Sur le pan de la montagne qui domine la canopée se trouve un immense acajou feuillu de toute part. A même la roche, une caverne grande et spacieuse, inaccessible depuis le sol. Puis pouvoir y accéder, il est obligatoire de passer par l'acajou. Cet arbre forme comme un escalier. Son sommet est recouvert de feuille, mais une petite terrasse de bois se dessine. 

La caverne qui est très grande, n'est pas du tout humide et elle est constamment ouverte à l'air libre. Devant, se trouve un immense voile de feuilles, refermable à tout moment. Son sol est d'abord tapissé d'une couche de sable fin, puis de feuilles de palme fraîches, ainsi le confort est optimale. Dans la pierre est incrustée une cheminée, servant de chauffage et de cuisine. Une broche de métal y est accrochée. Sur le côté droit de l'abri, un grand lit de bois recouvert d'un matelas fourré de plume d'Etourvol. A côté de la cheminée, se trouve une petite fontaine naturelle, l'eau qui en découle vient des entrailles de la montagne et ne peut être aussi pure, son courant est constant, ainsi elle ne stagne pas. 

Sous le lit, se trouve une trappe de bois. Dessous cette dernière, s'étendent d'immenses escaliers de pierre amenant dans de profondes galeries. Dans ces galeries se situe le lieu de méditation de Lucago: une grande salle lumineuse (la présence de cette lumière est totalement inexplicable) dans laquelle il y a un point d'eau pure et une petite cascade. La température y est très agréable et l'ambiance de cet endroit est idéal pour se ressourcer.

Le 10/02/2014 :


Après cette petite interférence avec les Cré's, trois créatures mythiques, et leur téléportation, Lunna, Natsirt et moi-même arrivâmes devant mon acajou, cet immense arbre, partie à part entière de mon abri. Notre petit groupe grimpa l'arbre, avec une facilité déconcertante. J'avais aménagé divers appuis solides et faciles sur le tronc, ainsi, après l'aventure du "cours du sang", ce n'était qu'une futilité.

Je poussai délicatement mon rideau de feuilles et invitai mes acolytes à rentrer. Je leur présentai brièvement ma "demeure", et leur expliquai un peu mon fonctionnement. 
J'étais persuadé que les Cré's ne tarderaient pas à nous recontacter pour nous expliquer la situation plus en détails. Sauf que cette fois, je ne me laisserais pas avoir, et la communication débuterait calmement. Je poussai donc mon lit douillet, ouvris la petite trappe et invitai mes amis à m'accompagner dans mon jardin secret. Nous descendîmes les escaliers de pierre et arrivâmes dans mon lieu de méditation. J'expliquai à Lunna et Natsirt que c'était ici que je me ressourçait, et indirectement, que je pratiquais le yoga. 
Nous nous assîmes sur le sol, je montrai comment se détendre et commencer une séance de méditation. A cet instant, nous retombâmes en transe, dans le halo de lumière blanche. Sauf que cette fois, aucune sueur, aucune douleur. Le passage s'était passé en douceur. D'une vue extérieure, nos corps étaient totalement inanimés, étalés par terre, les yeux fermés. Après quelques secondes d'attente, les trois elfes apparurent devant nous. Je commençai, d'une voix calme, mais ferme:

-Bien, maintenant que nous sommes à l'abri, pouvez nous expliquer la raison de cette téléportation précipitée ?

-Luca', comme tu le sais les Dieux se déchirent en ce moment, mais du côté des humains aussi quelque chose d'étrange et surtout dangereux se prépare, me répondit Créhelf.


-Palkia, responsable de l'espace, et Dialga, acquis du temps, ne répondent plus à l'appel, et n’exécutent plus aucun ordre de notre suprématie Arceus. C'est habituellement impossible, et les autres Dieux commencent à parler de rébellion, des disputes éclatent, et trop de secrets naissent à la Pokénympe, continua Créfollet. 

-En tant qu'amis, et surtout en tant que tuteurs, nous nous devions de te protéger et de t'abriter. N'oublis pas ta destinée, mon enfant, dit Créfadet.

-Bien, tout ce qui vient d'être dit et complètement confidentiel, tu devras garder le silence, et nous nous chargeons de tes amis, lança Créfollet en s'approchant doucement de Lunna et Natsirt.

Il posa alors une de ses queues sur chaque front des jeunes gens, leurs orbes se mirent à briller. Lunna et Natsirt venaient d'oublier totalement la conversation entre les Cré's et moi-même. Créfadet me souffla à l'oreille qu'il avait quelque chose d'important à me confier, mais que ça attendrait. Créhelf proposa alors aux deux compères, d'une voix envoûtante:

-Si vous le souhaitez, nous pouvons chacun vous téléporter à n'importe quel endroit de Madrigal. C'est comme vous voulez, mes enfants...