Cet endroit était vraiment très étrange, mais la manière dont j'y suis arrivé l'était d'autant plus.

Alors que nous étions enfin arrivé dans la demeure de Lucago, un abri dont la constitution était très particulière, celui-ci nous la montra brièvement et nous amena, Lunna et moi dans ce qui semblait être une pièce cachée. Ce garçon arrivait à me surprendre à chaque instant, alors que je pensais le connaître ne serait-ce qu'un peu, il nous fit visiter sa maison que je pensais beaucoup moins élaborée et qui en plus contenait une salle secrète.

Lucago nous avait expliqué que c'était la salle où il pratiquait la méditation et où il établissait à certains moments le contact avec les dieux Cré's.
Nous avions à notre tour commencé une séance de méditation.
Nous étions revenu dans le halo de lumière mais j'eus soudain une sensation étrange, c'était comme si un vide s'était crée dans ma tête. Je ne trouvais pas vraiment gênant mais en réalité très troublant.

Créhelf s'était soudain approché et nous avait proposé de nous téléporter n'importe où dans Madrigal. Mais avant même que je ne puisse réfléchir au lieu où je voulais aller, nous étions sortit de l'halo de lumière.

Alors que nous étions censé être à l'intérieur de la salle de méditation, Lucago, Lunna et moi même nous étions retrouvé dehors, juste à côté de la demeure de l'enfant sauvage. Le ciel était d'un noir inhabituelle, il semblait menaçant alors que la plupart du temps je le trouvais apaisant.
Un tremblement de terre surpuissant était survenu nous balançant dans tous les sens, aider d'une tempête qui elle était apparut peu de temps après.
J'avais pris Lunna dans mes bras afin de la protéger, je sentais en moi le désir qu'aucun mal ne l'atteigne, je ne pouvais que réagir de cette manière à l'égard de la personne qui m'avait sauvée et avec qui je passais des moments extraordinaires. En plus même si sa tête était presque guérie, un choc à cet endroit aurait put lui être fatal.

La secousse et le vent s'étaient calmés, Lunna et moi nous étions arrêtés à côté de Lucago.
La jeune fille ne semblait avoir subit aucun mal je et le lui avait esquissé un sourire pour lui indiquer que moi non plus je n'étais pas blessé. Il semblerait que ce dérèglement terrestre n'avait pas été aussi violent que ce que j'avais pensé d'autant plus que la maison de Lucago ne semblait pas avoir subit beaucoup de dégâts.
Cependant, à l'instant même où je m'étais relevé, des rochers étaient tombés et nous avaient encerclés.
Un portail était soudainement apparue devant nous et j'entendis alors une voix :

" Mes chers élus, vous venez d'être choisis pour cette quête, vous seul pouvez la réussir, mais vous seul pourrez aussi échouer. Quelles sont les règles? Juste de passer dans se portail pour accepter. Vous n'avez pas remarqué? Des portails, sortent de terres un peu partout, sur votre holokit, vous entendez plein d’appel en détresse qui demande pourquoi le temps et l’espace ne sont plus identiques à avant… Pour le savoir, suivez le portail qui va jusqu'à dans La Ligue."

Était-ce Crehelf ? Probablement étant donné que c'était le seul être que je connaissais pouvant à la fois communiquer par la pensée et nous téléporter. Il y eut cependant deux détails qui m'eurent dérangés, la voix avec laquelle il communiquait n'était pas la même que celle que j'avais entendu mais aussi, il nous avait proposé de nous rendre au lieu que l'on voulait mais il semblerait que ce portail ne nous téléporte qu'à la Ligue.
J'avais cependant accepté et traversé le portail.

D'après la voix que j'avais entendu, il fallait remplir une quête. Mais quel genre de quête ?
Le lieu où je me trouvais ne m'étais pas inconnu, j'étais persuadé d'avoir déjà vu ce décor.
Mais oui, cet endroit appartenait à Hyacintha ! Mes souvenirs revinrent soudainement, j'étais dans la capitale de la Ligue, plus précisément dans les bas quartiers. A l'époque où je fus élevé par les gardes de la Ligue, je venais assez fréquemment à cet endroit, mais là c'était un véritable carnage.
Tout le monde semblait paniqué et des portails se créaient un peu partout. Il y avait d'ailleurs des personnes qui apparaissaient et d'autres qui disparaissaient à travers ces mêmes portails.

La quête qui devait être accomplie était sans doute la suivant :
« Rétablir le chaos qui se dressait en ces lieux en refermant les portails, source de cette panique. »

A ce moment là, plusieurs questions se posaient ramenant toutes à celle là, comment refermer les portails ?
Avait-on besoin d'un objet, de dire une formule, de se placer à un endroit précis où encore, de se trouver ici à une heure précise ?

Il était malheureusement impossible pour moi de réfléchir à cause de la présence de ce constant brouhaha émit par cette agitation, j'espérais sincèrement que de l'aide arriverait.

Lors de notre arrivée dans la maison, nous nous sommes dirigés dans un pièce secrète. C'était en fait une pièce de méditation.
Nous sommes retournés dans le halo lumineux, en contact avec les Cré's. Créhelf nous proposait de nous téléporter. Mais avant même que l'on puisse répondre, le halo se dissipa et nous nous retrouvâmes à l'extérieur, un ciel menaçant et un tremblement de terre pour nous accueillir. Natsirt me pris dans ses bras pour me protéger, geste qui ne m’étonnais finalement pas tellement. Cet homme semblait tenir à moi, surement suite au fait que je lui ai sauver la vie.
Lorsque les intempéries se sont arrêtées, des rochers nous encerclaient. Un portail est apparu, et une voix nous invita à y entrer pour aller jusqu'à la ville de la Ligue.
Natsirt s'y engouffra sans réfléchir. Je mis du temps à me rendre compte que la situation était délicate, et que Natsirt aura certainement besoin d'aide.
Je passa donc à mon tour le portail.

J'arrivai alors en plein cœur d'une ville, juste à coté de Natsirt.
La foule était en panique, tout le monde courrait partout. Le ciel était tout aussi inquiétant que dans la forêt et il y avait pleins de portails qui apparaissaient et disparaissaient un peu partout, ainsi que des personnes.
C'était surement la raison de notre présence ici. La quête dont parlait la voix, ça devait être de réussir à fermer les portails, à arrêter le carnage. La question était de savoir comment stopper tout ça.

Je regardais Natsirt, affolée. J'avais peur, le monde que l'on connaissait avant était en train de changer, et cela ne présageait rien de bon.
Les seuls mots que je réussi à dire furent :

- Qu'est-ce qu'il se passe ?

Évidemment, il ne devait certainement rien savoir de plus que moi. Mais la panique m'envahissait.

Alors que Créhelf venait de proposer à Lunna et Natsirt une téléportation, lui-même et ses frères disparurent, ainsi que le halo lumineux. Subitement, nous nous retrouvâmes à l'extérieur, sous un ciel noir comme les ténèbres. Un séisme cataclysmique se fit sentir, tout cela ne présageait rien de bon ! Natsirt saisit avec force la jeune femme, sûrement pour la protéger. Je réalisai alors que moi, personne ne me protéger, et qu'il fallait que je fasse attention. A cet instant, plusieurs de mes pokémons arrivèrent, et Lucario m'enlaça. J'étais rassuré, je savais qu'ils étaient prêts à tout pour me venir en aide. 
Le tremblement de terre se calma, puis d'immenses rochers tombèrent du ciel et vinrent nous encercler. Un étrange portail s'ouvrit alors. Natsirt ne réfléchit pas et s'élança à l'intérieur. Après quelques secondes de réflexion, Lunna s'y aventura à son tour. Je fis finalement de même, accompagné de ma petite horde de cinq pokémons. Sacrilège ! Pyrax n'eut pas le temps de passer le portail ! Je pris de l'élan, et alors que je m'apprêtai à reprendre le portail pour la sauver, celui-ci se referma aussitôt, m'empêchant d'accourir à son secours. J’espérai qu'elle s'en sortirait, décidément il fallait vraiment que je me procure de ses petites boules rouges et blanches ! 

Mais où nous avez emmener ce portail ? Apparemment dans une grande ville, du moins il me semblait. Je me rendis alors compte que nous n'étions pas les seuls dans cette situation, et que de nombreux portails du même type apparaissaient et disparaissaient un peu partout. Il y avait aussi énormément de gens, la foule provoquait un bruit assourdissant. Lunna et moi-même étions aussi paniqués que la foule en délire, mais Natsirt quant à lui semblait plus confiant, comme s'il connaissait les lieux. Je l'avais aidé à se retrouver dans la Canopée de Junglepluie et j'allais l'aider à rentrer chez lui, alors là, j'espérai de tout mon cœur qu'il me rendrait la pareille. En tout cas, j'étais prêt à lui obéir et à l'aider.
Je lui demanda alors:

-Natsirt, tu as l'air de reconnaître ces lieux étranges, pourrais-tu nous en dire plus ? 

Lunna et Lucago avaient à leur tour traversé le portail. J'étais rassuré de voir qu'ils m'avaient rejoint dans la quête qui nous avait été présentée, d'autant plus que sans eux je n'aurais sans doute pas pût m'y retrouver dans ce carnage.
Ils semblaient très paniqués par la situation, je pensais tout particulièrement à Lucago qui lui n'était habitué qu'à la forêt dans laquelle il avait vécu. Tous les éléments de la ville devaient certainement le remettre en question.
Il se tourna alors vers moi et me demanda :

-Natsirt, tu as l'air de reconnaître ces lieux étranges, pourrais-tu nous en dire plus ?

Il a dût remarqué que je me sentais un plus à l'aise, il était certain qu'une découverte aussi subite d'un nouveau milieu, surtout à l'état actuel des choses ne pouvait que produire un sentiment de frayeur.
Je lui répondis alors :

- Et bien à vrai dire, cet endroit appartient à la ville de Hyacintha, capitale de la Ligue mais c'est aussi la cité où j'ai grandi. Il est donc normal que je reconnaisse cet endroit puisque j'y passais assez fréquemment par le passé, à l'époque où la garde de la Ligue m'avait recueilli. D'ailleurs ma maison ne se trouve pas très loin d'ici.
Cependant à l'époque où je passais par ce quartier, le bruit y était constant mais l'ambiance qui y régnait était chaleureuse et agréable.
La présence d'un tel chaos me consterne profondément et j'en viens même à me demander si ce lieu est réellement celui que j'avais connu.
J'espère pouvoir vous guider Lunna et toi du mieux que je pourrais dans cette immense métropole, mais je ne peux cependant pas laisser ce quartier que je connaissais si bien dans cet état.

Aussi, j'espère que de tout cœur que vous m'aiderez à retrouver ce lieu que j'aimais tant autrefois, même si cela peut paraître égoïste de ma part de vous impliquez dans une affaire qui ne vous concerne pas.

Peu de temps après ma question, Lucago apparut à son tour auprès de nous.
Il semblait plutôt déconcerté, tout autant que moi finalement. Pourtant, lui devrait l'être énormément, car quitter sa forêt tranquille pour une ville en panique, je ne pense pas que ce soit très rassurant.
Lucago s'approcha légèrement de nous et demanda à Natsirt de nous en dire plus sur la ville dans laquelle nous nous trouvions.
En effet, celui-ci semblait plus à l'aise que nous dans ce brouhaha.

Il nous appris que nous nous trouvions dans la ville de Hyacintha, où il a grandi, et que chaos qui régnait ici en ce moment le touchait profondément. En effet, selon ses dires, ce lieu est normalement empli d'une ambiance chaleureuse et agréable. On en était loin...
Il nous confia qu'il espérait qu'on l'aide à arranger les choses, afin qu'il retrouve la ville qu'il a connu il y a longtemps.

Je sentais sa peine dans sa voix, cela me touchait énormément. Il me fallait l'aider à accomplir cette quête.
Au moment où j'allais répondre, un personne hystérique me bouscula violemment. Je perdis l'équilibre et m'écrasa sur le sol. Lorsque je relevai la tête, la personne avait déjà détallé.
*Vive la politesse...*
Je me releva avec difficulté, fatiguée de la journée de marche dans la forêt. Je frottai mes vêtements pleins de terre et répondit enfin à Natsirt :

- Je vais t'aider à arranger tout ça, ne t'en fais pas. Tu m'as toujours aider depuis le début, je ne te laisserais pas tomber maintenant. Je suis avec toi !

J'esquissai un léger sourire à Natsirt, et ce malgré mes courbatures et ma peur. Je me tourna vers Lucago :

- Et toi, tu es prêt à nous suivre ?

Après ma question, Natsirt me répondit que oui, effectivement il connaissait cette cité. Il nous expliqua qu'il avait grandi dans cette ville, non loin de ces quartiers. En revanche, il nous dit aussi que l'ambiance qui régnait ici était d'habitude beaucoup plus calme et chaleureuse. Depuis notre arrivée, aucun signe de tranquillité ne s'était montré.

Alors que mon anxiété grandissait, je vit quelqu'un arrivé à vive allure, qui percuta Lunna. Elle tomba violemment au sol, et eut beaucoup de mal à se relever. Notre dure journée dans la forêt commençait à avoir raison de nous, et nous étions très fatigués.

Natsirt nous supplia de l'aider dans cette quête, Lunna et moi-même acceptâmes avec grand plaisir. Nous aussi nous voulions rétablir l'ordre. 

Je pris alors la parole:

-Bon, il faut que nous nous concentrons malgré ce brouhaha. Je pense que nous avons deux choses à faire: calmer cette foule et trouver d'où viennent tous ces portails, pour pouvoir les cloîtrés. Je pense que pour apaiser cette panique général, nous devrions utiliser la force, ou du moins le bluff. Mes pokémons sont assez redoutables, je pense que je peux faire peur aux gens et les calmer. Lunna, tu pourrais peut être ensuite leur expliquer que ce n'était que du bluff, et leur demander de rester tranquille. Ta voix inspire la gentillesse, la douceur et la confiance, ils devraient te croire. Nous n'aurons plus qu'à trouver la véritable source de tout ça. Vous me suivez ?

Je commençai à ordonner à Symbios de soulever les monticules de terre avec ses pouvoirs psychiques. J’attendis le feu vert de mes compères, je pensais que nous n'avions pas vraiment le choix...

Il ne restait plus que la réponse de Lunna pour mettre au point l'idée de Lucago.

Lucago nous expliqua son plan : il veut faire peur à la foule en simulant une attaque. Ensuite il me faudrait leur expliquer que ce n'était qu'une mise en scène et qu'il fallait qu'ils se calment.

Je n'étais pas vraiment d'accord avec ce genre de pratique, étant toujours pour la diplomatie et non pour la violence.
Mais finalement, personne n'en souffrirait et de toute façon, je ne voyais pas d'autre moyen.
Pour arranger tout ça, il nous fallait évidement calmer les gens. Il nous était impossible de réfléchir tranquillement avec ce brouhaha.

Lucago commença à mettre en place le plan en ordonnant à son Symbios de soulever la terre. Il obéissait admirablement bien.

Natsirt donna son accord et proposa l'aide de Gardevoir si jamais ça tourne mal. Ceci était un très bonne idée, sachant qu'on ne peut pas savoir comment la foule réagira.

Il ne manquait que mon avis pour mettre le plan à exécution. Malgré le fait que ce soit contre ma nature, il n'y avait pas d'autre choix. J'avais tout de même un mauvais pressentiment...

Je dis alors :

- Bien, je suis d'accord. J'espère sincèrement que ton plan marchera Lucago, Natsirt tiens ton Gardevoir prêt. Moi, je suis prête.

Je me mis légèrement sur le côté et attendis que Lucago commence...

J'exposai mon plan: faire peur à la foule pour la tranquilliser. Natsirt accepta, Lunna aussi mais avec un peu plus de mal. Elle semblait moins confiante, elle avait sûrement peur que ce coup de bluff ne fonctionne pas et que je blesse quelqu'un dans le feu de l'action. Mais je ne tenta pas de la convaincre, je lui prouverais que je ne faisais pas n'importe quoi.

Natsirt eut une très bonne idée, il nous expliqua que si cela venait à dégénérer, il endormirait les gens avec son Gardevoir et sa capacité Hypnose. J’acquiesçai de la tête.

Nous n'avions plus le temps, il fallait que je m'empresse de mettre mon plan à exécution. De plus en plus de monde venait et partait, des personnes semblaient même se blesser. Je demandai alors à Symbios d'envoyer l'amas de terre qu'il avait soulevé auparavant contre le mur. Je chuchotai à mes pokémons quelques informations complémentaires. J'hurlai alors:

-Allez Togekiss, détruis moi ces tas de bois ! Lame d'air ! Et si tu fais bien ton travail, tu pourras attaquer les gens ! Oh yeah ! Lucario, Close Combat sur ces murs ! Sharpedo, inondes moi tout ça, Surf !

Mes pokémons commençaient à s’exécuter, tout en dosant leur puissance. La population se calma, doucement. Des familles se rangèrent sur le côté, des enfants pleurèrent. Je n'étais pas trop fier de tout ça, mais si c'était le seul moyen de réparer ce carnage... Je ne montrai aucune émotion, je continuai:

-Mouhaha ! Tremblez devant nous ! Vas-y Roserade, Tempêteverte ! 

Je saisis Natsirt par le bras, et je lui mis une pointe de flèche sous la gorge. J’espérai qu'il comprendrais que ce n'était en aucun cas méchant.

-Ce brouhaha m'énerve, taisez-vous ! Si vous ne vous calmez pas, je lui tranche la gorge, et vous y passerez tous chacun votre tour !

Ayant notre accord à tous les deux, Lucago passa à l'action.
Symbios envoya l'amas de terre contre le mur ce qui interpella en premier lieu la population présente. Lucago murmura alors aux autres pokemons qui l'accompagnaient ce qui devait sans doute être des explications.

Il s'éloigna alors un peu de nous et commença à hurler des ordres à se pokemons. Il semblait avoir totalement changé de personnalité, à ses paroles il semblait être maléfique mais ses pokémons exécutèrent malgré tout ses ordres. Que se passait-il ?

Les attaques ne touchaient personnes, elles se contentaient juste de saccager les lieux mais atteignirent cependant le moral des gens, certains essayaient se s'enfuir tandis que les parents eux protégeaient leurs enfants en pleure.
Il ordonna ensuite à son Roserade d'utiliser Tempêteverte puis saisis directement mon bras et me pointa une flèche sur la gorge.
J'étais sur le point de me défendre quand il énonça ces paroles :

-Ce brouhaha m'énerve, taisez-vous ! Si vous ne vous calmez pas, je lui tranche la gorge, et vous y passerez tous chacun votre tour !

Je compris à ces mots là que ces actes n'étaient qu'une pure mise en scène. Ma naïveté me faisait réellement défaut, il était pourtant évident que Lucago était notre ami et qu'il était impossible qu'une connaissance des dieux Cré's soit en réalité un être obscur.

Quoi qu'il en soit son plan avait marché, le brouhaha se transforma en un long silence. Certains pouvaient penser qu'ils s'étaient tus simplement pour ne pas se mettre en danger mais au fond de moi, je savais qu'ils ne voulaient voir personne mourir et que leur vies comptaient selon eux autant que celle de n'importe quelle personne. Même si la politesse n'était plus présente, je me doutais bien bien que ce quartier n'avait pas tellement changé et que les personnes présentes n'étaient pas mauvaise.


C'était maintenant à Lunna de passer à l'action.

Lucago se mis à l'action : il s'y prenait bien, tellement bien que je ne le reconnaissais pas. J'eus moi même un sentiment de terreur, mais je savais très bien que ceci n'était qu'une mise en scène et que personne ne serait blessé.
Cela calma vite la foule, qui y croyait vraiment. Lucago pris même Natsirt en "otage", qui ne semblait pas trop comprendre.
Un long silence se fut ressentir, les gens regardaient la scène, ahuris.

Tout d'un coup, la pluie commença à tomber et une brume se forma. Cela donnait à la scène un air encore plus triste et sombre.
J'entendis une voix venant de nulle part, nous expliquant que pour fermer les portails, il nous fallait trouver une personne pouvant créer des boitiers de fermeture. Aucun autre indice sur celle ci, de toute façon il fallait absolument la trouver.
Lorsque le voix s'arrêta, la foule se remis à discuter.

Il me fallait passer à l'action avant que tout recommence.
Je me plaçais au milieu de la rue, bien visible, et je fis aux gens :

- Tout ceci n'était qu'une mise en scène. Je sais que cela peut vous paraître bizarre, que vous êtes choqués et en panique. Mais il ne faut pas vous inquiéter, il nous fallait faire régner l'ordre et c'est le seul moyen que nous avons trouver. Personne ne sera blessé. Nous sommes là pour arranger les choses.

Je regardais tout le monde, des enfants pleuraient et d'autres me regardaient avec de gros yeux. Mes paroles semblaient tout de même avoir calmer le jeu.
Je repris alors :

- Je vais désormais vous demander de rentrer chez vous calmement. Nous allons tout faire pour arranger la situation, trouver un moyen d'arrêter les portails et le chaos qui s'approche.

Des gens commençaient à partir. D'autres continuaient à me regarder, murmurant des paroles que je n'arrivais pas à comprendre.
Finalement, au bout de quelques minutes, la rue se vida, nous laissant tous les trois seuls en plein milieu de la ville.
Je me tourna vers Natsirt et Lucago :

- Ouf, je suis contente que notre plan ait marché. Vous aussi, vous avez entendu cette voix ?

Après que j'ai méchamment saisi Natsirt pour illusionner la foule en délire et la calmer, le temps se bruma et une épaisse pluie commença à découler. Une étrange voix, semblable à celle qui nous avait annoncer notre quête, se fit alors entendre. Elle nous indiqua que pour pouvoir clore ces mystérieux portails, il nous fallait trouver une personne, apparemment unique sur les terres de Madrigal, ayant la capacité de former des "boîtiers de fermeture". Ils nous permettraient d’exécuter notre quête. Plutôt étrange...

Mon plan, mon coup de bluff, avaient marché. Mon changement soudain de personnalité avait réussi à semer une terreur effroyable dans les rues de Hyacintha, toute la populace s'était tranquillisée, et un silence mortuaire régnait en ces lieux. C'était maintenant à Lunna de passer à l'action. Je la regardai et lui fit un clin d’œil. Elle lança alors sa voix douce, elle caressa les oreilles de tout le monde. La jeune femme raconta aux personnes présentes notre petit coup monté et leur demanda de rester calme et de rentrer à leurs maisons respectives.

Chaque famille s’exécutait, plus personne ne bronchait. Je re-pensa alors à cette voix, et cette quête. Comment allions-nous trouver ce mystérieux personnage ? Était-il réellement capable de nous aider à fermer ces portails de téléportation ? Accepterait-il de nous venir en aide gratuitement ? 

Je ne sus pas quoi faire. Je n'étais jamais sorti de ma jungle, une ville me paraissait déjà impressionnante,  alors le monde ! Je ne savais vraiment pas comment nous pouvions débuter nos recherches, j'attendais que Natsirt et Lunna me guident, eux qui avaient vu bien plus de pays que moi.

A l'instant même où tout le monde fut calmé par la mise en scène de Lucago, une voix résonna dans ma tête. C'était la même que celle qui nous avait parlé une fois que nous avions traversé le portail. Elle nous donna alors des indications sur la quête qu'elle nous avait donné.

Il fallait d'après elle que nous cherchions un homme pouvant créer un objet permettant de refermer les portails, une boite plus précisément et ce après avoir rétablie l'ordre dans le quartier.
Une fois que la voix eut fini de parler, Lunna de sa voix angélique expliqua à la population du quartier désormais calme que le jeune garçon n'avait fait que jouer la comédie afin d'attirer l'attention de tout le monde.
Elle leurs demanda ensuite de quitter les lieux afin qu'on puisse trouver le moyen de refermer les portails.
Même si certaines personnes étaient restées plus longtemps que d'autres, le quartier se vida en peu de temps. Il semblait nous avions gagnés leur confiance et j'espérais ainsi pouvoir en être digne, même si la tâche allait être compliquée.

Le quartier étant déserté, Lunna nous demanda alors si nous avions nous même entendus une voix. Etant donné qu'elle était intervenue sur la jeune femme et moi, il était fort probable que Lucago soit dans le même cas que nous. Il fallait donc à présent se concentrer sur la prochaine étape : refermer les portails.
Je proposai alors une solution et répondis à Lunna :

-J'ai moi aussi entendu une voix, il semblerait qu'elle veuille qu'on referme les portails à l'aide d'une boite. Seulement, une seule personne dans tout Madrigal capable de créer l'objet en question et la seule indication que nous avons pour la trouver est de marcher loin. Autant dire nous ne possédons que très peu d'informations cependant nous avons autre chose de très important à faire, nous devons emmener Rhinoféros au centre pokémon afin que sa corne puisse être soigné. Jusque là nous n'avons pas eu le le temps ni l'occasion de le faire et il est possible que nous ayons plus d'informations par la suite donc je pense que c'est la meilleure chose à faire pour le moment.
Vous êtes d'accord ?


Cette issue nous freinerait forcément dans notre quête mais le pokémon avait besoin de ces soins depuis un moment et il fallait qu'il en bénéficie au plus vite.

Lucago ne semblait pas savoir quoi répondre à ma question. Natsirt pris alors la parole et m'expliqua qu'il avait lui aussi entendu la voix et qu'il pensait que la meilleure chose à faire était d'emmener Rhinoféros au centre pokemon.
En effet, il nous fallait le faire soigner assez rapidement, et ce serait peut être un moyen d'en savoir plus sur la personne que nous devons trouver.

Mais la question est, où trouver un centre pokemon ? Heureusement, en tant que bonne exploratrice, j'ai toujours une carte du monde dans mon sac, en version papier évidement puisque mon Holokit n'est toujours pas rechargé. Je la sortis afin de trouver la ville de Hyacintha et le centre pokemon le plus proche.
Nous nous trouvons dans les bas quartiers de la ville, et selon la carte le centre pokemon le plus proche est au centre ville, qui se trouve plus haut, à quelques kilomètres.
Je montrais la carte à mes deux amis, tout en expliquant :

- C'est une bonne idée Natsirt, mais le centre pokemon le plus proche se trouve au centre ville de Hyacintha, qui se trouve assez loin de là où nous nous trouvons. Je pense que le meilleur moyen est de passer par ici, puis de passer par les petites rues qui coupent la ville. En plus, tu connais peut être des raccourcis.

Je rangeais ma carte et fis quelques pas vers là où nous devions nous diriger, puis je me retourna et fit avec un sourire :

- On y va ?

La panique générale avait cessé grâce à l'intervention de Lunna. Nous étions maintenant plus au calme et réfléchir était plus aisé. Lunna nous demanda alors si nous aussi nous avions entendu cette mystérieuse voix. Je ne lui répondis pas, pour dire vrai, je n'entendis qu'après sa question, j'étais bien trop ébahi devant l'immensité de Hyacintha, ses grands immeubles lointains, ses rues entièrement bétonnées et ses odeurs pour le moins spéciales. J'avoue que les lieux où nous étions ne m'inspiraient pas vraiment confiance, la nature n'était pas là, aucun pokémon ne semblait vagabondait comme dans une forêt. Mais comme à mon habitude, j'essayais de ne pas montrer mes émotions, même si elles étaient plutôt flagrantes. 

Natsirt prit alors la parole. Il nous proposa de nous rendre au centre pokémon le plus proche avant de poursuivre notre quête. Je ne comprenais pas ce qu'était un "centre pokémon", jusqu'au moment où Lunna sortit un petit papier de son sac à dos. Il semblait indiquer la présence de divers endroits connus, les deux jeunes gens appelèrent ça une "carte". C'était un peu comme une prédiction, mais constante. Je compris donc que c'était un lieu où les pokémons blessés pouvaient être soignés. Décidément, je ne connaissais presque rien de ce monde nouveau. 

Je lança alors:

-Oui effectivement je pense que c'est une bonne idée. J'ai vu la scène de combat avec Rhinocéros dans la Canopée, et je pense que vous l'avez bien amoché. Et au fait, où pourrais-je trouver ces petites boules blanches et rouges ? Elles m'ont l'air fort pratique, je pense qu'il serait plus discret que mes pokémons soient dedans, plutôt qu'à mes pieds, à la vue.

A la suite de mes paroles, Lunna sortit une carte et nous indiqua où se trouvait le centre pokémon le plus proche de nous. Je trouvais rassurant le fait qu'elle ait cet objet, ceci montrait qu'elle était très prévoyante ce qui n'était malheureusement pas souvent mon cas.
Je voyais malgré tout parfaitement de quel centre elle parlait. Je n'y étais pas allé très souvent durant mon enfance mais un détail m'avait beaucoup marqué, il était bien plus élaboré que ceux des bas quartiers. Je connaissais d'ailleurs plusieurs raccourcis pour y parvenir, surtout depuis l'endroit où nous nous trouvions.
 
Lucago, quant à lui semblait aussi d'accord avec moi. Il nous parla de petites boules rouges et blanches pouvant contenir les pokemons, ce que nous appelions communément des pokéballs. Il était vrai que la présence de tous les pokémons du jeune garçon n'allait pas passer inaperçue durant notre route jusqu'au centre ville, je pensais tout particulièrement à Sharpedo qui, dût à son type Ténèbres allait choquer un bon nombre de passant à Hyacintha. Je ne pouvait cependant lui passer que trois pokéballs.
 
Je m'adressai donc à mes deux compagnons :
 
-Très bien puisque vous êtes d'accord, nous pouvons partir. Comme l'a dit Lunna, je connais pas mal de raccourcis, ils nous permettront d'arriver dans deux heures à peu près.
Quant à toi Luca, ces petites boules rouges et blanches sont ce que la plupart des personnes dans Madrigal appellent des pokéballs. Nous aurons effectivement besoin que tu en aies car  nous aurons du mal à passer inaperçue si tu restes constamment en compagnie de tous tes pokemons. J'en ai heureusement trois sur moi que je n'ai pas utilisé, tu pourras donc les attribuer à trois de tes pokemons cependant, je te demanderais de les utiliser sur Sharpedo, Symbios et Roserade, ils sont plus rares dans cette ville et attireraient donc plus l'attention.
Dans la plupart des cas, attirer le regard des gens dans la capitale est plutôt désigné de manière négative, les étrangers ne sont pas très souvent bien accueillis et je pense que ça pourrait nuire aux soins de Rhinoféros si l'infirmière ne nous voie pas d'un bon œil. Même si certaines personnes me connaissent, eux ne vous connaissent et n'auront sans doute pas vraiment confiance.
 
Après un court instant de réflexion, Lucago prit les Pokéballs et interrogea les pokemons concernés. Ils étaient assez réticents à l'idée de rester enfermés dans ces sphères mais ayant conscience que sa allait aider leur ami, ils acceptèrent.
Les pokemons étant désormais dans leurs pokéballs respective, nous partîmes en direction du centre ville.