Que faire ?
Je ne savais même pas si il était conscient ou non, si c'était volontaire ou pas, si il souffrait...

Son regard était dans le vide et j'avais de plus en plus peur au fond de moi, peur que cette lueur lui inflige de la souffrance. Je voulu le redresser : je lui pris la tête mais il n'avait pas l'air de sortir de sa torpeur. Je lui pris alors une des deux antenne. Et c'est la que ça arriva.

Je ne pouvais retirer ma main mais de toute façon je n'en avais pas envie. Mon esprit se déchira, ou plutôt s'ouvris. Je ne pourrais d'écrire cette sensation tellement elle était différente de notre quotidien mais une chose était sur : je n'avais pas peur. Je n'avais plus peur. Chouchou et moi étions en symbiose. Nous étions liés.

Soudain j'entendis un grésillement dans mon esprit qui s'amplifia pour donner une voix, jeune et masculine :

"-j'espère qu'il y aura du yop à midi.

-qui est la ? Que me voulez vous ?

-(j'entendis toute sorte de pensée peureuse et surprise... Puis la personne tenta de se reprendre mais garda une once de peur dans la voix) Euuu, c'est plutôt à moi de poser ces questions. Qui êtes vous ? Que me voulez vous ?

-Je m'appel Alexander et je suis actuellement enfermé par un groupe de trois mercenaires qui disent s'appeler l'Ordre. (L'espoir revenait en moi. Cette personne allait peut être pouvoir m'aider à contacter les rangers) je vous en prie, allez contacter le QG ranger en leurs disant que j'ai été enlevé dans la grande ruelle sombre de la ville sur le pont. Il y trouveront peut être des indices.

-D'a...d'accord. Mais ou êtes vous actu...."

Le lien était coupé. Je me tournais vers Chouchou qui avait l'air exténué mais qui me regardait comme pour dire : "sans moi que serais tu ?"
Je lui caressais la tête et, l'un comme l'autre, nous sombrèrent dans le sommeil en ayant à présent une petite part d'espoir au fond de nous .

Mathéo rentre dans ma chambre. 

"-Salut Alex', la forme ?

- Pas aussi bien que si j'était dehors mais on fais comme on peut n'est-ce-pas Mat' ?"

Depuis qu'ils m'avaient amener ici, deux semaines c'étaient passées et je m'était fait à ma nouvelle condition. Certe, j'aurais préféré être libre, revoir mes parents, mes amis, mes fans, mais je m'étais rassuré en me disant  que d'autre avaient surement connu pire comme enlèvement. 
Après tout, Mathéo venait me voir tout les jours pour parler (c'est à ce moment la que je lui avais avoué qu'ils se trompaient depuis le début et que j'étais une star dans la musique et non la cuisine. Il avait directement contacter ses supérieurs ) et j'avais passé le reste de mon temps à entraîner Chouchou. Autant le lien que des attaques :

Je posais un objet quelconque au centre de la chambre, et Chouchou devait, rien qu'à l'aide de son esprit, le bouger et le détruire... C'est ainsi qu'après de nombreuse journées d'entrainement, Chouchou apprit sa première attaque offensive : Choc mental !

Enfin bref, je m'égard dans mes pensées. Et Mathéo tire une de ces têtes embarrassée, dommage que vous ne fassiez que lire et ne puissiez pas la voir, elle était tordante de rire. (Il faisait ressortir ses lèvres et baissait les sourcils de la même façon qu'un enfant faisait la moue)  :

"- Voyons tu sais bien que si je pouvais, si j'en avais le pouvoir je te ferais sortir. Mais d'une part c'est mon métier car je n'ai pas eu la chance de certains de naître au bon endroit et d'avoir un métier avec des tas de gens nous acclament...

-Comme moi. (J'avais dis cette phrase instinctivement mais je me rendais compte à présent de la chance que j'avais eu à avoir mes parents et ma vie. Je me sentais presque coupable d'avoir eu une meilleur enfance que mon interlocuteur).

-Voila comme toi, et d'une autre part même pour tout l'or du monde je ne les défierais jamais. Ils sont trop puissant et ont la capacités de me faire disparaître d'un simple claquement de doigt. (je sentais la peur dans sa voix. Tout en me disant cela, il regardait furtivement autour de lui, comme si il avait peur de quelque chose.)

-Mais voyons, qui pourrait vouloir te faire disparaître ? Et pourquoi le feraient-ils alors que tu travaille avec eux ? C'est stupide...

-Tu ne les connais pas et ça se voit... C'est plus compliqué que ça. Tu à déjà joué aux échecs ?

-Oui avec mon père. Et tu va te comparer au pion c'est ça ? Celui que l'on sacrifie sans remord.

-Non, pire (dit il d'une voix pleine de tristesse et de résignation) ! Nous sommes les cases du plateau... Nous sommes indispensables en général mais ils se fichent d'en écraser certaines, après tout, le vide sera rapidement comblé par d'autre comme nous. Mais j'en ai trop dis, je retourne auprès des autres... A toute à l'heure peut être.

-D'acc, je bouge pas de là, à tout à l'heure."

La porte se renferma sur elle même dans un claquement sec qui me fis sursauter malgré le fait que je m'y attendais. Je m’allongea alors sur mon lit et me mis à somnoler en pensant à mes retrouvailles avec le monde... Et que faisait les rangers ? 
Je m'endormis en peu de temps sur le lit qui était le mien depuis deux semaines déjà.




Je dors si bien. Mais quelle heure est-il en vrai? Je vais bientôt pouvoir manger? Je sens soudain une présence dans la salle, proche de moi... trop proche ! J'ouvre les yeux pour apercevoir vaguement un homme me lancer :
"Réveille toi gamin, On se casse d'ici !"

Gamin ? ok il y a un truc qui va pas. Ici, personne ne m'avait appelé gamin encore.... Ce n'est pas normal.
Il fait si sombre...J'aimerais parler, crier, appeler Mathéo à mon secours . J'ouvre ma bouche afin que les mots enfermés en sortent :

"Mhmhmmmhmhm mhmhmh mhmhmhhmmm"  

Quelque chose me gène, mais quoi ? J'ai peur. Je le sens, quelque chose devant ma bouche empêche les sons d'en sortir pour ainsi éviter qu'ils atteignent d'éventuels sauveurs... Soudain, je reconnais la texture d'une main devant ma bouche, si ça c'est pas louche. Pourquoi me  bâillonnerait t-il ainsi, de nuit qui plus est ? Et Chouchou qui est toujours bloquer dans sa ball... J'essaye alors de me débattre pour sortir de son étreinte oppressante.

"Calme toi un peu gamin, si j'avais voulu te tuer, crois moi ce serais déjà fait. Je viens du QG ranger et crois moi, c'était pas de la tarte de te retrouver... J'ai du promettre des sommes gargantuesques à certaines personnes pour qu'elles parlent et me disent si elles t'avaient vu... Mais ce n'est plus le problème à présent. La ce que j'aimerais vraiment c'est que tu te la boucle et que tu me suive discrètement. Tu peux faire ça gamin?"

Ainsi, cet homme ne me voulait pas de mal... Enfin d'après ce qu'il me disait. j'hochais alors la tête en signe acquiescement.
A cause de la faible luminosité de la pièce je ne pouvais malheureusement pas bien distinguer son visage mais je supposais qu'il avait dans les 40 ans d'après sa voix. Il avait des vêtements sombres, était légèrement plus grand que moi et était bien plus agile dans ses mouvements.

Je le suivis alors le plus discrètement possible. Il faisait terriblement noir et j'avais peur. Peur que je me fasse attraper, rejeter dans cette cage en or mais avec cette fois-ci moins de liberté, peur que Mathéo se rende compte que je trahissais sa confiance...
Soudain de la colère monta en moi : Mais ils se prenaient pour qui ? Ils pensaient sincèrement que parce qu'ils faisaient attention à mon confort, j'allais avoir envie de rester ? Ils me faisaient rire...  Je riais de leur idiotie. Oui ils m'avaient bien traité, mais après m'avoir mis un éclat de balle dans le bras et un coup sur la tête. Après m'avoir enfermé dans la même salle pendant deux longue semaines. Après m'avoir empêché de rejoindre mes parents... Mes parent. Ils devaient terriblement s'inquiéter pour moi.
Je n'avais plus aucun remord ! Aucune culpabilité à laisser ces monstres s’expliquer avec leurs supérieurs apparemment si violant et meurtriers. Aucune tristesse.... jusqu'au moment ou nous arrivâmes devant la salle qui semblait être la plus importante.

Le ranger devant moi murmura alors " Qu'est-ce que... Par Arceus !". J'essaya alors d'apercevoir ce qu'y l'avait stoppé ainsi.
Quand je le vis, j'eu un haut le cœur et je me mis désespérément à trembler.

Devant nous, au centre de la salle, se trouvait un homme aux cheveux couleur de feu. A ses pieds reposaient deux corps, démembrés, ensanglantés, et dispersés un peu partout autour de lui. L'odeur du sang parvenait à mes narines et me révulsait horriblement. Mais le pire, oh oui, le pire, était ce que tenait l'homme mystérieux : au bout de son bras gauche pendais le troisième homme. Si on pouvait appeler ce qui en restait un homme... Il le tenait à la gorge laissant ainsi la tête du malheureux dépasser au dessus de sa main et son buste en dessous. Mais rien que son buste. Ce monstre lui avait tranché tout les membres a l’exception de son bras droit ! Cependant j’entendais encore sa respiration difficile de la ou j’étais. Ce malade ne l'avait pas achevé et le laissait souffrir. J'eu envie de le frapper, de le tabasser, de le passer à tabac mais la prudence me retiens. L'homme à mes côtés n'en revenait pas non plus.

Soudain la voix de l'homme démoniaque se fit entendre, elle était sadiquement joyeuse et plutôt claire :

"Alors ? Ou est votre prisonnier ?"

La main droite se leva alors faiblement, de quelques centimètres seulement dans notre direction. Mon sang se figea et je sentis des sueurs froides parcourir mon échine. La nous étions foutu !

"Bien ! Échec et mat !" dit il en coupant la tête du malheureux amputé d'un coup net de sa dague.

La tête du dernier mercenaire roula sur le sol. Elle roula jusqu'à nous atteindre, nous. L'homme, après avoir lavé sa dague sur la veste du corps décapité, entama sa marche annonciatrice de nos destins funestes.

La peur m'empêchait de bouger, de parler. Et puis de toute façon parler pour dire quoi? "Bon et bien on s'est pas connu longtemps mais ce fut un honneur" ? Pitoyable.
Moi, la star de la guitare, le modèle de milliers d'habitants de Madrigal, j'allais mourir pour... Pour quoi?

C'est vrai ça, pourquoi allais-je mourir? Parce que j'étais tombé dans la mauvaise ruelle au mauvais moment. Parce que je voulais rentrer chez moi, rejoindre mes parents, mes amis... Les êtres que j'aime.

Et à eux, je ne pourrais pas leur dire au revoir. Qu'aurais je dis à mon père ? Qu'aurais je à Jinald, mon ami d'enfance ? Qu'aurais je dis à ma sœur ?
Probablement rien... D'une part je n'avais pas de sœur et d'autre part, même si c'était le cas, la peur m'aurait paralysée.

Soudain une poigne de fer m'attrapa par les épaules. Je senti la dernière note de ma vie sur le point d'arriver. Mon dernier solo, ma dernière mélodie. Désolé à tous ! Je vais tenter de crier, de le supplier de me laisser vivre. Me rabaisser et perdre tout humanité devant ,lui en rampant à ses pieds...
Cependant, je sens qu'il me secoue et, avant d'avoir pus laisser ne serait-ce qu'une simple note s'échapper de ma bouche,  je compris qui ce n'était pas notre ennemis qui me tenait :  c’était le ranger. Il me murmura quelque chose à l'oreille :

"Écoute gamin, cet homme à beau avoir une arme, j'ai toute ma team avec moi, de fidèles amis avec qui j'ai  partagé tant de moment que nous ne pouvons pas perdre. Nous nous en sortirons. Le temps du combat, retourne te cacher dans ta cellule :Je ne te veux pas dans mes pattes."

Et avant d'avoir pus lui répondre, il était sorti de notre cachette et avait sortis ses pokemons : cizayox, mamochon, ectoplasma, heledelle, drattack et haryama !

Je ne pouvais que sentir une vague d'espoir devant tant de pokemons puissants réunis sous les ordres d'un ranger vétéran. Cet espoir me permit de retrouver la force de faire demi tour et de retourner dans le quotidiens de ces deux dernières semaines.

Derrière moi j'entendis ces répliques :  

"-Qui est tu ? tu payera pour ce que tu a fait, tu peux me croire.

-je suis Nestranos, simple général de l'Ordre, pour vous déservir. 
( il disait cela de façon si sadique, méchante que mes dents se mirent à claquer tandis que des frissons montaient horriblement lentement le long de mon dos.

-Cizayox utilise vive attaque !"

Ce fut les dernière paroles que j'entendis avant le drame. Les dernières paroles, mais pas les derniers sons, malheureusement. Avant d'avoir pus atteindre ma cellule, j'eu le temps de voir l'homme contrer la vive attaque du cizayox à main nue avec une vitesse encore plus élevée. L'homme lui arracha une pince rien qu'a l'aide de ses muscles et l'enfonça profondément dans le ventre-carapace du pauvre pokemon. Celui ci se mit alors à crier à la mort. Celle ci ne devait pas être loin.

Je rentrais alors dans la cellule et, en prenant  ma guitare posé au sol par le manche, je me plaqua dans un coin d'ombre et de ténèbres en attendant que cette nuit se termine. C'était surréaliste ce qui m'arrivait. Surréaliste et terrifiant... Oh oui, cette nuit était une véritable nuit en Enfer !

Cela devait faire une dizaine de minutes. Une dizaine de minutes que je me terrais la dans les ténèbres, comme une proie. Tel un laporeille attendant dans son terrier que le démollosse passe à autre chose. La différence entre lui et moi était que l'entrée de son terrier ne laissait pas entrer le prédateur, la mienne si !

Je n'entendais plus un mot, plus un bruit, une simple note m'indiquant la présence du danger dans la noirceur du moment. Que devais je faire ? Tenter une sortie ? Au risque de lui rappeler, à lui, mon prédateur, que j'étais la tapis dans mon désespoir comme une victime, prête à me battre pour gagner quelques secondes de vie inutile en plus.

Je devais y aller. Au moins pour honorer la mémoire du ranger. Qui avait voulu le sauver.
Je n'avais plus la moindre note d'espoir qu'il gagne ce combat après avoir vu ce que le monstre avait fait au cizayox...Mais je me devais d'y aller !

Je me dirigeais en direction de la porte, lentement, de façon à faire le minimum de bruit possible. J'avais peur ! Qui ne l'aurait pas dans ma situation ?Je continu d'avancer en direction de la mort, de la fin, de ma fin ! Je ne veux pas mourir !
Comment une personne, qu'elle soit jeune ou âgée, pouvait-elle se faire ôter la vie de sang froid par un autre humain... La vie était déjà si courte, quel intérêt avait il à la raccourcir ?

Une larme coula le long de ma joue. Je l'avais retenu bien trop longtemps, bien trop fort. Je pensais que si je résistais, si je ne craquais pas, je pourrais être assez fort pour sortir d'ici. Je sais maintenant que la lutte est fini. Cette larme, cette goutte d'eau qui chute le long de mon visage, symbolise la fin de mon combat, la fin de ma vie.
La vie était injuste. Arceus était injuste. Il donnait la vie un jour mais la reprenait si vite. Si vite que l'on n'avait pas le temps de la remplir de nos rêves accomplis.

Je me trouvais à présent de retour dans la salle principale. Ce n'était plus une larme qui s'écoulait le long de  mon menton. C'était une cascade de tristesse qui s'évadait de mon corps dans un tonnerre de désespoir. Mais sans le moindre bruit.

Je vis l'homme endiablé en face de moi. Ce qui, apparemment, n'était pas réciproque. Je pu ainsi admirer un véritable carnage sans qu'il ne se rende compte de ma présence.

Et quel carnage : au sol gisaient chaque pokemon du ranger... Tous mort!
Mon cauchemar se trouvait au centre de la salle et riait aux éclats. C'était affreux. Non pire, c'était terrifiant.  Cette homme était un monstre et ne méritait pas la vie. Mais que pouvais je y faire ?

Soudain j'aperçus ce qui allait ramener une maigre lueur d'espoir dans mon âme... La porte donnant sur l'extérieur était entrouverte à quelque pas de moi, sur ma droite.  L'espoir fait vivre, alors pourvu que moi aussi, il me fasse vivre.

J'essaya mes larmes, pris ma guitare à mon cou, passa sous une lance (figée dans le mur et autour de laquelle clignotait l'ectoplasma),   et me mis à courir en direction de la porte. L'homme, surpris et pensant en avoir finit avec le travail, se retourna juste à temps pour me voir débouler en trombe hors de cette endroit macabre.

Il faisait nuit. Dans le ciel couleur du mal, brillait une lune rouge sang encadrée d'une multitude de nuages déversant leurs contenues en une symphonie incessante.
J'étais en dehors de la ville, sur une colline.
A présent, je me contentais de fuir. De protéger ma vie. Jusqu'à ce que...

Je venais de percuter un homme. Je ne pris pas le temps de m'excuser ou de le regarder, je ne pouvais m'offrir ce luxe. Je le contourna alors en un mouvement apeuré. C'est la que je vis sa machette...
Mais je n'avais pas le temps de m'attarder par ici. Ainsi, je partis en courant dans la noirceur de la ruelle.

Soudain, une douleur au cœur. Je ne devais pas m'arrêter... Mais c'est horrible. Si j'avais pus, je me serais mis à crier comme un fou. J'avais le souffle coupé. Je m'arrêtais et regardais derrière moi. L'homme venait de sortir par la porte. Je ne pouvais plus faire un pas sans déclencher d'affreuses souffrances à mon corps. Je tombais alors à genoux. Je ne pouvais plus bouger.

J'allais mourir !

Un jeune homme venait de sortir du bâtiment dans lequel allait entrer Ace, et il l'avait percuté de plein fouet. Ace n'avait pas bronché, ni même été surpris. Il semblait amusé. Le jeune homme en question semblait terrorisé, il fuyait quelque chose, ou quelqu'un... Ace le regarda s'enfuir à toutes jambes, en trébuchant ci et là, sans un regard en arrière, jusqu'à ce qu'il tombe à genoux, comme épuisé. Il regarda de nouveau en direction du bâtiment et son regard se décomposa. Ace suivit la trajectoire de son regard, pour tomber nez à nez avec un homme aux cheveux rouges. Celui-ci semblait être plutôt sadique. Son visage et ses vêtements étaient couverts de sang, son sourire large, et son regard...un regard qu'Ace connaissait bien...empli de la satisfaction d'avoir tué.

Les deux hommes se regardèrent un instant, qui sembla durer plus longtemps que ça. Ils se jaugeaient, attendant que l'un d'eux fasse le premier geste. Il était clair que l'amitié et la tendresse ne régnaient pas en ce lieu. Les pokémons d'Ace ne s'y trompèrent pas, et se mirent instinctivement en position d'attaque, tout en grognant férocement à l'attention de l'intrus. Ace fît un pas en arrière, avec souplesse, sentant venir le coup. L'homme aux cheveux rouges se lança alors en avant, dague à la main, hurlant comme un dément. Il ne se posait pas de questions, il attaquait tous ceux qui le croisaient. Mais Ace n'était pas n'importe qui, et il se trouve que lui aussi, avait cette habitude et ce goût de tuer.

Ace esquiva aisément vers la gauche, et lui décocha un coup de poing vers la tempe, mais l'homme se baissa. Il asséna alors à Ace un coup de poing dans le ventre, qui le fît se plier sous le choc. L'homme attrapa Ace par la tête, et lui balança un gros coup de genou dans le nez. Ace tomba en arrière, l'homme s'approcha et tenta de lui planter sa dague dans le torse, mais Ace attrapa son bras, et le lui cassa net au niveau du coude, avant de se relever, puis enchaîna l'homme avec un uppercut au menton bien placé et surpuissant. Sa mâchoire se disloqua, et il fût projeté dans les airs. Ace regarda l'homme retomber quelques mètres plus loin, sonné, avec un grand sourire empli de sadisme et de satisfaction. Il était encore un peu surpris par sa nouvelle force, et avait un peu de mal à la doser. Mais il n'allait pas s'en plaindre. L'homme se releva avec difficulté, mais Ace était déjà penché au dessus de lui, le regard flamboyant et effrayant. L'homme savait qu'il ne s'en sortirait pas, mais semblait plus frustré qu'apeuré, il devait avoir l'habitude que les rôles soient inversés. Ace pointa sa machette sur la gorge de sa victime.

- T'es qui? Demanda-t-il d'un ton assuré.

- Tu préfères ne pas le savoir. Répondit l'homme d'un ton qui se voulait menaçant. Quand mon organisation saura ce qui s'est passé, tu n'auras plus jamais de répit.

Ace éclata alors de rire, tout en enfonçant très légèrement sa machette dans le cou de l'homme, pour resserrer sa prise, et lui rappeler qu'il était en position de faiblesse.

- Plus jamais de répit tu dis? Demanda-t-il à l'homme ironiquement. J'ai déjà entendu ça... Mais tu sais, si je devais avoir du répit, je m'ennuierais vite! Ajouta-t-il en effaçant son sourire, et en plongeant profondément son regard menaçant dans celui de l'homme qui abandonnait rapidement sa témérité, laissant la place à la peur de s'installer. Personne ne me menace sale catin! Ace releva alors sa machette et l'abattit violemment sur le crâne de sa victime, qui se fendit en deux sous la violence du choc. Personne tu m'entends?! Ace hurlait à présent, tout en continuant d'abattre sa machette frénétiquement, déchiquetant ainsi le crâne de l'homme de plus en plus grossièrement. Et j'espère bien que ton organisation de pédales me cherchera, et me poursuivra pendant toute ma vie!! J'espère bien!!

Ace se calma enfin, et laissa retomber son bras, essoufflé. Son visage était couvert du sang qui giclait encore de toutes parts de ce qui restait du crâne de l'homme. Il s'essuya brièvement les yeux, et se tourna. Ses deux pokémons semblaient satisfaits, comme toujours, du spectacle auquel ils venaient d'assister. Ace repéra alors le jeune homme qui l'avait percuté au début. Il avait observé la scène, toujours à genoux, le regard horrifié. Ace hésita, devait-il le tuer également? Après tout, c'était un lâche, qui avait fui, et puis il avait vu son visage. Il s'approcha alors de lui, le regard encore habité par une certaine folie, le visage ensanglanté, vision cauchemardesque. Le jeune homme eut un mouvement de recul hésitant. Il semblait avoir peur, mais ne pas vouloir fuir. Pourquoi? Ace s'arrêta, curieux. Il pencha la tête sur le côté, tout en continuant d'observer le jeune homme. Il portait une guitare dans son dos. Ace hésitait toujours. De plus, le visage d'Hétalia continuait d'apparaître dans son esprit, il avait hâte de la retrouver, et d'entamer leur voyage. Il sentait qu'elle allait bien, et ne s'inquiétait pas pour elle. De plus, son propre retard n'était pas négligeable non plus. Il fallait qu'il reprenne la route au plus vite, et le tuer serait une perte de temps inutile.

- Ne fuis plus. Lança-t-il à l'attention du jeune musicien. J'espère que tu te souviendras de ce qui peut t'arriver si tu restes faible. Allez, salut! Ajouta-t-il 

Ace fît alors signe à Red et Akwakwak de reprendre la formation et de se remettre en route, avant de s'en aller dans la pénombre de la nuit, disparaissant ainsi du champ de vision du jeune homme...

J'attendais, les yeux fermés, que la mort passe me prendre... Je trouvais même presque insultant qu'elle s'amuse autant en faisant durer éternellement mon attente. Mais quand viendrait-elle ?
Déjà deux minutes que j'attend. Rien de plus court que de le dire, mais rien de plus long que de le vivre...
J'ouvrit alors un œil, pour découvrir la raison de cette attente infinie : l'homme que j'avais percuté en sortant c'était interposé entre moi et mon agresseur !

Je voulais lui crier de s'en aller, de ne pas risquer sa vie pour moi. Lui dire que j'étais presque mort et qu'il ne devais pas mourir pour un futile espoir. Mais aucun son ne sortis de ma bouche.
Je compris alors pourquoi la mort mettait si longtemps à venir me chercher : elle voulait tout d'abord que j'assiste à la mort de tout mes sauveurs... La vie était déjà injuste et voila que la mort si met.  
Je remarqua alors les deux pokémons qui entouraient mon malheureux sauveur de chaque côtés en grognant méchamment.

Les deux hommes s'observaient... L'assassin au cheveux rouges sang riait toujours comme un fou, et mon sauveur. Je pus enfin l'analyser... Il était plutôt grand, portait une capuche qui recouvrait de façon complète son visage, et paraissait presque menaçant. Si il ne risquait pas sa vie pour moi en cet instant j'aurais juré que cet homme était maléfique tant son aura paraissait noire. Ce devait être un ancien gradé : ayant connu les atrocités de la guerre, il ne pouvait revenir dans la société normale et vivait en méprisant les personnes normal...
Oui ce devait être pour cela que cet homme avait une aura repoussante, pour rester en retrait. Mais cet homme avait l'âme d'un héro, je le voyais bien.

Tout à coup, le monstre aux cheveux rouges sauta en avant, dague pointant le cœur du pauvre innocent qui tentait tant bien que mal de m'aider. Celui ci, ayant certainement anticipé l'attaque, fit un pas en arrière et esquiva vers la gauche en tentant d'un geste pas si néophyte que cela de frapper le monstre en pleine tête. Celui ci esquiva bien évidement, bien trop fort pour une attaque si élémentaire, et, étant à présent au niveau du ventre de son adversaire, lui asséna un violent coup au niveau du bassin.
L'air quitta les poumons du pauvre homme en même temps que l'espoir qu'il m'avait apporté sortit de mon être. Pourquoi devais-je revivre ça ? La mort du ranger n'avait elle pas suffis ? Les pokémons de l'inconnu eurent également l'air craintif pour la santé de leur maître.
L'homme maléfique attrapa alors la tête du condamné dans ses mains et lui administra un tel coup de genoux que je n'aurais pas été surpris si la tête avait volée. Cependant, mon sauveur ne fit que tomber... Il devait être extrêmement fort et résistant pour avoir survécu à cette attaque. En revanche, la fin approchait en même temps que le cauchemar arrivait. Il voulu planter l'homme à terre de la pointe de sa dague mais l'encapuchonné, ayant eu le temps de se relever, lui attrapa le bras au niveau du coude, le lui tordit sauvagement et lui asséna un formidable coup de poing sous la mâchoire, ce qui eu pour effet d'éjecter son misérable adversaire quelques mètres plus loin.

A ce moment, tout la peur qui m'avait prit cette nuit la me quitta en même temps, remplissant ainsi le vide créé d'un sentiment bénéfique. Je ne pouvais pas y croire... J'allais vivre ? Mais comment était ce possible que moi, faible musicien, vive tandis que le ranger ayant risqué sa vie pour un autre, devait se trouver à l'intérieur du sombre bâtiment. Je sentis mes jambes se désengourdir, mes sens, revenir, mon cœur, se calmer. Quelle agréable sensation que de vivre.

Soudain, je l'entendis crier puis je le vis fendre le crane de l'homme rampant à ses pied. C’était tout ce qu'il méritait...
Quand il eu fini, le vainqueur avança vers moi. Je tremblais toujours et quelques larmes à la traîne coulaient également le long de mes joues.
Quand il fut asser près de moi, je pus ressentir son aura encore plus fortement que quand je l'avais percuté... Et quelle noirceur. Elle me fit reculer de quelque centimètre. Il devait vraiment aimer la solitude.

Il me regarda... Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire. Je voulais le remercier d'avoir risquer sa vie dans le but de me sauver mais ma bouche refusait de s'ouvrir. Je me sentais faible... J'avais fuis, je m'étais caché tandis que le ranger était mort en regardant la mort en face et que cet homme, ce héro, avait regarder la mort dans les yeux en lui ordonnant de tuer son adversaire. il m'adressa alors la parole :

"Ne fuis plus. J'espère que tu te souviendras de ce qui peut t'arriver si tu restes faible. Allez, salut!"

Et il partit, accompagné de ses deux pokémons qui avaient regardé le combat, impassible.

Il s'éloigne et je n'ai toujours pas pus le remercier. Lui dire quoi que ce soit... Je rassemble alors mes forces, me lève sur mes jambes tremblantes, ouvre la bouche et lui crie avant qu'il ne soit trop loin :

"MERCI ! JE RETIENDRAIS CE CONSEIL JUSQU’À MA MORT... JE DEVIENDRAIS QUELQU'UN DE FORT ET DE BON COMME TOI, JE TE LE JURE."

Il était partis. Au loin, le  soleil se levait. C'était la fin de cette nuit d'horreur.
Après avoir vérifié que tout mes accessoires était avec moi (et avoir récupéré mon holokit au mercenaires défunts dans le local) Je sortis Chouchou qui, ayant tout vu m'ai n'ayant pu intervenir, me consola et me transmit sa peur de me voir mort. Alors, je monta sur son dos et nous étions partis pour rentrer chez moi, une bonne fois pour toute.


Enfin mon chez moi !