ne m'attarderai que sur l'essentiel.

Je regardais autour de moi. Tout le monde m'écoutait. Je savais qu'il n'y avait pas que des membres de notre faction, mais je m'en fichais. En théorie les membres d'une faction vivait dans leur ville respective, mais il était pratiquement impossible de contrôler tout ceux qui entraient et sortaient de Hyacintha. Nous ne pouvions nous permettre de virer tout ceux qui n'affichaient pas leur appartenance à la Ligue au grand jour non plus. De ce fait des citoyens de la ville qui aimait en secret Equilibrium ou Absolution vivait parmi nous, mais c'était également vrai chez les deux autres factions. 

Un petit sourire ma barra le visage quand une idée e traversa soudain le visage. Je pris doucement la pokéball de Xerneas, et le fit sortir à l'air libre, provoquant des exclamations de surprises autour de moi. La cérémonie allait pouvoir commencer. En temps normal, le héraut de la Ligue ne faisait apparaître le pokémon légendaire qu'une fois tout les ans, et seulement durant une cérémonie d'admission (sauf s'il en avait besoin pour combattre). Mais en ce jour, l'occasion était spéciale...

Je m'adressais à Keiv, et lui posais une série de questions. Je répétais le même discours que l'on m'avait fait lors de mon admission au sein de ma faction bien-aimée :

Mr. Abariknov, seriez-vous prêt à aider les gens dans le besoin ? A vous battre pour eux ? A vous battre au péril de votre vie, pour la Ligue, afin de lui rendre la paix lui appartenant ? A faire ce qui vous semble juste, tout en obéissant aux lois qui régissent la faction ? A respecter notre emblème, Xerneas, qui donna la vie à cette terre stérile ?

J'attendis la réponse de l'homme. Puis je plongeais dans les yeux couleur de la mer de Xerneas. Le peu de temps que j'avais passé avec ce pokémon m'avait fait comprendre une chose : il se fichait éperdument du combat entre les trois factions. D'un âge plusieurs fois millénaire, il se caractérisait par son amour de tout ce qui était en vie, que ce soit les humains ou les pokémons. En somme il ne prêtais partie pour la Ligue que parce qu'il était emprisonné dans une Master ball. Cependant il ne se refusait jamais à aider son prochain, et il avait notamment cette capacité de pouvoir regarder au cœur même des gens. Je posais l'ultime question à Xerneas :

Xerneas, penses-tu du plus profond de ton cœur immortel que Keiv Abarnikov se montrera à la hauteur ?

Le cerf aux milles couleurs observa Keiv pendant un long moment, puis il me regarda de ses yeux profonds, et hocha la tête.

Alors donne-moi le pouvoir nécessaire afin d'accepter cet homme au sein de la Ligue !

Le pokémon s'enfonça encore plus dans mon regard, et je sentis un sentiment étrange se propager en moi. Je me sentais forte, et débordante de pouvoir. Ce fameux pouvoir que j'allais utiliser pour la première fois de ma vie. Xerneas, toujours avec grand panache, se détacha un instant de mon regard pour poser sa tête sur celle de Keiv, le signe que lui-même l'acceptait et le respectait.

Puis, je dit avec grande application ma phrase finale :

Keiv Abarnikov, je vous accepte au sein de la Ligue ! Bienvenue dans votre nouvelle demeure.

A ces mots, je sentis tout ce pouvoir qui m'avait possédé un instant se dissoudre rapidement, et une pluie fine de goutte d'eau de cristal, de la même couleur que le pelage de Xerneas, tomba pendant quelques minutes autour de nous, faisant scintiller les quelques arbres alentours, ainsi que la route, pour disparaître lentement dans le sol et le tronc des arbres.

Tout le monde était ébahi. La plupart n'avait vécu cela que quelque fois dans leur vie, et certainement pas au beau milieu des quartiers pauvres. Ce n'était pas donné à tout le monde d'assister à cette cérémonie. C'était un même un luxe pour ceux qui, chaque jour, devait lutter pour trouver de quoi trouver à manger.

Je me contentais de contempler la scène, gardant le silence, afin de ne pas briser cet instant magique.

Dans ma tête, ce n'est que du brouahah tout ce qui passe. Je me suis mal réveillé et je dors debout. Mon nouveau talent quoi ! 
Mon oeil qui voit très flou à cause de la lumière, cela n'aide pas ! 
En attendant petit à petit de me réveiller, je vis l'ombre de nombreuses personnes.. 
Je me sentis mal à l'aise en les voyant, cela me rappelait le cimetière... Là où j'ai retrouvé mon père, fait la connaissance de Jy et où j'ai prié ma mère morte.
Il faut que je sorte d'ici sinon... Je vais m'évanouir...

Je partis d'ici en éclipse mais visant du regard Jy pour dire que je quittais les lieux mais que je restais en ville. En le fixant du regard, je vis un Xernéas. UN XERNEAS ! Mais bon, j'oublie celà et je pars d'ici.

Alors que j'attendais avec impatience la réponse de Keiv, je vis avec étonnement Robin des bois s'effondrer en larmes. Ça alors! Jusqu'à maintenant, je m'attendais à ce qu'elle est une réaction agressive face au discours d'Eclia. Si bien que je lui avais même reparlé dans cette appréhension.

Or ce fut le contraire qui se produisit. Profondément touchée par ce discours, Robin des bois pleurait. Je l'avais toujours vue forte, joyeuse et enjouée. La voir dans cet état était pour moi surprenant. Mais je la comprenais, tout comme moi, l'ancienne Ligue si sereine, si pure devait lui manquait ardemment.

Peu après, je la vis s'enfuir loin à travers Hyacintha, sans demander son reste.

Keiv répondit à la question d'Eclia. La réponse était positive, il voulait faire partie de la Ligue Même si je m'en doutait un peu, cette réponse m'emplit de bonheur. Jusqu'à lors, je craignais que ma cité soit entièrement abandonnée. J'avais la sensation que les gens la fuyait comme la peste. Par conséquent, savoir que Keiv souhaitait la rejoindre ne pouvait que me rendre joyeux. C'était comme si notre ville qui se vidait peu à peu se remplissait de nouveau.

Eclia reprit la parole et expliqua que la cérémonie d'admission, qui se déroulait habituellement sur la grande place, se passerait ici dans ce lieu oublié. Elle souhaitait rendre hommage à cet endroit qui rimait avec espoir.

Je fis un signe d'acquiescement en entendant cela. Elle n'avait pas du tout tort, alors que les autres lieux de la ville, comme le centre, étaient vide de gens, ce lieu bouillonnait encore de vie. Selon moi, ce lieu représentait la parcelle de vie qui permettait à la ville de perdurer. De plus, elle hébergeait parfois des êtres extraordinaires douée d'un sens aigu pour la justice.

Je continuais à l'écouter les bras croisés, sourire aux lèvres. Eclia précisa par la suite, que cette cérémonie ne se déroulait que sur la grande place, tout les mois, et concernait des groupes entier d'individus. Cependant, l'heure était grave, il fallait recruter de nombreuses recrues, et Keiv était spécial. Si bien que le faire maintenant face à des personnes d'autres factions ne la gênait nullement.

Elle prit alors une Masterball qu'elle lança à terre. Mes yeux s'écarquillaient quand je vis le pokémon de légende sortir de la masterball. Xerneas, le pokémon immortel, apparaissait devant moi pour la deuxième fois. Quel fabuleux pokémon. J'étais aussi émerveillé que la première fois où je le vis, sur la grande place. D'ailleurs, je ne pus m'empêcher de me remémorer cet incroyable moment.

C'était il y a trois ans, je me tenais à la place de Keiv. Tout comme lui, j'allais officiellement devenir membre de la Ligue. Contrairement à l'homme au cigare qui avait l'air calme et serein, j'étais extrêmement tendu. Le noble Xerneas se trouvait face à moi. Tout comme aujourd'hui, il avait ce même regard fier, autoritaire, cette même fourrure bleu marine au niveau du buste et ces même cornes beiges aux parties colorés éclatantes. L'ancien héraut agissait de la même manière qu'Eclia. Contrairement à lui, notre Héraut actuelle effectuait quelques maladresses, mais ces fautes minimes était en aucun cas négligeable pour une cérémonie non-préparée, ou même organisée. Elle se débrouillait merveilleusement bien et surtout elle avait ce regard franc et ce sérieux que je n'avais pas ressenti chez l'ancien héraut. En effet, j'avais la petite impression que lors de ma cérémonie, ce dernier agissait de manière banal, sans réelle sincérité.

Evidemment, l'arrivée du grand Xerneas ne fut pas restée inaperçue. Je voyais le public s'agrandir peu à peu. Presque tous les gens des bas quartiers, se rassemblaient autour de nous pour admirer le pokémon mythique, mais aussi pour comprendre ce qu'il se passait exactement. Alors que je regardais la foule croître de plus en plus, je sentis quelqu'un me pousser non gravement. Je me retournai et vis la personne responsable de cette action. Il s'agissait de ma petite sœur accompagnée de mon frère cadet. Eux aussi étaient venus, certainement intrigués par le rassemblement soudain. Par contre je ne vis pas mon père ni même Thaïs. Ma petite sœur me posa soudainement une question:

"Dis Jiji, c'est lui Xerneas?"

Je la pris instantanément dans mes bras et lui répondis:

"Oui Iram c'est lui, le légendaire pokémon de notre faction.
- Il est beau... me dit-elle rapidement."

Son visage féerique s'illuminait devant la beauté du pokémon, elle était complètement fascinée par lui. Mon frère cadet m'interpella. Il souhaitait que je lui confirme si l’événement était une cérémonie d'admission à la Ligue. Il se doutait que la jeune femme, à côté de Xerneas, était le héraut et qu'elle effectuait les rites pour accepter le colosse dans notre faction. De plus, il se demandait ce que je faisais encore ici.

Encore étonné par sa clairvoyance au sujet de la cérémonie, je lui racontai mon histoire qui remémorait les incroyable événements de ma journée. Je lui narrai tout dans les détails : de l'étonnante apparition de Jy jusqu'à la cérémonie. Après cela, Izaald regarda toutes les personnes qui étaient intervenues dans mon récit. J'avais l'impression qu'il les passait en revue un à un. Il regarda plus longuement le scientifique d'Equilibrium, puis me dit :

"Dis donc, il t'est arrivé que des trucs loufoques aujourd'hui à croire que c'était écrit. Et donc qu'est-ce que tu comptes faire après?
- Ce que je compte faire après... dis-je en me grattant la tète. Ha ! Ha ! Au départ je comptais simplement me rendre à l'école avec Queulorior, mais maintenant j'hésite à aider notre héraut à reconstruire la Ligue d'antan en compagnie de Keiv. Et puis il y a aussi la quête de Jy et de son acolyte qui m'intrigue..." 

Je réfléchissais, je ne parvenais pas à faire mon choix, le temps passait et Izaald s'impatientant me répondit:

"Cesse de te tracasser la tète et va demander à Jy si tu peux participer à leur quête!
- Hein mais pourquoi tu décides à ma place ? Dis-je avec étonnement.
- Tu mettais trop de temps à te décider donc je l'ai fais. C'est ce que j'aurais fais à ta place... dépêche toi j'ai l'impression qu'ils vont bientôt partir.
- Hm... et pourquoi tu ne le ferais pas plutôt ? C'est vrai ça serait pour toi une chance de rencontrer un scientifique d'Equilibrium!
- Ne t'occupes pas de moi Jinald, c'est à toi de le faire. Je vais bientôt partir pour Midori.
- Ah bon ?
- Ouais, Papa a repris du poil de la bête après ces deux longues années passé dans ce coin paumé. Curieusement, c'est après ton départ qu'il a eu le déclic. D'ailleurs, c'est pour ça que tu ne le vois pas ici, il est parti au bâtiment municipal pour se faire réengager comme architecte de la ville.
- T'es sérieux ?! M'exclamais-je irrité. J'aurais dû partir bien avant alors !
- Bon t'attends quoi ? Queulorior commence à te presser pour que vous y alliez !
- Ouais on y va! en espérant qu'il nous laisse participer.
- Tu vas me manquer Jiji ! Toi aussi Queulorior ! déclara soudainement Iram.
- Toi aussi soeurette. Lui dis-je en la laissant à Izaald. Portez vous bien ! Allez Queulorior, c'est parti !"

Je courus vers Jy et lui demanda si je pouvais participer à sa quête intrigante. J'espérais de tout cœur que sa réponse soit "oui".